de toutes celles des vertèbres de l’arrière du- dos ou des lombes qui
manquent d’apophyse articulaire. Elle est cassée dans presque toute
la suite gravée par M. Faujas; mais nous avons lieu de Croire que
c’est à cette sorte que doivent appartenir celles que donne M. Adrien
Camper dans son deuxième mémoire, et que nous copions pl. X X ,
fig. 12 et 13. Leur caractère consiste dans des apophyses transverses,
fortes et montantes, et il avoit fait croire à M. Camper que ces vertèbres
pouvoient bien venir d’une autre espèce. A là vérité, il n’y à
rien de semblable dans les sauriens ordinaires, où les apophyses
transverses vont en se rappetissant en arrière; mais les sauriens Or-
dinaires n’ont jamais non plus de vertèbres dorsales sans apophyses
transverses, comme notre animal ; d’ailleurs le crocodile a aux lombes
ces apophyses très-grandeâ et au moins horizontales, et nous;en
verrons de montantes comme celles-ci dans plusieurs des vertèbre«
du plésiosaurus, qui, au total, se rapproche aussi beaucoup des lézards.
Dans toutes ces descriptions de vertèbres, nous n’avons pas parlé
de l’atlàs ni de l’axis, parce qu’on ne les connoit que sur des dessins
laissés parHofmann sans explication, que M. Adrien Camper a fait
graver, et que nous copions fig. i /j. et i 5. Ils les représentent; à ce
qu’il më sènible, fig. 14, obliquement en dessus et en avant,' et
fig. 1 S, en dessous et en arrière. L ’axis est en a , £; Aîpson osselet
odontoïde ou peut-être, comme l’a cru Camper, le corps de l’atlas
en WÈM enfin lés deux pièces latérales de l’atlas en d , d.
Ces os tiennent à quelques égards du crocodile et s’en éloignent
à d’autres.
Et d’abord il sembleroit à l’écartement dès arceaux latéraux de
l’atlas, qu’ils avoient au-dessus d’eux une pièce impaire comme dans
le crocodile; pièce qui leur manque dans les lézards. On voit aussi
que les apophyses articulaires supérieures de Taxis sont très-rappro-
ehées deson apophyse épineuse, ce qui a lieu dans le crocodile, mais
non dans les lézards. La pièce inférieure , r?, soit qu’elle appartienne
à 1 axis ou- à l’atlasj ne ressemble à celle d’aucun des deux genres
auxquels nous la comparons; enfin et surtout la largeur extraordinaire
du corps de Taxis, distingueroit à elle seule cette vertèbre de
ses analogues dans tous les autres reptiles.
M. Camper avoit considéré la petite côte, fig. 20 , comme répondant
à celle qui, dans le crocodile, adhère au corps de l’atlas; mais
elle ressemble davantage aux côtes des dernières cervicales des mo-
nitors et autres lézards.
Il s’agit à présent de déterminer le nombre absolu des vertèbres
de chaque sorte. C’est en replaçant dans leur ordre les vertèbres
trouvées récemment à Seichem, et qui paraissent y avoir formé une
seule et même épine, que nous y parviendrons; et c’est ici que nous
trouvons surtout des secours précieux dans le mémoire de MM. Her-
mans et Minkelers. -, .
L ’un de ces morceaux, qui a été gravé isolément dans l’ouvrage
de M. Faujas, pl. LU , en montre déjà onze qui occupent une longueur
de 0,77, avec des portions ou des empreintes de douze côtes
qui y adhéroient. C’étoient donc autant de vertèbres du dos ; les
deux premières seulement ont des apophyses articulaires. -. 1
Cependant la première des onze vertèbres n’ayant pas de tubercule
inférieur, comme notre fig. 1, pl. X IX , devoit encore être précédée
de quelques autres vertèbres dorsales.
-, En effet, on a encore trouvé à Seichem cinq de ces. vertèbres à tubercules
inférieurs, qui étoient probablement en avant de ces onze.
Mais un morceau du cabinet de Camper, cité dans la dissertation de
son fils ( 1), et que nous copions pl. X X , fig. 9, prouve que le véritable
nombre de cette première sorte étoit au moins de onze. Je
trouve le même nombre de ces ve,rtèbres à tubercules- inférieurs dans
le crocodile, mais le monitor n’en a que sept ou huit ; l’iguane que
quatre ou cinq seulement.
Trois autres vertèbres trouvées à Seichem dévoient encore se
placer entre ces onze et les onze mentionnées d’abord ; car elles
avoient des apophyses articulaires très-marquées et manquoient d’apophyses
inférieures, comme notre fig. 2, pl. XTX.
(ï) Jourm de Physique ,■ vendémiaire an IX .