jV P R E F A P E. '
FroP°^er i en ^e
pltîs titille, ni \de pïü$ . M m t w PKylîque.
L’Hilloire Naturelle d’un pais ne fe borne point
à traiter des Eaux Minérales , chaudes ou froides
j des Plantes rares ; de la nature des Mines
& des Minéraux ; des Fontaines intermittentes &
périodiques! f des Pétrifications finguli'eres ou
d’autres pareiîlesGuriafieex phyfiques. Le pfà$€i-_
roir, la difpofîtion des lieux ; la température du
climaçf&é. afin db profiter de çès eofii^iirin|es,
pour dugmefiter la quantité des denrées, qui, le
pais produit déjà , & pour y enfaire venir de
noqvellesw.que le:pa^ej|,en &a?tp de produire
parle recours de l’art. ^ ^
iftor. /: On dit * qu’Alexandre le grand fournit à
8' Arittote toutes; les, commoditez néceflaires poui
»fr travailier ^ rHiftoire des Animaux, & qu’il le
récompenfa largement, quand Je trayaij fut fini.
Cet Ouvrage , tel même que nous lavons aujourd’hui,
étoit digne , pour ce iéms-là , de$ lj-
bèralitez de ee
de la France meriteroifcà plus Julie titre celles
de Ion Souverain, parce quelle n’aboutiroit pas
à contenter une turiéfité allez vaine, mais qu elle
fêrvïrbit 1 procurer* la grandeUf de 1 Etat , & le
bonheur dès Sujets , en augmentant dans l e
Roiaùme Tes rlcheifès, reelles, qui*ne eonfiitenr
que dans les feules prbduéliôns de la terrç.
‘ Qu’on ne s’imagine pas que' lé terris Expérience
aient dortné lur cette matière toutes !îe,s
P t E l A C E.; v
inftruélions méceffaires. L’agriculture* feroit fur
ce piçd-là le feul de toüs les Arts, qui eut déjà
atteint la perfection : Et: c’elt .ce qu’on n’a pas
lieu de eroire , vu le :peu de lumières de ceux
qui l’exercent. Les Paifans, prefqiie$incapables
de: refiexâon $ ne- font que de fervilcs imitateurs
de ceux qui les ont précédez. Ils ne fe condui-
fent que par 1 exemple •> ils ne fçavent de leur
art , que ce qu’on en fçavôit il y a mffle.âhs,*
& par cohCéquent- ils ne retirent d’autres profits
deleurs travaux , que ceux qu’on en retiroit dés
ce temsla. . ;
jj. _II, n’eft .pr.efq.ue point de Province ,q u i ne
rapportât beaucoup plus], & qui ne rapportât
même des èhofes beaucoup plus utiles., f ilo n
fçavoit profiter de rous les avantages. Je nè veux
pour exemple quele Languedoc que jé çonnois..
Cette Province pafle pour une. des mieux cultivées
du Roiaume, &c elle mérite cet éloge. Les
habitans y font nombreux , drligents, adroiAr;
indüftrieux. On a l’avantage d’y %ire plus de re-
coites (Efférentes,-quau-daris-aucune autre Province.
Cependant le Languedoc fi bien cultivé, fi bien
peuplé ÿ pourroit rapporter beaucoup plus de revenu
, nourrir b e a u c o u p plus, d habitans, fournir
à l’Etat des; fecoms beaucoup plus grands , fi l’on
f|aVoitenretiÊer,par une tulture convénable, tous
les avantages, qu’tl pourroit procurer.
Je ne pré te ns point parler ni dit Bled, ni de
la Laine: Qes deux articles Ibritpotrte&dans te Languedoc
à pteuiprês au;phrs haiit poiné , ou ils
a il j