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 fleurs fourçes  par  plufîeurs  cânaux ,  oud’unefeuje par- un  
 feul canal  <) P.  CelaTevient! au même  dans  le  fond pour  
 l’explication dè la- Fontaine  ;  nous  fuppo'ferotfs  pourtant  
 pour la facilité  du  raifonnement  &  du; calcul., qu’il n’y a  
 qu’un feul  canal O P.  Il faut  feulement  ohferver que  pour  
 rbndre la Fontaine intermittente  ÿ  le .calibre  de  ce  canal  
 doit étire plus petit  que celui  du  fiphèn  I/O, I i ou  qu’il  
 doit  du moins couler  moins d’eau en tems égal  par çdçà-  
 nalique^par  ce  fiphon.  • 
 " ■ Telle eft à péu-près,  a  ce qtfe je crois 9 la  ftruélure  intérieure  
 de  la  Fontaine de  Fontedorbé.  Teüt^^e nç fe-^  
 fd it# JpâS  impofl&le  de prouver  qu’elle doit,être,ainfi, en  
 remontant des  effets  à là^çàuf« ;,;maisrc t !f«rpit ''^énglger'  
 dans unte  çlifcuflîon  ennuieufe  &  inutile.:  Il  vaut  mieux  
 n’avancer  ce. qu’on  vient ' d’établir que corame une finîple  
 fuppôfition.  Il èft difficile'qu’après une exaâe  explication  
 de  tout  cé  qu’ori  obferve  dans  le  cours  'd& dette  Fontaine, 
  -on  ne'foit  difpofé  à  regarder  comme  vrai /ce  
 qu’on n’aura  d’abord admis que  comme  poffible.  J  ' 
 Suivant  cette  luppolkion  donc  ,  il  eft  affé  de  juger  
 quelle doit  être la caufe dès intefmifliônS  périodiques' d f   
 cette  Fontaine. A  mefüre  que  le baflin  fupérieur s’.empli|  
 de l’eau qui  coule par le  canal O FTCgtfcfeeàu  entre dan?  
 la brandie  fupérieure  du  fiphon par l’ouverture  F   & s’y  
 place  à la même hauteur.  Mais le  fiphon  F G I   ne  peut  
 commencer à  la  verfer dans le  baflin inferieur , que  îorf-  
 qu’elle  eft  parvenue  jüfqu’au  haut  de  fa  'courbure  G.  
 C’eft-là une propriété  effentielle  du  fiphon.  Ainfi comme  
 l’eau  ne  peut  atteindre  au  haut  dé  cette  <^urbûre  , |jue  
 lorfque  le baflki fupérieur  eft plein,  la  fontaine doft  §tre  
 intermittente pendant  tout ce tetns-là, &  1# tèmsfdë Gette  
 intermiflion doit être toujours  égal au tems qu’il faut pour  
 remplir çd'bafliri. 
 Mais  dès  que l’eau  fera  parvenue  au  haut de -là 'Courbure  
 G f  le fiphon  devra la -Verfer dans  le baflin inférieur y  
 &  la  Fontaine  commencera  pour  lors  de  couler.  II  eft  
 vrai  que  cet écoulement devra finir bien-tôt,  car  comme  
 le  calibre  dü ^fiphon F  G I  eft plus  grand  qpe  celui  du  
 canal O P ,  ce fiphon verfera dans un  certain  tems,  non 
 D E  L  A N G U E D G IÉ® Fat#}  11.  Chap.  L   a 
 feulement l’eau  que  le  caqal  O P  peut  fournir  dans ce  
 tems-fàmais  encore pelte  quï^’étoit -ramafiee  dans  le  
 baflin  fupérieur  pendant  l’intermiflîon.,  Le  baflin  fupé*  
 rieur fe trouvant dapeâ fee,^ il y aura  alors  unemouvelle  
 intermiflion , qui durerajufqu% en que çe  baflin foit rempli  
 de  nouveau  ;  &  qui. par ^qnfpquent  fera  égale  à 4a  
 première.; ' .  nouvelle  intermiflion  fera; fuivie. d’un  
 autre  écoulement,  8z  çet  écoulement d’une  nouvelle  in-  
 termiflîoniy  qui fe foccederont toujours dans le même ordre  
 périodique,  tant  que  la Fontaine  demeurera dans le  
 meme état, 
 ;),j^f,eftten gros  la manieve  dont  on  peut  expliquer  ;lès  
 retours périodiques  de  la Fontaine déFontqftorbe ; mais  
 il  faut  tâcher  d’entrer  fur ce|té: .matière,.d'ans un, détail  
 plus ix a â .. Ladifiiculté'.ne ccmfiftg:qu?a  fçavoirj combien  
 de tems, Ig  fiphon  jette de. feau-p. chaque  écoulement de  
 Ja Fontaine }  &c combien de  tems.il demeure  fans/en  
 ter  à chaque  intermiflion,  afin  de pouvoir comparer  par  
 ■ ce mofeti-  le' calibre  du canal O  P  qui  fournit, l’eau »au  
 baflin fupérieur>j!&.celüi du fiphon F G  I , quilaverfedans  
 l’inférieur.  Encore  fuffiroitdl même de. Ravoir le teoefs de  
 ï’écoulement  qui fe fait; par leiiphon y.eàr comme'ori fiak   
 al|d$-^kadeHÎém: la. durée; d éjà  période: çritierqde la Fontaine, 
  le  teças  de  l’écoulement connu  donngroit  le. tems  
 d*e  flmteBmiflI.on,  .. 
 Mais  ihgff ptefque  impoflîbîeidefixer le  tems que  du-ï  
 ■re cet écoulement, parce, qu’il commence  avant?,que/l’eau  
 forte, par  l’ouvetiturq  triangulaire de la Fontaine , & qu’il  
 finir  avant  que  l’eàu  ceffede  forpir  par cette* ouverture, 
 i® .  Cet  écoulement  commence  avaqt  que  -l’eau,  forte  
 par-  l’ouvertu-rei triangulaire  :  & cela-.parce^qu’avant  que  
 l’eau  puiMfdttir paplà,  il faur'rempJirleBaflîn inférieur^  
 -d’où  pendânt ^ l’intermiflîon.  l’eàq  s’eft s&happée-dansde  
 lit ,de  la  Fontaine  ,  avecjiequel  il  communique  pardgs  
 fentes Q R ,  S-'T,  {.ployez ÙObfe-fwat.  i i.'d-De’fià vient que  
 Igs pierres  qu’bqÿ  jette  fur la in   de l’intermiffiod $  n’ar-.  
 rivent-qu’après’un certain  tems  jufqu’à  l’çau  qui  y  refte, 
 [ Voyez l’ObJervut:,  i . ) I l   eft  vrai  qu’à  cet-égard Te--'bruit  '  
 qu’oq  çntgnd  <J8  que  1g  fiphoi?-  commgfieeà-'jéttêr-de 
 L 1   ij  |