près d’Auteuil des fouilles dont nous avons fait mention dans notre
deuxième volume, 2“ «. partie.,.p. 2% et34i ,- qui ont pénétré jusqu’à
l’argile plastique, et à la craie, en a obtenu, avec du succin et d’autres
minéraux peu communs, quelques très-petits fragmens dos,
parmi lesquels j’ai reconnu incontestablement une portion de la tètè
supérieure d’un humérus, et une dent d’un petit crocodile d’environ
trois pieds de longueur.
Je donne là figure du fragment d’humérus, pl. VI, fig. 18, afin
de montrer.comment des,fragmens.si petits, et auxquels autrefois
on auroit donné si peu d’attention, peuvent conduire à la détermination
de faits d’une grande importance.
Il y avoit à côté une,.très-petite dent pointue, pl. V I , fig. 19,
Ce gisement étant bien plus ancien que celui de nos crocodiles des
plâtres, puisque toute la formation de calcaire grossier est interposée,
entre celle des plâtres et celle de l’argile plastique, il y a. grande
apparence quel’espèce de crocodile dont provient ce fragment diffère
de celle dont nous avons trouvé des restes à Montmartre ; maig il est
impossible sur un si mince débris d’en fixer les.caractère^, ,
§ IV. Des os- de crocodiles des lignitesde P hoi' h-s c e . , ;..
M. Blavier, ingénieur en chef des, mines, a, trouvé dans le milieu
d’une couche de charbon de terre, dite, des Quatre-Pans, à Mimet,
département des Bouches-du-Rhône.,, la moitié supérieure d'un fémur
gauche manifestement de, crocodile, pL V I , fig. 17.
Comparé avec son analogue dans les crocodiles; ordinaires, p est
un peu plus; courbé en J italique; sa tête e st un peu moins étendue
d’avant en arrière,; elle a rme convexité plus marquée à sa face interne
; et la tubérosité de la; face interne de l’os,, qui tient lieu 'de
petit trochanter, est beaucoup plus saillante.
Il n’est pas douteux d’après ces caractères que cette couche fie
renferme les os d’une espèce particulière de crocodile1, dont il seroit
fort intéressant d’avoir d’autres fragmensv |
Les, géologistes; ont bien déterminé la position de ces charbons;;;
ce sont de vrais lignites, et dans la même situation relative que
notre argile plastique.
Il n’y auroit rien d’impossible à ce que l’espèce des crocodiles fut
la même que celle d’Auteuil.
§ V . D es os de crocodiles de SitKi’PF.r. ,
Parmi les fossiles que feu M. G.-A. Delun avoit recueillis dans les
falaises de l’île de Sheppeÿj à l’emboücEiifè’ d e la Tamisé1,'et que
j’ai dessinés chez lui à,Genève, en rSog/étoit une troisième Cervicale
parfaitement reconnoissable, et fort semblable à sa pareille dans
l’un de nos crocodiles vivans. L ’individu pouvoit avoir environ cinq
pieds de longueur. La couleur de ce morceau étoit un gris-noirâtre.
M. Deluc avoit trouvé tout auprès’ une vertèbre plus petite , qhe
j’ài reconnue pour être de monitor ou d’un genre voisin.
Il est à regretter que la hauteur et la nature du lit où ces os'ofit
été découverts n’aient pas été déterminées avec plus de précision;
cependant,; comme il ést certain que laplus grande partie de l’ile dé
Sheppey appartient à la formation de l’argile plastique1,' il é&t probable
que c’est aussi à cette formation qu’appartiennent les: deux
reptiles dont ces os proviennent. Ils y sont accompagnés de tortues
dont nous parlerons ailleurs, de crabes,très-variés, et d’une infinité
de fruits divers, dont M. Crow , habitant de Feversham , a fait
une immense collection. Notre Muséum lui en doit une. très-belle
suite, et jé saisis avec plaisir cette occasion de rendre témoignage à
la noble libéralité avec laquelle if nous a enrichis;
A r t i c l e VI.
Des Crocddiles dont les ossemens se trmcpent cwec ceu x de
palæothériums et de lophiodons.
Nous arrivons toujours plus près du temps présent. Les palæothériums
et les lophiodons, tout anciens qu’ils1 sont parmi lés quadrupèdes,
sont des animaux fort modernes en comparaison de ces cro