J7;4 Mæsïo i res p o u r l’H i s t o i r e . n a t ü r e l l e '
aujourd’hui Aîguemortcs eft éloigné de la mer d?é4prgs
d’une lieue, Ainfià juger parles arrerriffemeïis qui feront
faits fur ces cotçs depuisneuf .cens ans ,--de ceux qui ont
du sfÿ, faire dmipême dans,,.^e& .plus reculez , on
nesLçauroft ‘douter ;qùÈ| ces^ p<a|es .nWent d#* s’accroître
daradjsfpaee de deu^.qu trois mâle ansde „toute i’éten-
dùef que np%avons; marquée»'.
9Q.-Ildembie que l’accroiffement focceffif de, ces côtes
fqit marqué à l’cçji par. l’ordre des Taursû long
* du R hône^ 'S#|bon ^4) nous_a.pprend que lesMarfeillois
devenus maîtresse l’emboudaure^dc cette, riviere par
concéflîqn, de Mardis, conftruifirenç desvtours g’oçr
fervir de fignaux*,t & pour qi faciljtér^ç%ré&& kjfm>
tie.- Si le Rhône avoit tdujoprs eu la même embouchure,
on n’auroit eu befoin d!ÿ conftruire qu’une deiide, Tour ,
où du moins n’auro^S ^lu^^ncogfiriûitÆAue‘diùÿ; une
de chaque-^ôté deaG^^,embouchure.^Çependanq omen ‘
cofâptè aujourd’hur quatre ou cinq de chaque j^êÿ.*r#n-
gées^We difbnce en diftance^îfolong. du fleuve : du "côté
‘gauche la Tour de Maul&get| la Tou|'^c^Ë^^r TAriiir.^
la Tourÿe Parade , la ToUr de Belvare du.QQ(té- droit
le Tour de Mondoni, la Tour ®e* Vzjfde , la>TLdç pdiî
Grau , la Tom'àuj^impan-'^ hâtie.end^tl Tour
dé Saint Gentets bâtie en C’eft dp ne une^preuve
que le lit du Rhône s’eft prolong4 peu à peu .dans Ja-mer-
par des atterridemens fucceflïfs : Qùe les anciennes^Toùrs
le font/trouvées par-là- trop- éloignées.-jde l’embouchure,
pour pouvoir fervir à Image. jgÈMlequef(pîi, lés avoit
bâties : Et qu’on a été obligé, d’en conftruire ’*cfé nouvd*
les de têms en tems & dediftance en diftancc.
■ Je ne fçai fi la preuve par 'où je vds 'finir-, fera fur
tout le monde la même impréflïomp mais pour mdîi j’avoue
qu’ëlle me paroît décifive. Tous des noms-des lieux
qu’on trouve fur la route de Nifmes. à Beziets ,dont’cel-
tiques , Ugerniim , Nemaufus, Atnbrojjus , Bdjtatio f ÇdfJ$K0X
Bit erra. £q çfeft, comme on voit , fine preuve que cejs
lieux fubfiftoient déjà,, quand les Romains fe rendirent
mairies du pais des -Volces Arecomiques. Au côntrairp
les noms de tous les lieux compris dans l’étendue du pais
d e "L'a;# p u Eb|qc. Part. 1 7. Chap. - X L 375
qui eft /ad midi de' cefte^routê , & qu@*je ciois me la
merpi autrefois couvert, foutéous ktife : Aigues-mmles
Aqua • mortuoe. \ Ftds^c^yp^^Frànca, vMis ;' Sc ’'Gilles
„panum 5'itnAt^Êgidii X^ivèLtpïVallii ; vmâis ; Mafïi-
* îà l |^ ê s ']\Jkffiliamc£ -, ;Lanfargue4t pBÏnfamu, Cand’il-
largues5, Cahpilliamea ;4Melgtjèit, "Mercunum , Mercbrium
Melgoriurn ; JP,erql’s , ou çommfé^op;pohonçoît autrefois
Pe$$ls ,» Pediolum ; Villeneuve, VilVÈnova, -, Mirevaux
Mira y Mis, ?Üurq’ïlkn Mâunllianum ; Vie , Wtçus ■
Frontignan, Frqy&JÏ-xpni iStc. Cela ne. 'pt’duve-t-il pas'que '
l-®ès^d'ehxvh’o n t *ë bat-is', que' d êM i la ^ominatton des
Romainst; ,& pan briquent que cèVeft que d^És-oe
,téms-‘là" qufed^pisVohfêes I f ® font" bâtis4 y ta â'é h^i-
taKl'e , car quelle autié raifom'pôür^t^n1 imaginer, qüi
’’euFerhpgphé les' Gaulo^d4iàbi& le "pfflflé g l l ;’fértile
duKbas'jCingiicdoc^fanf cantiLili? ^
nc peud^ppoi'a î Thndudion quèjp'ods ^Venôns|Mfr '
tirer , qué Id-xemplè* de, deux nopis fëiils ƒ jl.evf Flui d,e
hatara, & de c^dui'dc 'Alaptlb^qul^tpiehîxeltlquds
qui d è ^ ® ^ t gbuàant
pris dâqs-l’êtencfue du’ paîs ^qàe noùsfpie^dMo®, que
Ia^înervavçiivdCcu|)é> ‘ -t ’ ‘ ’
£?’^ ais'ajré|aEddu premife il a ét|ÿroüléEl|ièvant (ap *) P*gsi ?4.
jfue le L'atxra, dôiîdparlfe Pomportius Mêla,, ne.p'eut point V' , 7^v’
ni du ’village ni dtf ëfeeaU dre Ça t e squi '
"fbftt à. rèihbquchuiré, 'du Lez: pfe qu’ofeï doit l4 h!Sdfe
du vilîag^quf àîétetapjièllë dans la fuite 'le Vieux Montpeîi
Her , quiujtolt 'bâti dans l’endroit où eft aujoürcihui fa
eiiadcMe de cette Vi l l e& qui fe troUvoit pat Copféquent
Kqm de l’étendue du' pais que la mer dccüpoit. f
Quant â'u nom-de ‘mégalo , que fçait-bn £ ce nom d’é-
:toit point^rec , ÿü ti’ayoit point^éte donné1 à Piflesdè
Maguelonn^par les Marfetflois , qui commerçoient fùr
ces côtés? ‘Nous avons ■(£) déjà vû qu’il parbît qu’Arremi-
dore, qui vivôk vers la CLXIX. Olimpiâdé^qu I'î**
Rome 6'ï 6. l’âvoit appellé ,A.'/Xàv ou A't^4ce qui lignifié- en
$*ec^m a ’ ^ re 1 °u Terrain uni. Là' fyllabè1 JVtag qui fait”
le commencement du nom de' Magdh 'bü M/galona ?
pourroit -bien être le mot celtique Mag ou Magus, qui