tels que les rumïnans et les solipèdes , qui ont le corps de leurs
vertèbres cervicales convexe en avant ; mais toutes leurs apophyses
sont autrement arrangées.
Pour mieux faire saisir les caractères distinctifs de ces vertèbres
j’en ai représenté une séparée et dans une situation horizontale, a
demi grandeur, pl. V I II , fig. i 3.
Longueur dû corps, a b . ................................... .................. . . . . . . . . . . . . . . o,o85
................................. o,i55
U ne paroît pas au reste que ce crocodile fossile eut, comme ceux
d’aujourd’hui, toutes les vertèbres convexes à une face et concaves
à l’autre. ( ... . . .. , i.;
La convexité antérieure diminue déjà sensiblement dans un troisième
morceau, pl. IX , fig. ïoJ a , qui est le corps d’une dorsale,
analogue à peu près à la quatrième de notre crocodile vivant. Sa
partie annulaire a été enlevée; mais on voit encore, eri e , les dents
de la suture qui l’unissoit au corps. On voit aussi, en c , l'a facette
pour la tête de la côte, et derrière, en d , la fosse profonde, qui est
un des caractères des vertèbres de notre espèce; mais il n y a ni arête,
ni tubercules inférieurs.
Le corps de cette vertèbre, ainsi que des suivantes, est beaucoup
plus rétréci dans son milieu que dans les crocodiles connus.
T I • 11 ' I Longueur ................ ............................ .. • . . . . . . . . . . . . . . . . 0,07/2
Diamètre d’une des faces. ; .V .H . . . . • • ............................ ..................... • • o,o63
Diamètre du milieu...................................................... . i • °»°41
Une autre vertèbre, semblable à la précédente, mais qui paroît
avoir été placée plus en arrière, attendu que sa facette costale est
un peu plus haut, a déjà les deux faces de son corps à peu près égales
ét planes. ■
J’en trouve ensuite plusieurs (par exemple les trois de la fig. 6,
pl. IX ) qui n’ont plus de facettes costales au corps, et qui appartiennent
par conséquent ou aux dernières dorsales ou aux lombaires.
Pour décider leur place, il faudroit savoir s il y a une telle facette à
leur apophyse transverse, et celle-ci a été cassée. On voit du moins
dans deux d’entre elles, pl. IX , fig. 3, qui ont conservé leur partie
annulaire, que l’apophyse transverse naissoit aussi d une pyramide
formée par des arêtes saillantes, a , b , comme celle des deux premières
dorsales que nous avons décrites. Elles appartiennent donc
bien sûrement à une même colonne épinière, qui vient d’un trèsgrand
individu.
L a longueur de la vertèbre entière est d e . . . . . . • . . . . • • .............. 0,090
Le diamètre de ses faces de.................................. . . . .............. .. • •
Celai de son m ilieu., • , . . . ■ ; ......... , • . . . •■ > ...................................• • • ........... o,o38
Mais à côté de ce premier système de vertèbres dorsales dans les
mêmes couches, et souvent pêle-mêle dans les mêmes morceaux,
s’en trouve un autre très-différent, qui a bien appartenu aussi à üh
crocodile, et à un crocodile inconnu, mais qui ne peut avoir été de
la même espèce que le précédent: c’est celui que je nomme système
concave. Les vertèbres qui le composoient n ont point le corps rétréci
au milieu; leurs apophyses transverses ne naissent point de la
réunion de plusieurs arêtes saillantes; elles ressemblent donc en général
beaucoup davantage à celles de nos crocodiles vivans; mais
leur différence principale., et de nos espèces vivantes et de la première
espèce fossile, c’est que les faces de leurs corps ne sont convexes
ni l’une ni l’autre, mais toutes les deux légèrement concaves.
Du reste, elles ont la suture et toutes les dispositions d’apophyses
qui peuvent caractériser génériquement des vertèbres de crocodiles.
J’en ai une qui répond à la troisième cervicale des crocodiles ordinaires
par ses apophyses et tubercules costaux, mais qui, outre
le défaut de convexité en arrière, en diffère ainsi que de toutes les
suivantes, parce qu’elle n’a point en dessous de tubercule impair ou
apophyse épineuse inférieure.
Celle de la pl. IX , fig. n , répond à la deuxième du dos des crocodiles
vivans, par la position de sa facette costale, a , b j mais elle
en diffère également par l'absence de toute apophyse épineuse inférieure.
Celle de la fig. 4 , qui répond à la quatrième ou cinquième dorsale
de nos espèces vivantes, parce que sa facette costale, f , est plus
voisine de l’apophyse transverse, manque aussi de cette apophyse