4 ° 8 M em o ï r e s po u r l’H i s t o i r e n a t u r e l l e
« elle s eft fait deux baffms , dont la figure lui: a;fait
» donner le nom <§§: Fontaine ronde. Dans lé | preikïér'
» qui eft le plus élevé, & qui-,a environ fept pas de -long
» fur fix de large ,1e flux & le reflux de la fontaine p£
»j:oit davantage, & il femble qu’une pierre aigue qui
» eft ,au milieu y feit mile exprès pour mieux faire remarq
u e r les mouvemens 4e l’eau., formelle monte & em’el-
» le dèfçend. 4 ' . J " * 2 „ ' t , »f
» Quand le flux commence, on entend au dedans dç.
» la fontaine comme ,un bouillonnement, & -l’ort voit for,
tir- de Pç§ucde tous1 cotez:, . qui formanqÿfofotirs- petites
» boules , -s’élève, toujours’ peu à-peu julqqfà la hauteur
» d un grand pied. Alors étant, répandue flans toute la
» capacité du premier bafïïn, elle regorge un peu à-é’oté
» du.fecond, où l’on voit, de même qu’elle croît-avec tant
» d’abondance* s que ce, regorgement fl es- deux fourc-es’
» en s’unifiant , fait un ruifleau cqnfidérable.- Quand le-
» reflux fe fait , l’eau defcenfl petit à' petit « & fl; -peifo
» près en aufli peu de tems qu’elle 'monter
- » Le période du flux t & du 'reflux dure en t6ut un
» peu moins d’un demi quart-d’heure, & fe repfls qui eft
fllfo? ne duré qu’environ' deux, minutes* L i
» defcente de d’eau eft fi évidente , -que la fontaine tarit
» prefque entièrement.
»^Gependâiÿ: l’un des reflux eft’ régulièrement toujours
» different de l’autre ,§n ce que la fontainé(tarit prefque
» entièrement une fois , & qu’une autrefois jl refté-um
” P^u dans lehafîin ;.ce qui continue toujours _al-
» ternâtivement & à même proportion , fans augmenter
» ni diminuer. yers la-fin du reflux g&lorfqu4ln’yrefte
» prefque plus d’eau a rentrer, on entend un petit bruit.
» Quoiqu’on obfenve cçs mouvemens. réguliers dans le
» lecond baflin , Je reflux y eft beaucoup moindre ^çai^
W y,ïeftc toujoursâflezfl’eau pour ent£e£dnfofoïfofcf
» ; ÿrodfôi *8c dànsde premier badin le'flux' &‘ fo
&at %âugôup -'remarquables > & .mblns
« que l'eau de la pluie-ne les trouble , ou que les neièés'
» fonflues ne l’inondent ; ils y paroftTent toujours »aufli
» iemiblement qu'on l^a dft,
Jtevouf
de L*a n;gu-e d ô c . Part.1 II. Chap. X l l 4 oa
J’avoue que' qéj qu on dit de l’inégalité, alternative des
in terminions' deuc-ette fqntaine, me paroîç fufpea, & je
croî qu’il feroic néqeffaire delovérifier de nouveau/Si ce
fait'le-trouVbit vrai,1 on fer oit »forcé de fuppofer dans;,
l’intérieurvde . cette -fontaine un mçchanîfmé plus cora-
pofé, que celui .qu’on fuppofe pour les, fontaines périodiques
ordinaires.':
De ces^ différentes observations on peut tirer plufieurs
conséquences. .f,
I. Qüe les fontaines périodiques,font-affez communes,
mais que jufqu’à prefeqE ç>.çi fie peflt complèrjfûrement que »
for celles, de Fonteftorhe & fle, FonfanCfle , dont nous '
avons dori&é'ladefoription, ^celle/d’H f e i ’Cbmbe«,; celle
de .Colq^ffs , Celle de Cachemire,^ &<î peut-être celle"
d’Ain flËm'Buïgenbêpgj 'd
lll-Quédesfpéripdes fleèps diffenmtfS/ontaines dépendent
-de la hauteur du fiphon sfqui .en fait, le principal ,mé<--
chaûifme; de la groffeur de fon calibré de la grandeur >
du bàffrn intérieur, qfl l’eau fe ramaffe ;•’& de la quantité
eau qùf^borfle à.ce baiîin,c&qkt fuffitpour rendreraifon
de foutes k s, varierez qu’o n dbferve dans le ’cours de"*
ces ’fortes defontàinèsf
ÏII. Que tontes les périodes de ces fontaines, de quelque
» pà'ture, qu’plies Soient , font fujqaes’à ya.rier, c’eft-à^
fl ire que cés fontaines .ceôilentypendantvdes, ;tems plus ou
moins longs,& foÿtent fles intervalles plus ou moins grands
dHm écoulementr l’autre, fuiyant le plus ou le mpims d’ean
qu’-d-l# reçoivent , ou ce.-qui [revient au même fuivant
fo pfo? ou le moins de féchereffe pour lesufontam.es que
la pluie entretient, ic le plus ou le mains fleichRleur pour
cdles qui ne copient que parJa,fonte ,d0s.meiges: Geïaf
eftdéja certain de cglfos fle Fonteftofl|e &v de Fonfan- 1
che^Jla maniéré‘donc.on parle, flè la.plûpart de^ucies^
ley'faiT'conjea^er â leur égard-;' qui .mérite quelque*
co.nfidérafion.., Ja nature du mechànifme, d^où iipa<
rQjt que dépendent .les proprietez dé> ces fontfones , femble
Je démontrer,
IV, Que par une faite néceffaire des changemens que
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