142 M E M.'O 1RES P O UR L’HAST O IRE N 4 TU R E LL E
En rapportant ces différentes.opinions , les P. P. Bene-*
dictins.fes réfutent enmême tems? & les réfutent avec fo-
lidité. Ils eofuite, une fixiéme qu’ils adoptent
, parce qu’il fallait en adapter une, mais que je croi
qu’ils auroient pû réfuter aveç'je même fuccez, s’ils Ya-
voient voulu. Selon eux le nom de Septimanie -défigna
d’abord les provinces* des. Gaules , que Confiance cedg
aux Go,ths en 419. au noni. de l’Eçnpgreur, Honorius,
c’eîl-â-cjite l’Aquitaine fécondé Touloufain , & ce
nom fuit impoféA .ces... pais ,na ce qu’ils, croient 3 parce
qu’ils renfermoiént fépt citez,ou .villes épifcopales , fa-t
voir Bordeaux , Poitiers , Saintes’ , Angoulerpte* jgéri.
gueux, Âgen & Tquloufe.lîls prétendent qü.e dans la
fuite, comme .pn fut accoutumé de. donner ce* nom aux
pais que les Gpth^ oçeupoient, le nom de Septimanie de--
meura à. la fin affeêté à la "partie maritime de la Gaule
Narborinoîfe première, qui fait aujourd'hui, le .bas Lan-
guedqç , ,ou la domination des.Goths fe trouva longrtèms
réduite dans _Ies Gaules, & où eÛê.fe njaintint jufqu’à l’in-,
vafion deis. Sarrafins^. .
Pour établir cette opinion il t«faut donc fuppofer , 1 %
Ope le nom de Septimanie fut d'abord impofé^aù pais
que le Patrice Confiance céda’ aux Vifigoths en 419,
c’eff-à-dire à la fécondé Aquitaine jointe.-au pais Tou7
foufain. Première conjecture dénuée de tout fondement jgg
qui attribue a un pais un nom, qu’aucun Auteur qe lui a-
jamais donné. . i
2®. Il faut, fuppofer que ce nom fût impoféàpç&pais
à caufe des fept citez ou villqf épiïçgpales, qui vétjojent
comprîtes , comme le P. le.Cointe l’^voit dit du bas
Languedoc .j, Çes fept citez étaient. Bordeaux, Agen #
Angoulême, PérigpeuxPoitiers , Saintes , dans la fe-?'
çonde Aquitaine, & Touloufe dans la premkre.Narbon-t
noîîe. Seconde conjecture purement arbitraire à s^èn tenir
au témoignage d’I&ïcéViXj) qui fans fpécifier le pais qui
fut accordé aux Gpths | .'dit ^M^^p^,.qu?fi8is,|^ $fe ttt
dans l’Aquitaine , depuis Toulpufe .jufqu’à. l’Océan , À;
TatpSij ad Oceanum. Mais conjecture dire&ement: contra ifp
au rapport plus détaillé des Rafles de Profper. |||^.qui
l
d e L'a ^"6'ti'dd'b c. Part:!. Chap. X I. jj
marquent qu’-on 'leür îd'ophâ' à5 habiter la fécondé- Aquitaine
avec^quêlques citez de^provinces voifmes/'Dataad
trihdbiiaridum JÇünàdâ & didbitrd/cm è&uitatï-
Mtsmjftfrwm Protvimiarufn ; ‘d’Ifidore U) oui ft&SÉi »•
port^ de* mem^ qtl^on donnaî 'â^Tàllia’ &; æ fêS Goths Fa le-
•conde Aqùitaihé ÿ' & qüelques CijeÉ dès provinces Voifi-
nes jufqfià • ^'Ùeèàk^i zktfd 'ëi ah Imperxtorè '^C: !■ , jftiundâ,
Aquit-aniâ , cum quibusdam d'iHtatihus çôicfimum Provmcta-
rum ufque adWceanum.--ÔntèQa,ia\xk. 'Goths dans'M'ppéUî,
vinCes limifrbphë^Hà;ftbdfii^fAqüitaihe, pour lè* moifïs
deux- citez-y c’eft crqu’empôrte nécefiairemeriff'^-dom-
bré-pluriel, Gikiifates quadam *, &-’'CêS deux Cïtçz jointe^
aux fix^qu'e’èon'feno'it la''fécondé4Aqüitaiiîe, font lenôtn-
bfè'-dëhuiey qu^*permet' plasl^a1èx R. P.‘ BeriMiâïrts'-
d»fü|pbfer' effie** le^nom' de ’Septirîrariie fût impbfl âu;x<
pais eedez aux*G©thsà caûle1 de's 1 ept'"Evêchéz qui y étoient
coïnp'rM'
H fautrftjppofer enfin'que lorfque^Ie poüvorr^des
Goths fiit r'éduit ê$sib les'GauleS au bife'’Languedoc & ali
Roufllllon , le nom 3 e Septimanie demeura particulière-"
mener âffèaé h cë-pai’s^Yâns 'qd’ern' faefie la -faitoh qui
peut donner H p^isdii Êërè{\qui,aYoft dp-'
pafeenu^à iTn’ dütré ^pads affez'éloigrté. Be’rmcre ûfnjeCtJrft
-auffi pe^pYol^yb^qUe lès^ébêtenfè’s^^Car jene'crbi'p'âS '
que lîfs^R YPl BèhèdiéfiM Veui'llêftt' -Ygfïol^kîef fe feàtijneÿdii
« l s ' , 1 qdlsfffi 1 j.
nouveau c'eft ^a ^eâufé dés^fept ci- J-angudd^:, Tom.
tez^oÛWilrâ4'prinêipafes. qüi y étofent comprifés. ^ j j 1' fa*‘
vent -trop-bien qite pendant que les1 Gt>ths on¥ dominëdffîisi^^
la Septimanie /'le^conqu'êtësdesÆrânqo#^ les îrépëm ’
~tes ereétionEbdÆVecheZ faifoient ’contiiiuepèm edt varier
lé-nombril des.-'citez; comprifés dahs’*' là Séprimàni'ê'V^3
■qu’il feroi-f iïhpoflîble de pouvoir fixer dettx ans de fuite
■ lept EvêcMèz dans^lJêüèndûg dei,çfetfèprd^É^| &"dë*n’y
em fixer qué^dè’pt.'ySanS^cdmpter' qu’îh^a^itf^ d’eXpIiqüer
l’étymologie dü' 'liam deiSepttmanie tel qü’-iFétok en 473O
lorfque’ SidoniuS-cbriAloit ' ‘ oq, il l’éifipfôi^fepïés»
miér-, &||!u’il&eft cortain,vqÉddan^<cé"''tèffisilàl.1oin quê là •
pûiflancedes Goths fût réduite auî bas-iLanguedoc au