Ésjjjg M emoir e s pou r l ’H i s t o i re n a tu relue
£H”p»rrï3 Potikires , il-faut lire EH»pfV)3 Poihkires ou
même Pothkieres.
Aù relie la prévention oû étoit Conftantin l’Empereur,
3u’i] s’agilfoit là de la ville dé Beaucaire ^luaja fait tra-
ûire le mot de I ëÉ P3*1 l^mot latin-Civïtas Jgfeitê,
Ville, & Jé mot SvU par çdmA’amplijjîmatres-grande,
de forte que Benjamin femble dire que PothikiresApAt
une très-grande Cité-ou Ville. Mais ^ ’toÿcèté le premier
' mot Hebreu ne lignifie que village , bourg , ou comme
Arias Montants Pa rendu en latin , Caftrum ; 8c ded’au-
tre le fécond- mot n’efttpoint? au fuperiaijfj^aiais au po-
fitif, & ne fignifie. que -grand , de-forte-’que .Benjamin a
dit feulement que Potikires étoit un grand boyrg , ce
qui étoit confbrmp à J’état de ce lieu alor$ , & doit lervir
par çonféquent à autprifer notre eonjeétùre^î..
VI. Benjamin dît esfuite qu’il y1 a-trois lieues de;P§#
quieres à-N ogres , qu’on-appelle, à ce -qu’il dff^iBoûrg
de S> Gilles. "'Hinc très Parafangoe ad iNo'greA*, cjùod Mcétur
Borg de Gil. C’ell ainfi qu’on lit dansja iverfion d’Arias
Montanus. Catel Ta). a avoué ^de'bonne - fpfA .pgu’i j’ ne
fçavoit pas pourquoi iqè^luifî appellolt ■ fe vB.^urg^dA^S;
Gillès ~Nogres , èc l’Emperéut h’a ^ î'n t '|^ ^ ë p r& ”d.’ê&-
donner aucune raîfbn. L ’Auteur de la tradüâionde Benjamin
, inferée dans un recueil depfuoiages^J & imprimée
en 1-72,9. à Amfterdam^M. JBaratiêr )dpjkij fc^ aAuftiprt
14} imprimée en 1734. & les,RR. PP.uBenediélins' dans
le IL Tome de l’Hiftoire de Languedoc( A impr.A|i 1733.
ont fuivi littéralement fur cet article les ver|ïqns~d’Ariàs
Montanus 8c de PEmpêrejur ; mais-comme il eft Certâin
que le mot de Nogres ne fignifie rien, il y a apparence
que.-c’pft une faute , & qu’au lieu de wuipV éeJSIogres ,
ad. Nogres9 il faut lire je Magras, c’elt-à-dire ad
fuburbium , au village. Cette correêtion * fait parler
Beftjamin d’une -maniéré intelligible, Hinc très 'p&ùjfytg*
ad Jùburbium , ^'ocatum Botfgde GilA^l y H de-lùi ( de Pof-
* ' Jé -Viens de trouver par hazard que Samuel Pétfi* avdit pmpdré la
même cocre&ion du Texte de Ëcnjâmia , i ’Obfervat. Ltb. cap. 4.
quieres)
: i b , s ; : è ©;o ë f Part. I. ChapeX V.g .201
iquier&s\\trWsAieues ^ villag e appelle' BourgdeyGjlles. Au
relie Benjamin nomme en «Hebreu le Bourg de Saint Gil-
le&^Borch de Bal Gtl : C’ell airlfi. qu’en décrivant, la villé
dé R orné, ^ A A ^ Bal^oftatfi^e Later^n^^pe^tt; Jpande
Latran ,-ùSal PetrapounSaint,Pierre ; & qu’il dit de même
dans la defeription d.e CnnHantinopIe; Bal Sophia pour
Sainte, Sophie.;, ;.,s-
VII. Benjamin trouva à .S.-' Gilles ùh Juif;.appellé*.Ràbbî.
AbbaMari ^ls-de Rabbi Ifaac qui étoit • fnj|3, Pekiid,
çjeft-rà-dirè-Infpetfeur, homme déa^^é^^Jpttendmtdu iGbifk:.
v e n e u r ^ .ou. plutôt-,de Damon, ;cpmm.e il y
«I dans 1 original,, Proefgéfrus |Gubernatorip Daman oukDot.--
mon. Pour entejnéfe„ {ge^que-ee, Yoiageur yyeut dire^, il
faut corriger en mâmé.tems 'k-.tradngM^tn.rd&t l’Empereur ,
& rétablir le. tex.tjd^^j’Ajate,u^ ptstan Ha&htlion dpit
^tE^?tC4uit Prince , ^on jpaggouverneur jÆteft;* d’une
racine v Arabe de. 1% même vvaiçùr que. vient lç ,nom de. '
Sultan -, & au \\enA<ï. lSpy%tyamon , dlfauB-JîÉe dans l’o-.
riginal Ramon, LesdSopil^Aoûr pu- aifément changer
un T Refch e-n; un 1 Daleth touti^enj éêri^yant -des
ooffls prpprés.qui J.eur- étoilnt' inconnus-. If femble qu’une
pareille^faufe' s’ell glifiee, dans <le tex$e qjêmêî de , lJAn-^
cien .Tellament, ,à la pureté duquej.çn a pourtant veillé
aY®9)Aant;de, foinsi.,^fqg n’eli -pasrifan'strà'ifp® que Pou*
foupçonne-^ue^esi^Dod^Ww de- la „Ge^efe chap,yjvD:.b{u. 4.’-
fpnt les men£e$;que les Rodanim 4es? Paralipomenes-j/ Liv.
I . chap. u. <v, >7.
Suivant ;ces çqrreélions le Juif Abba-Mari étoit à Saint-
Çilles intendant du Prince Rançon , ^ ’eft-à-djife-^e Rai-
mpnd\-V.' Comte de .jToulpufe, & de"S-n<3ilïes-£' Mari de;
Confiance fille de Lo.ulsde Gros, Roi de,France j‘ 8c,
mt Louis Je Jeune , ce, qui forrng un fens" raifonna"! !-
conforme à l’Hiftpîre de ce jems-là.- On ne doit
paître furprisique^ce Princeipn .<appellé, Ramon c’eft
amfi ■qu’on parloit alors en Languedoc, 8c c’èîl ainfi qu’on
y parle meme encore. Nous gavons d’ailleurs . ^ l’a*
vons déjà- {a) remarqué \ que Benjamin fùîvçJit clànsia rela-
tioftJe langage du pais dont il parloit, .comme il paroîb ■’
W m Èm