3 5o Mëm^vireS pou^r l’H is t o ir e nature l le
On voit par-là que tous les Vents | qui viennent du «ôté
du Septentrion dans uneîcèlftaine étendue.doivent ^engouffrer
dans ce vallon, qui feprefente à :eux dans : cet te
direction ; Que l’impëtuofmëuvee laquelle ils y iqufflent
doit aller en augmentant à tnelùre que ce vallon fe. rétrécit
: Qu’après avoir paffél’efpacèqu’ii y a de Livrori à Pierrelatte
, & de la Voulte.au SQurg S^ Andiol, où ils font
k p k s r efferrezvils- doivent, s’étendre depuis le S1. Efprit
julqu’à la mer , avec toute la violence dont ils font i'af-
«eptihksr Enfin qu’ils doivent être extrêmement froids*
puifqu’fis viennent direêkment du -Mordv -
Ckft-là le Melamhoreas oû Borée noir , dont parlé Stra-
bon , ou pour dire quelque choie de mieux eonnu ^e’eft-
là la Rifà , qui régné fi fouvent &e meç tant de violepép
depuis * Avigàon jufqu’à la mer. "Os vent èi&end',;fou-
vent fur k Vivarez , fur les Diocèfes d’Ufez , d’Alaîs
&-v.-de Nifmes * fur-tout lorfqu’il eft dans fon origine.
;!Nord-eft ,<où même Nord-nord-eft ,;'parGe qu’aiorsda - di-
feâion primitive k dont il retient quelque chofé, k' porte
fur ;cette partie du Languedogî>
; IV. Par la raifon contrdré tdusües: .Vents; qui viennent
du côté du midi dans une j^reiflèétendue * s’engouffrent
dans le* même vallon dans un fem*,oppofé ; fei-ÿenfereaat
à mefure qu’fis avancent , parce qu’ife î& éréuvent:pks
refferrez : Enfin après a voir pafle Livron &. la: Vouke ,
ils produifent un. venu, de midi tres-violent à Valence
à Vienne & même .ju£qu’à Liort.. !
Comme ce Vent vient direêtement de la mer Méfif-
-tetranéè , il porte 0rdinâffiement aVeç.-"ioi beaucoup $de
nuages , & produit la pluie dans, les pais , où d fouffle.
Dans ce cas il' eft. humide, St par conséquent, afîez &ais.
Mais quand* il arrive qu’ilF nfe fakïipas pleuvqir"|,:k® -ipi
arrive Pouvait dans l’Eté p il eft alors chaud. &. brûlant,
& il produit dans les pais , qui y font expofezlesfinê-
■ ïues effets que le Veut d’Autan dans 1e haut Languedoc.
* Il'flfn ( Ventura ISorealem ) _qas tùrn aYtbi^ûçpè', tfaj ad Axctiio.îiÆm maxitné
ftiîfînius, prorfus ùt ('Strafa ) a it, fpiKtij'« fÿ '0ta.iùV , vix ut in* equotiare pofTs.-
mus. Caiâubonus in lib. 4. St talon, f a g, m. j i . col. 1.
D e L À N’G'lf E ü 0 c. ' Part. IL Chap . V IÈ ^ ^ 1)*
' V. Pour •vk qui efl des Vents reglez -, qui fouffîent en
Eté furdeS- côtes de Lan'guedOè , & qui y font connus
fous le nom de GarMn^0 \s dépendent; de l’inégale ra*
réfàdion de l’air. ’Comme d^lM’Eté iakerre des côtes
eft ’féehe & échauffée *lp|Pâir -qui les.'couvre doit être
plüSf aîfément raréfié par la chaleur du foleil, que celui
qui.-couvre la mer vôifine. Par-là l’air; frais de la mer
dôit fe mouvoir velFS ks CÔtê's, -dont l’air .plus raréfié-lui
réfifte moins * St doit par ee^moiën exaièrv un vent afi.
fez fenfible, à pëu^prèl> de-'la même maniéré & pair la
mêinefaifon que l’air froid du d ehors pénétre par les', fentes
dans une chambre, qui eft échauffée? paf le feu> qu-on
y fait-; & qu’efl y entrant il produit-un vent coulis 4né4
Vitahfe. * '
2ïijQelâ fuffit poururendre raifon de tout ce -que ce vent
a de plus-gartieulier. IL commence- à fouffler vers'f esi neuf
ou dix héUr^ du matin-, parcequ’il a- fallu tout ce :temsr
là pour que la chaleur du foleil ait pu caufer ? dans l’air
des1 côtes & dans celui de la mer, une ûiégalité de ras*
réfa&ion affez grande - pour produire un vent fenfible.
- Il eft'dans d é plus grande force fur les vieux heures»;
après:midi,parce qu’alorS l’inégalité de la rarefaftiOn dans
rair *dëâ‘-! cotfe&l' & daris l’air de la mer, eftà^ fon plus-
haut point.
* Ii f ëffeffur téf -cînq heures du foir^ parce que k -dm
leur du folei'l qui diminue, ne peut plus entretenir danS
tafwéfa&ionrde l’ait dës^eôtres', fisf^danstcelui de-la Hier',
Une ihégalit'e qui puiffe màintenir 'ee Veut. -
Il ne fouffle que dans l’Eté , parce, que -, ce n’eft que
dans'cette faifon , que lm terres, font affez féches 8s
affez échauffées pour difpofer Pair qui les couvre^ à prendre
un degré de rar'éfaâion fupérieur à celui, dont Pair
de la mer’ fe* trouve fufceptible.
' Enfin il fouffle d’aütanr pliis vîbleinmènr que fe chaleur
eft plus- grandre ; parce que c’eft dans* la plus grande
chaleur que l’inégalité‘de là r^réfeâion ^ i arrive a
Pair- a Pa«r dë la mer q fe trouve la plù$
grande.
KMI