I a ) Olcæ fator
fructum ex cà
tjueinquâm non
peteipy;, Hefiodus
apud- Plfbium.j ffl
fiijior. N attirai.
lib. ï j i cap. j .
vj P R E F . A C EJ
puiffent aller. Mais on pourroit y augmenter
beaucoup la, récolté du Vin, & rendre cette ré-'
coite plus utile , en convertiflamt les Vins en
Eaux de vie, dont le débit eft fur dans les-pais’
du Nord. 11 eft vrai qu il faudrait faire ces Èau»
de vie, non pas avec du bois, qui eft trop cher*
eh Languedoc, mais avec du Charbon de pierre|
dont la confommatioh ferojt moindre , & dont
Ja Province abonde,
'On y pourroit beaucoup augmenter la récolté?
de l’Huile d’olive, gui eft une denrée d’un débit
fur, parce que plus de deux tiers de l’Europe en>
manquent 5 & que de tous içs pais où:elle croît,
elle n’eft nulle , part fî bonpe, qu en Provence ôc
en Languedoc. Mais pour engager a y cultiver
plus d’Oliviers, il faudroit propofer des encouragements
• & ces .em'auragemms fetoient chantant
plus néceflaires, que la culture de ces arbres eft
lorfg-tems ingrate , & que ce n’eft gftéîieftk) que
la féconde génération, qui commence à en oro»
ftter. ' /
On pourroit y faire beaucoup plus de Soiet
c’eft line denrée dont le prix & le débit -augmentent
tous les jours. Il eft vrai qu’on en recueille
déjà beaucoup en Languedoc : mais on y en re-
cueilliroit beaucoup davantage, en y plantant un
plus grand nombre de Meuriers ; & en les plan^
tant en bois taillis, deftinez à être coupez de
quinze ans en quinze ans, ce qui augmenteroit
un côté la quantité de la feuille, & diminue-
toit dç l’autre la dépepfc pour la faire cueillir.
. P R E-F A C E.1 vfj
Ofi pourroit même y faire de la Soie deux fois l’année.
,*|e Printcms & 1?Automne j^éommeftlrff on
fait à la Chine. La derniere -quoique moins bonn
e , vaudroit encore mieux que de la Filvfeliè.
Il ferait aifé de defïecher non feulement les
Etanigs d’Ëfcumandre & à'Efcoutc ^ dans le Dio-
cefe de Nifmes, iifÉsî même les grands Etangs
de lé- côte de Languedoc depuis l’embouchure
du Vidourle,qu’on détOürheroit du côté d’AigueS-
mortes j jufqu’à l’embouchure, du Lez, & même
jufqu’à MCftaufTée de Setre. Il faudroit! p'our cela
contenir par des digufês def-lit du Lez , ’& y conduire
quelques petites rivières. qu!i fe fet te ht dans
$ ->(«) Defcripticrri
de l'Empiic tic la
Chine, par le P du
Halde. Tarn. U»
p*g. 212.
les Etangs. Parce-moien, on f endroit • utile une
étendue de pais dé'prês dé douzeOu quinze lieues
de long , & d*une lieue de large où l’on rccueillî-
roit beaucoup de foin, & où l’on pourroit nourrir
beaucoup de bétail, du moins du gros'bétail,
ce qui produiroit dans cette Province une abondance
, qui y manque.'
On pourroit dans les endroits fes plus-fertiles
de ces'Etafigsl defféehez, par exemple1 du côté
du : Vidourle pratiquer des ‘champs pôur y fe-
mer du ris. On fçait par experiehee que le ris
vient bien en Piedmont : il^ |ft:bi;eftrvén'U'à,u:ffe'-
fois (1| en Provence :> il viendroit bien de même
en Languedoc j & linconvéhiertt du mauvais air,
qui a rebuté de le cultiver ert Provence , ne fça'u-
roit avoir lieu ici, parce que ces champif, Fe'rnez
'de ris, ferofent encore moins dangereux, que les
Etangs même. On pourroit par ce. moien nour-
(b) Petrus Ç?Jiî- ■dncif^c., Dite,U,
iibus PrdXlindt f
ai, '4,5 46;