372 SAÜEtEWS
Enfin il y a ce doigt énormément prolongé en tige grele, qni caractérise
éminemment notre animal. ■ !
Il a quatre articulations-sans ongle. Le quatrième doigt des'lézards
auroit cinq articles et un ongle; mais dans les crocodiles, il n a
que quatre articles ; et il est dépourvu d’ongle comme ici ; seulement
il n’y éprouve pas ce prolongement extraordinaire.
Le. crocodile et les lézards mit en outre un cinquième doigt, qui
dans les lézards a quatre tarticlesq e t ’ daps le crocodile est réduit à
trois sans ongle. î^mqattlqiOeid, o«e
11 paroît que dans l’animal fossile il ne reste qu’un vestige de cinquième
doigt, mais assez obscur et sujet ià contestation.
Le grand doigt est probablement le quatrième, car c’ est aussi le
quatrième qui est le plus long dans tesslezards.
Les trois autres leprécédoient dans l’ordre inverse du nombre de
leurs articles. : • * I9»j>aqitel s Il-J-Mt
Pour compléter la ressemblance;ic’est la pénultième phalange qui
est la plus longue. Celle qui la précède dans le troisième doigt est la
plus courte, absolument comme dans les lézards;- le - ,
La forme des phalanges onguéales est aussi la même,; celle d.ua
demi-croissant comprimé, tranchant et pointu; il est vrai qu’à -cet
égard elles diffèrent peu des chauve-souris.
Il est fâcheux que les petits doigts delà main gauche soient enlevés
vers 21 avec la portion de pierre qui les contenoit probablement ;
car ils auroient sans doute confirmé ce que oeux du bôté' droit nous
ont fait voir; mais nous en trouverons pneconfirniation complète
dans la seconde espèce de ptérodactyle dont nous parlerons bientôt.
- M. de Soemmerringese borne» à-dire qu’il y a ici quelquqerreur
dans le dessin de Çollinbpmais le dessin de M. Oppel, et l’emprelôte
que M- de Soemrnerring m’a envoyée lui-même, sont en ce point
parfaitement conformes au dessin de- Collini. Ainsi je vois à çet .endroit
des doigts de lézard attachés à un carpe de lézard ; de pareille®
coïncidences dans des nombres compliqués :ne peuvent pas arnsfer
par hasard. r- y; u 9
Je ferai remarquer ici que les chauve-souris,1 loin Æaedriquatre
phalanges ossifiées aux longs doigts deleurs-.ailes , n’en ont ordinairement
que deux.
L ’index des roussettes qui a un ongle, et le médius des phyllo-
stomes et peut-être des rhinolophes, où la troisième phalange est allongée
et osseuse, font exception»; mais dans les autres doigts, la troisième
phalange est toujours réduite à un vestige à peine cartilagineux.
Il n’est guère possible -de douter, que ce long doigt u ait servi à
supporter une membrane, qui formoit à l’animal, d’après la longueur
de l’extrémité antérieure, une aile bien plus puissante que celle» du
dragon, et au moins égale:»en force, à celle de la chaüve-souri&îlldtre
animal voloit donc autant que,la vigueur de.se® muscles,le,lui;pen-
mettoit; il se aervoit ensuite dés trois doigts courts et armés d’ongles
crochus pour se suspendre aux arbres.
I.e bassin n’est pas, disposé d’une façon bien claire, aussi M.ide
Soemmerring (§ 25) renonce-t-il à l’expliquer. Tel que je le vois,
c’est encore dans les seuls sauriens, qu’il peut trouver une explication
satisfaisante, ica
Les os M et m seroient les, deux os des îles, adhérens à 1 épine et
dirigés en.arrièracomme dans tous les sauriens'; l’os L , 1 ischion, du
côté gauche; l’os le pubis du même côtédirigé en a vaut, étroit et
pointu comme dans beaucoup de lézards; l’os ISÿ qui .est détaché,
sera peut-être l’iischion de l’autre côté.
Pour faire dp ce bassin un bassin de mammifère , il faudroit sup-
poser que l!oé;?»eSt l’os des îles, ce qui en effet pourroitset sou tenir;
mais alors L seroit le pubis, M seroit l’ischion,; et leurs symphyses
ne seroient pas unies l’une à l’autre, ce dont je ne connoif,
d’exemple que la taupe parmi les mammifères.;,, 1
M. Oken admet cet arrangement, et conclut cependant de.;celto
séparation destsymphyses ischiale et pubienne que;c’est un bassin» dp,
reptile; mais je-ùe connois; aucun reptile où l’ischion sejporte; ainsi,
en avant et le pubis en arrière.
L ’extrénptépostérieure gauche est en place, et montre toutes ses
parties bien conservées et dans leur liaison naturelle; N , l.i cui—e ;
O , la jambe; P , le piedi,