sont que des dauphins ( i) , non plus que de ceux de Thuringe qui,
ainsi que je l’ai dit plus haut, sont des moqitors.
A r t i c l e IL
D it G a v i a l des schiste# calcaires de MomiEiw en Franconie,
décrit p a r M . de Soemmerring,
Il est peu de contrées plus célèbres parmi les naturalistes et les
amateurs de pétrifications , que celle qui s’étend le long des rives de
l ’Altmuhl,1 l’uri dès aîïluens du Danube, vêts Pappenheim et Aich-
sted/où de nombreuses carrières d’un schiste calcaire blanchâtre que
l ’on exploite pour en faire des carreaux d’appartement, et que 1 on
débite dans une grande partie de l’Europe et jusques en Asie, offrent
sans cesse des empreintes de poissbns et de crustaées^ entièrement
étrangers à l’Allemagne d’aujourd’hui, et peut-être encore pour
la plupart inconnus dans la nature vivante , et ont donne aussi
quelques reptiles fort curieux, dans le nombre desquels on doit remarquer
surtout lès ptérodactyles que nous décrirons bientôt,
Ces schistes vont acquérir une célébrité encore plus ^enéfale par
l'emploi que l’on en fait depuis quelques années pour l’art mérveiL
leux de la lithographie, qui a d’abord été essayé sur eux, et auquel
ils sont en effet plus spécialement appropriés qu’ aucune autre pierre.
Le profond géologiste M. Léopold de Buch, dans une lettré à
M. Brongniart, imprimée dans le Journal de Physiijue d octobre
1822,' tVit'CV, p. iffS, a fait connoître leur position précise,
il?appartiennent a cette prolongation de la chaîne du Jura, qui,
après avoir laissé tomber le Bhin a Schaffhouse:,. s étend en Allemagne
jusqueVur les fiords du Mein, et près de Cobourg'.
La vallée de l’Altmuld a ses flancs très-escarpés, et il est aise d’y
voir ^ sur deux cents pieds de hauteur, les couches qui les composent,
(1) Ceci répond à ia question de Ài! d e Soe m m e r r in g , sur ces prétendus cropodiles de D a ï ,
dans son Mémoire sur le squelette de Monlieim , § 17.
Les schistes calcaires, si riches en poissons, en crustacés, en reptiles,
en astéries même, mais qui netcontiennent presque d’autres coquilles
que deux espèces de tellines et quelques petites ammonites,
y occupent le sommet. Ils reposent stir une masse considérable de
dolomie ou calcaire magnésien, dont M. de Buch donne une histoire
fort intéressante. Elle n’est point stratifiée, et n’offre' presque
nulle part des traces de pétrifications. Cette dolomie et les schistes qui
la recouvrent n’existent pas à beaucoup près dans toute la chaîne du
Jura. Ils ne commencent à paraître qu’entre Donawert et Nordlingen.
La dolomie elle-même s’étend vers le nord beaucoup plus que les
schistes, et c’est dans ses masses que sont percées les fameuses cavernes
à ossemens dont nous avons parlé dans notre quatrième volume.
Sous elle sont des bancs de calcaire blanc-grisâtre, compacte, sans
éclat, à cassure écailleuse, riche en ammonites, qui fournissent d’énormes
pierres de taille, et enfin un grès brun ou gris, à grain fin,
qui sert de base à toutes les collines de ce canton.
La plus; .célèbre rie ces carrières de schistes est celle de Solen-
hoffen dans la vallée même de l’Altmuhl, un peu au-dessous de
Pappenheim, dont Knorr a donné .une vue au frontispice du premier
volume de ses Monument du Déluge.
Le fossile qui va nous occuper s’est trouvé à peu de distance de
ce dieu.
On le découvrit à Daiting, à deux lieues de Monheim, au sud-
ouest de Solenhoffen, dans le canton communément appelé Meu-
Jenhard, endroit où il y a une exploitation de fer en grains, dont le
minerai remplit les vides et les fentes des couches du schiste. M. le
comte de Reisach, préfet de Monheim, donna ce superbe morceau
à M. de Soemmerring, qui l’a fait connoître dans un mémoire lu à
l’Académie de Munich, le 16 avril 1814» imprimé dans le recueil de
cette compagnie savante, et dont on a quelques exemplaires.à part.
Les deux plaques qui le contiennent sont d’un calcaire schisteux
marneux, gris-jaunâtre, tacheté d’oxide de fer roux etjaune, et mêlé,
ci et là, de parcelles de quartz, avec des veines très-déliées, noirâtres
et cristallisées.
T. V, 2 e. P.