i6 6 M émo i r e s po un l’H i s t o i r e n a t u r e l l e
fleurs fourçes par plufîeurs cânaux , oud’unefeuje par- un
feul canal <) P. CelaTevient! au même dans le fond pour
l’explication dè la- Fontaine ; nous fuppo'ferotfs pourtant
pour la facilité du raifonnement & du; calcul., qu’il n’y a
qu’un feul canal O P. Il faut feulement ohferver que pour
rbndre la Fontaine intermittente ÿ le .calibre de ce canal
doit étire plus petit que celui du fiphèn I/O, I i ou qu’il
doit du moins couler moins d’eau en tems égal par çdçà-
nalique^par ce fiphon. •
" ■ Telle eft à péu-près, a ce qtfe je crois 9 la ftruélure intérieure
de la Fontaine de Fontedorbé. Teüt^^e nç fe-^
fd it# JpâS impofl&le de prouver qu’elle doit,être,ainfi, en
remontant des effets à là^çàuf« ;,;maisrc t !f«rpit ''^énglger'
dans unte çlifcuflîon ennuieufe & inutile.: Il vaut mieux
n’avancer ce. qu’on vient ' d’établir que corame une finîple
fuppôfition. Il èft difficile'qu’après une exaâe explication
de tout cé qu’ori obferve dans le cours 'd& dette Fontaine,
-on ne'foit difpofé à regarder comme vrai /ce
qu’on n’aura d’abord admis que comme poffible. J '
Suivant cette luppolkion donc , il eft affé de juger
quelle doit être la caufe dès intefmifliônS périodiques' d f
cette Fontaine. A mefüre que le baflin fupérieur s’.empli|
de l’eau qui coule par le canal O FTCgtfcfeeàu entre dan?
la brandie fupérieure du fiphon par l’ouverture F & s’y
place à la même hauteur. Mais le fiphon F G I ne peut
commencer à la verfer dans le baflin inferieur , que îorf-
qu’elle eft parvenue jüfqu’au haut de fa 'courbure G.
C’eft-là une propriété effentielle du fiphon. Ainfi comme
l’eau ne peut atteindre au haut dé cette <^urbûre , |jue
lorfque le baflki fupérieur eft plein, la fontaine doft §tre
intermittente pendant tout ce tetns-là, & 1# tèmsfdë Gette
intermiflion doit être toujours égal au tems qu’il faut pour
remplir çd'bafliri.
Mais dès que l’eau fera parvenue au haut de -là 'Courbure
G f le fiphon devra la -Verfer dans le baflin inférieur y
& la Fontaine commencera pour lors de couler. II eft
vrai que cet écoulement devra finir bien-tôt, car comme
le calibre dü ^fiphon F G I eft plus grand qpe celui du
canal O P , ce fiphon verfera dans un certain tems, non
D E L A N G U E D G IÉ® Fat#} 11. Chap. L a
feulement l’eau que le caqal O P peut fournir dans ce
tems-fàmais encore pelte quï^’étoit -ramafiee dans le
baflin fupérieur pendant l’intermiflîon., Le baflin fupé*
rieur fe trouvant dapeâ fee,^ il y aura alors unemouvelle
intermiflion , qui durerajufqu% en que çe baflin foit rempli
de nouveau ; & qui. par ^qnfpquent fera égale à 4a
première.; ' . nouvelle intermiflion fera; fuivie. d’un
autre écoulement, 8z çet écoulement d’une nouvelle in-
termiflîoniy qui fe foccederont toujours dans le même ordre
périodique, tant que la Fontaine demeurera dans le
meme état,
;),j^f,eftten gros la manieve dont on peut expliquer ;lès
retours périodiques de la Fontaine déFontqftorbe ; mais
il faut tâcher d’entrer fur ce|té: .matière,.d'ans un, détail
plus ix a â .. Ladifiiculté'.ne ccmfiftg:qu?a fçavoirj combien
de tems, Ig fiphon jette de. feau-p. chaque écoulement de
Ja Fontaine } &c combien de tems.il demeure fans/en
ter à chaque intermiflion, afin de pouvoir comparer par
■ ce mofeti- le' calibre du canal O P qui fournit, l’eau »au
baflin fupérieur>j!&.celüi du fiphon F G I , quilaverfedans
l’inférieur. Encore fuffiroitdl même de. Ravoir le teoefs de
ï’écoulement qui fe fait; par leiiphon y.eàr comme'ori fiak
al|d$-^kadeHÎém: la. durée; d éjà période: çritierqde la Fontaine,
le teças de l’écoulement connu donngroit le. tems
d*e flmteBmiflI.on, ..
Mais ihgff ptefque impoflîbîeidefixer le tems que du-ï
■re cet écoulement, parce, qu’il commence avant?,que/l’eau
forte, par l’ouvetiturq triangulaire de la Fontaine , & qu’il
finir avant que l’eàu ceffede forpir par cette* ouverture,
i® . Cet écoulement commence avaqt que -l’eau, forte
par- l’ouvertu-rei triangulaire : & cela-.parce^qu’avant que
l’eau puiMfdttir paplà, il faur'rempJirleBaflîn inférieur^
-d’où pendânt ^ l’intermiflîon. l’eàq s’eft s&happée-dansde
lit ,de la Fontaine , avecjiequel il communique pardgs
fentes Q R , S-'T, {.ployez ÙObfe-fwat. i i.'d-De’fià vient que
Igs pierres qu’bqÿ jette fur la in de l’intermiffiod $ n’ar-.
rivent-qu’après’un certain tems jufqu’à l’çau qui y refte,
[ Voyez l’ObJervut:, i . ) I l eft vrai qu’à cet-égard Te--'bruit '
qu’oq çntgnd <J8 que 1g fiphoi?- commgfieeà-'jéttêr-de
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