|*)Ca:fer, Comm.
m s-, .
Pomponius Mêla, lit. 3. cap. 6.
Vimivius , lib.
7- C* P ' *4-
Oribafins > lib.
de virtttt. fimpli-
cium.
(b). Commeft-
taiioi.Mb. p 'Y;
(e )D e iituorbis,
lib. j . cap. '6i
- ( d f Diofcorid,,
lib. z.cap.zij. ,
Plia, lib■ 19. cap.
7-
Galen. Medicam•
ßmplic. lib. 6.
(V)Dîofcorides,
te Plinîus, ibid.
3 2 8 M e MO 1RES P OU R L’H l ST:0 I RE NA TU RE L I E
mans, les A n g lo is & les Italiens lui donnent. Pour le
nom de Paftel qu’il porte en L an g y ed o c y. il eft vifible qu’il
vient du Latin , 8c qu’on ne f a appellé|ainfl dans cette
province V que parce: qu’en le p re p g rg n f on 1^ :m e t ® n
pelottes ou paftilles. Le Paftel a été aufli appellé en La tin
Vitrum (a) par plufieurs Auteurs. On , croit aM^|a|feZf'|le
vraifemblance que c’efl; une méprife , où J l s dont, tombes
pour n’avoir pas diftingué les deux fignifications- du iqot
Celtiqué Glas , qui d’un côte fignifioit le Bleu, & d’herbe
Glafium dont faifoit le Bleu -,7 comme il le lignifie, encore
chez lés Bas-Brétons & chez les Gallois, mais qui fignifioit
aufli le verre , vitrum , comme,il le.fignifie encore parmi
les Allemans.
i .(b) Ç e fa r , (c) Pomponius Mêla , &LPline \ lui-même,
^(Turent que les anciens Bretons le lexyqient, autrefois du
Paftel pour fepeindre le vHage & même tout.le corps. ri
a emploié aufli la même drogue [d), dans la .jVLebecliie
comme diurétique , vulnéraire, aftringenie, Maisde.princ
ip a l fifage qu’eJlç ait à.pjjefient, & qu eller .àit| ."(f), même
jamais eu , c’eft de fervir à ,1a Teinture. NonTéulement
le Paftel fait un bleu beau& ajfuré, c’eft-a-dire qui ne peut
être altéré par les acides ni par le s a lk a lis , mais il fert .encore
pour pjufieurs-autres couleurs. I l faut guefdçr„o\i+em-
paftdler les étoffes , c’eft-à-dire les pafler par la cù vç||lè
Paftel, quand on veut leur donner yn noir ,,pjx cramoifi ,
un vertf qui foient hom. Le s rçglemens pou» la teinture
marquçntFle pied .de guefde.c ’eft-à-dire la quantité de
Paftel que les Teinturiers doivent , employer pour .chacune
de ce^ couleurs , pour les affûrer. E n un m o t , le Paftel
éft la bafe de tant de fortes de couleurs | quue .les Te inturiers
ont une certaine échelle, qu nombre aet/ges ,à y e c
laquelle ils content A*, clarté on ia, profondeur de cette douleur
, fuivant l’ufagç qu’ils, veulent en faire pour préparer
les*étoffes.aux âutres couleurs, qu’on veut leur donner.
L e débit d’une drogue deftinée à- dçs yfages fi. necçftaif
Similc plantâgini Glaftum iri Galliâ vocarur , quo Britannorum
conjnges nurnfque toto çorpore- oblit^e .q.uibulclam in façris & nüdx
incedunt, æthiopum colorera imitantes. Pli».. Hiftor. natterai. Lib.
i l . Cap. I .
| rire TA ;îf8 îJto o -C . Part. II. Chap. VI. 32p
res & fi ; ëteridus , étoit autrefois, très-confiderable comme';
nous f’avpiis/remarqyé , & le Paftel feul * enrichiffoit
le haut Languedoc.1; On y voit encore dans la campagne ftrand nombre de moulins à Paftel , mais ce ne font que
es triftes ^eftes d’un commerce fort diminué depuis long-
tems. L ’ufà’ge mêmè'de. cette drogue continue de tomber
Me.qbûr en jour. On aime mieux .le fervir de l’Indigo
qu’on apporte des Iqdes ou de l’Arnerique , 8c la découverte
du nouveau Monde, fi utile d’ailleurs à, l’Europe , a
été à cet égard defavantageufe, à. la province de Languedoc.
• La préférence donnée à l’Indigo , quoique plus rare &
plus cher , femble marquer qu’il.mepite d’être préféré.
Mais cette marque eft fôuvent fauffe. Nous négligeons notre
lauge & nous recherchons le thé de la Chine, & les
Chinois au contraire troquent volontiers deux livres de
leur thé pour une liyre de .notre fauge. Nous faifons peu
de; cas de nos, vafes de verre 8c dev cryftal, au lieu que
<^isregardons les porcelaines comme quelque chofq. de
précieux , cependant les ^Çhrnôis échangent .fans peine
leurs poqselaineÿjcontre nos vafes de cryftal 8ç de verre.
Je ne déciderai point qui des deux; a tort. Mais il faut
qu’il y ait d’un ççâé\ ou d’a u t r e & peut-être même de
tous les deüx de.Injustement & de la prévention -, cet
éxemple fuffit pour conclure que la, preference qu’on donne
à ce qui vient de loinv, n’eft pas toujours une marque
fûrè que cela la méritef, & ne doit point du moins
.exclure le droit d’examiner;. Ce droit eft d’Siüeurs trop
précieux à un Phyficien pour le négliger. J ’en ai ufé à
l’égard de l’Indigo , & voici le relultat de mes réflexions.
’‘.On lie Jans le Livre appelle leMoercband.qu’mdennement on fàifoit
traduire de Tonloule à Bordeaux, par la riviere de Garonne, tous les
ans cen,tmilles baljes, de Paftel, qùi valent pour le moins fur ie pais
quinze livres la balle, ce qui revient à un million cinq ceùt mille livres
a’ou: procedoir l’abondance d’argent & richeffè de ce pais. Ainfi parlote
Catel en 1633. Mémoires de l’Hiftoire dé Languedoc , pag. 49-
Cette fomme irait aujourd'hui plus qu'au triple, fur le pied ou eft Car