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plufieurs InfuUires depuis les terres les plus éloignées. C’èft-
là qu’abôr-doient principalement les drogues/les aroma-
, tes / le£ épiceries du Levant ; & è’ëft parlai qu’étôient
Tom ^nuesi;cçil'es ^ q ù e Bertrand dë: :Élëffhè , ^b%ë‘de
°m‘ - Saint Gilles, ;énvbioit aü 'Roi 'Louis le J'èune , * cdiüine
une chofe: Bâté, & comme’-üne marque d’amitié , à; ee
qu’il dit : In pignus xmicitioe.
Leeommerce de Saînt Gillevfe foatint julques environ
lé milieu du XIII. fiécle,maisôn ri’en trouvé-guerede'
vëflige après ce rems-là.- U y a-apparence qu’il périt avec
là Maifon :des Gdmtès^de'Tôuîêufe1, ijüi l/avoient établi
& protégé. Peut-être aufli fut-il tranfporté’ à* Beaùcaire ,
fitue fur le même côté du Rh ôn e , quàt.Fe lieùes ply’s '
haut.: C’efidà^l[hé* Raimônd VI. dit Té Freux , Comte
[êj Traité hiftei- dé -ïfbulbufe fe de Saint Gilles , &) avbié établi dès? Pan;
que fat la Foire de *2 17. une Foire franche dé trois'^oürsV'a éddipter du
• r7»4- M*r’ ‘±'*- de Juliet , -fête de la Magdelaine :-Efc eef^étShl^
. fèment pourrroilrKiër? avôîf-attiré à Beaucaire tout le-
commercé de ;iSaintfGilles. Du jSjçîflÿ le* lied-dé’ Saint
Gilles n’eft-il plu§ aujourd’hui qu’un fimplçy i llage'^Wsl
aucun- rfeftè de dqmmerce , au lieu que Béâdbaire éfl; célébré
par là'Foire qui fubfifte aye’c éclat\ & ’ qui ‘Continue
d’être tous les ans le rendezvous , non feulenfent'
des Provinces Méridionales du Roiaumé, mais aufli des;
cotés vôifînes difelié & d’Efpaghe. - 1
III. Le principal commerce maritime dé la Province'
de Languedoc, s’ eft feit depuis long-teins par Montpèl-’
lier. Cette ville ne paffe pas’ pour aneienhe, h8c il faut
Convenir qu’on n’a commencé d ’en parler que’ dans le*
Crj ci-deffus, x . fîécle: Mais nous* ayons ^cj/dêja remarqué qu’Mle a
pagg- s’h ih & f^cce(Jé à un lieu plus ancien , connu- dès lé^i. Tiécle’ de^
J. G. fous lé nom de i€bJfeUum Làt-ara.
Sans entrer ici dans ce détail, il fufüt de remarquer
* jCelfendiftis yéftraï d u fcæ iip e tn dijoit mMoiSOet Jîtâié, dâns-fît Hat*
tr e , q i ^ r nos;.aliguanfüiim^^^^te difiü 1 i% .^raefênrtèrp 13uegeoféP1'
• riunnnin noflrorp Vifît^èu^>in fégms lib.- j. de Ganp4»
filo %ibT (. Cffdàîèpmï Lib. u|.: - SujMac L io . -\r*
r Zedoariæ Lib. Çinnami Lib. iij. S g icæ f ib . j, Cubebe Lib. j»
Modem* <
d ë L a n g u e d o c . Part. I I I . Ch&p. IX . 5*41
( n ) que la vilie|de Montpellier commenç’oit d’être déjà
cpùfidérable fouace nom en ,1090. comme il paroît par
Paêté qui fut pa’iTé cette année entre Godefroi, Evêque
de Maguelonne, 8c Guillaume V". fils d’Frmengajdo , Seî-
gneur de Morttpellief/Elle s’aggrandit beaucoupJ loüs les
derniers, GMÏÏapnffes' ,t fes muuéns Seigneurs , & furtout
fousjesi Rois d’Arragpn, & fous cèmcdé Majorque , qui
fucçederent aux Gjuillaumes. ,
'ÇéS alçroiifemenSc rap;idls;|de,; la ville de*Montpellier
doivent'être regardez, c*pmme(uhè preuve défia grandeur
dé fon cônjt^prce , car ^ 'n ’eft. qu’au commerce feul./quï
fe faifoit dârisf cette ville, qu’on peut les attribuer -, les
Guillaumes n’étant pas d’afTezjgjan4si;Seigneurs, pour y
avoir pû Contribuer par l’avantagé f^SfeurJ féfidêruë:', 8c
les.Rôjs'd’Arragon & de Majorque, n’y' aiant pas demeuré
aflez régulièrement pour que leur féjour ait pu y
avoi/Mphiffi lieu.
^ g ^ ’fçpEnmerce de Montpellier ^dût fuiVre/ah bien près
î’pcapliflefiient derè/te/vifië. s’iltefirvrai çomii|èlle dit
f hn 'Hiuoriéh Anglois( / que, le choix que les habi&ns
de,,la ville d’Afcalpp: dans. la,..Syrie, firent en f 699. dé®
Raimond de' S., jjdlès/l ppuf f préférablement
‘aux.' autres Princes de l’arn\ée des Croifez .n’eut
pour principe que la réputation que les Marchands de
Montpellier , qui cpmmerçpient'dahsde.pofr drAfcalon>
y-'avoit répandue de la probité duce Prince.
Ce commerce alla en augmentant , dans la fuite. Benjamin
de Tudele^qui pàfPi’^K ï iétlf dity#)*eh 'terni
es,- exprè^, » Que Montpellier *eil une ville trésravan-
» tageufe pour lë-cornmérce|-^Sye les ïduçnqens Jkîles
» Ifmaëlite&sq c’eft-à-dire auUanâge dg celdadllîn /lès
» Chrétiens ferles, Mahomètaj^s^, y viépnçent de tous
» cotez: Qu’on y aborfe^ d’Algarvé /djè.Lôp^bardï^ , du
, RoiaumeJ de Rome Tâ grande/4e t°ute terre- d’E-
•j" Si^uidprn in primo Francqrum 'adydptft 0|)'pidknr, '('J4fcâloKtnfesJ
exploratfs omnium Dutum nofïrorùm moribus S’ipfiTref ( Raimunditm )-,
in PatroMF^e'lêgëce iq |io d muld^eo â'nrea -‘à Montepeflùlano navigioi
‘l^ ^ â e n te s neg'oîiatnm fidem ejm & ^inuK^f in-ceclum Hilarant. Gftillel»
mus de A la lm é J o ^ ^D e geftis Regum A n g lo rqm /lib . 5.
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[<*] Hift. de Languedoc
des P P.
Bencdiâiins , Torn.
2. fag. iff. &
Preuves, p a g , } % f .
Ci dejpHS fag?
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