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On retrouve aussi avec un peu d’ attention les trois parties de 1 extrémité
droite ; savoir : T , la cuisse ; U, la jambe ; R, le pied. Ce pied-
ci même supplée à ce que l’autre n’offroit pas assez clairement.
La rotule ne se voit ni d’un côté ni de l’autre.
On doit'remarquer la longueur de cette extrémité pour un si petit
corps'. Elle peut faire croire que notre animal se tenoit seulement sur
ses pieds de derrière*, et que son extrémité antérieure, repliée
comme une aile d’oiseau , ne lui Se'rvbit pas à la station.
Je ne puis dire s’il y avoit deux os à la jambe ; oU n’en voit plus
qu’un sur le fossile.
Le tarse ne présente pas dë calcanéum saillant, on n’y voit que de
très-petits osselets. D’après le déskn très'-soîgné que m’en a fait
M. Brongniart (fig. 5), et qui s'accorde avec celui de M. Oppél', il
y èn auroit quatre ou " cinq'; deux un peu plus "grands au premier
rang, deux ou trois très-petits âu second : ce' seroit un1 tarse de lézard.
Un tarse de chauve-souris auroit laissé quelque trace de la
longue queue que forme son calcanéum. Tout autre quadrupède
auroit montré quelque féste d’uh'Calcanéum saillant éh arriéré. A la
vérité M. de Soemhïêrrmg(§ "4 V § i 4 ) suppose que le tarse
étoit encore cartilagineux; mais il y a dans ce squelette tant dos
complets et sans vestiges d’épiphysesy qü’èn génér'aî 'cette idée de
jeunesse est difficile a admettre."
Les doigts de derrière në "sont pàS'moins‘fconforiries que ceux de
devant à‘cè qu’ils doiventêtrë dans le^ lézàrdSi
En P, les os du métatarse'‘se recouvrent un peu, mâis on les voit
bien en R ainsi que les phalanges,' et ce qui surtout est important,
le nombre de ces phalange'S 'èit, pour' ce qu’ oii en voir, le même dans
les deux pieds.
On en compte au premier doigt deux (sans le métatarsien),'au
suivant troispau suivant quatre, ët enfin ciûq'au dernier. Ce Sont
exactement et rigoureusement les nombres des quatre premiers
doigts des lézards. Il parOît qu’ici le cinquième étoit réduit à un
léger vestige dé deux pièces.
Ce sb*ht aussi les nombres des oiseaux quant aüx phalâùgéS, màfe
les oiseaux n’ont qu’un seul métatarsien, et,,.lesmartinets exceptés,
ils n’ont jamais les quatre doigts flans la jpêiqe ^irection.
Quant aux chauve-souris, elle^aproient. trois phalanges à chaque
doigt, le pouce excepté.
. Je le demande ;.cette concQrdançgqmut-elle. être l’effet du hasard ?
en fait, elle n’est sujette à aucun doute,; car, bien qu’elle ait été négligée
par M. Oken etincomplétementih.diquee par M. de Soemmerring,
je la vois clairement sur l’empreiniq eny.py.éqpar M. de.Soem-
merring,sur le dessin de M. Oppél e.t. eur celui que MM. Brongniart
et Prévost m’ont fait à la loupe (voyez la fig. (>).
Collini avoit marqué une phalange de moins .au quatrième doigt,.
ce qui m’avoit fait dire dans ma première -édition que le pied fossile
avoit les nombres du crocodile,
M. de Soemmerring, dans sa figure, ne montre ni 1 une ni 1 autre
deJcejS deux petites phalanges ,. ce;qni apparemment une inadvertance
de son dessinateur-
Il jes a vues.cependant,r et il croit ( § 1 6 , § 4 2 , § 46, §,32) que
Collini ayoît pps.les. épiphy^f,? des. métatarsiens, du troisième et du
quatrième doigt pour des os particuliers; mais ces petites phalanges,
sur lesquelleaj’insiste , viennent non pas,après les. métatarsiens, mais
après les premières,phalanges, comme il arrive dans les .lézards; or
eomment.supposeroit-on que ces premières phalanges étoient encore
épiphysées.,. et que les métatarsiens qe. l’étpipnt plus? comment celle
du quatrième doigt anrpit-qile eu deux, épiphyses au même,i)put,?
Ajoute?;, comme ^observe,M. de Soemmerring lui-même, que les
métatarsiens,, comme dans )e.SAlézards,,pont beaucoup plus longs
que les. seconde^phalanges,. ,et que dans les chauve-souris ils seraient
plus courts.
Les ongles de décrié rem p.nfc, comme ceux de. devant, rien qui.les
distingue des lézards , qui,,à la vérité, ressemblent assez en ce point
aux chauve-souris.
Voilà donc un animal qui, dans son ostéolpgie, depuis Ics.dents
jusqu’au bout des, ongles», offre- tous les caractères . classiques des
sauriens ; on ne peut donc pas douter qu’il n ’en ait eu;aussilçs_çarac