pouce, peuvent avoir appartenu à des individus de vingt et un pieds.
M. le docteur D avis, médecin de B a th , m’a envoyé le dessin
d’une de ces vertèbres, trouvée près de cette ville dans l’oolite, et
qui a près de sept pouces.
J’ai des portions de nageoires de Newcastle qui annoncent aussi
des individus de très-grande taille.
Cette espèce d’ichtyosaurus ne demeuroit donc pas beaucoup au-
dessous du mosasaurus de Maestricht, dont nous avons calculé la
longueur à vingt-cinq pieds.
M. G o tth e lf de F isch er a décrit sous le nom de dent d’ichtyosaurus
une dent conique trouvée aux bords de Y O cca, dé dix-neuf
pouces de long sur sept pouces de largeur à sa base, qui est creusée
d’une fosse conique d’environ sept pouces de profondeur. Ce seroit
bien le plus immense de tous, mais j’ai tout lieu de croire que ce
n’est qu’une défense d’éléphant; j’en ai d’à peu près semblables’de
Sibérie, et je suis convaincu que l’examen de son tissu confirmera ma
conjecture.
S E C T IO N II.
D o P l é s io s a u r u s .
Ce genre est encore tout anglais, et entièrement du à la sagacité
de M. Conybeare. Des vertèbres mêlées à celles de crocodile et
d’ichtyosaurus dans le lias des. environs de B risto l, comme nous
verrons que nous en avons dans celui de HonfLeur, lui parurent
différer des unes et des autres. Une portion considérable de squelette
de la collection du colonel B irch , le confirma dans ses idées sur
l'espèce dont provenoient ces débris; il ajouta, pour les compléter,
quelques os d’extrémités trouvés avec ces vertèbres , et il fit con-
noître les caractères du nouvel animal en 1821 , dans un mémoire
qui lui est commun avec M. de L a b ich e , et qui a été insère dans
le t. Vme. ( i re. série) de la Société géologique de Londres.
Cependant la tête manquoit encore ; mais ayant continué ses recherches
de concert avec M. de Labêohe, et profitant toujours des
acquisitions de M. Birch, M. Conybeare se vit en état l’année suivante
de faire connoître une tête assez entière, bien qu un peu écrasée,
et une grande mâchoire inférieure qu’il crut devoir rapporter à
cette espèce. Il y ajouta encore plusieurs os. Ce second mémoire est
dans le Dr. vol. de la 2«. série de la Société géologique.
Enfin cette année même 1824, au mois de janvier, un squelette
presque entier trouvé à lym e-R eg is, vint confirmer ou rectifier les
conjectures faites sur les parties que l’on avoit; mais il apprit une
particularité toute nouvelle , et que l’on étoitloin de soupçonner,
c’est que le cou de cet animal étoit d’une longueur démesurée, et
composé de beaucoup plus de vertèbres quil ne s en voit même
dans.les oiseaux qui en ont le plus, et particulièrement dans le
cigne, qui surpasse à cet égard tous les autres animaux.
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