ç i o M.'ëm d i r e s p ô u r tf&tàgr g i r»:h A^pto-Ri l l è
gion n’admet ,au-déflus des, hommes; que des efprits de
iumiere ou des. efprits ,de tenebres ». des Anges ou des
Didbfea,; febdans l’opinion du vulgaire les., Fées ne':*£ont
ni l’un, ni l’autre-.Cte font des femmes îd’un ordre' Supérieur
à k nature humaine , dont: le pouvoir', les coniahfft
faoGes, les talens excédent jde beaucoup, les^bofnes1 du
pouvoir, des connoiffaoces.,A 'destalens des hommes^
exemptes : de plufieurs -. des infirmitez qui ^ nous||Éhnt
propres , mais foumifes pourtant 3l bpajupoup deübefoins,
à beaucoup de pallions, à beaucoup d’accidens , &C:en-
fin à la mort ;’i inégaksrçntr’elles en âge ,, £EL<bêâute s en
pouvoir , en lundieres- ;; ordinairement bienfaifantesiy
quand elles font jeunes & belles ; fujettes à h x è cka-
grioes , bourrues , mal-faifantps quand elles, font .kii
des, oupreftésk tedevienir en coiam;ençaàdà mpilliè :On
a prétendu quelles .ainrpient à. fe montrer habillées de
blanc j fe cette; opinion a été' caufe^ôu’on les a- iduvent
appelles les Dames blanches,
jj| Gervais de Tillebery , Maréchal du Roiaume d’Arles ,f
qui vivoit an. commencement du XIII. fîéçl^:^.rapporte
dans un Ouvrage oàdrelle àl F Empereur Gthon
»> què k s F ^ jfe choffiflfoiqnt dès Amans parmi les hom«
» mes , à qu i ellés? procuroient 'tontc forte • dei biensÿ
0 tandis qu’ils leur étoient fidèles ; mais suffi qu’ëHesâc-
» cabloient de malheurs , f e qu’elles fâ-ilüïëflt mourir
» même, quand ils s’avifoient de' les quitSer pouf fe
pi mari«:, ou qa’ik >avoiénç dfindifcretiôft-de- fe. Ganter
» de teurs faveurs. On fait encor#, les- mêmes cbfiüesi
en Languedoc, & on tes .'fait avec la même ^confiance
que cet Auteur les afaitslffi-même,
(a) A vins otnoi exceptionc majôribus quotidie lciftiiïs profiatum,
quod quofdam hnjufînodi larvaram ,'quas Fadas nômiriaht, AmatoreS elle
atidi vimus, & cùm ad aliarum foeminarum mat ri morda Ce tranfttilemnt,
antè mortuos quàm cum faperiridudis xamali fe -copull imrnifcuerunt :
plurimofque in fûmma tempordifdicitâfe vidimus ftetiffe, qui cùm.afa
hujuicemodi Fadarum Ce aBftraxerunt arnplexiinis ’ aut illas publjcave-
tutît eloquio, «on tantum temporales fuccelfiis j fè§"etiam miCeis vit«
iolatiutn atnifêfwit. Gervajius'ÇtUeberienfis editus à Leibnitîo intec
Scriptores rcrum Biunfvicenfium, tn O tus Impenalibus, Leajïon.j.cap. §6,
d e L ÉÉjjgtf u e d o c. Fart. I I I . Chap. FIII; j r i
Cette croiance des Fées a . été, affeznniverfelle . en*
Europe iÆais:eier|aEeftàvQir #ii particulier emenf ^établie
dans lê Languedoc-. Il w’eft point ^e .village dans cette pro-
vince^ëù il n’y .ait ■ quelque vieu^Ghâteaifc^,pu quel|
qufe'B-Antre , honoré - de > la; demeuç« de quelque Fée i
ou du moinsi quelque,fontaine qui a ; feCTi à tes hlinsf
Lès plus- ignorans & les. plus greffiers »y .ffavent par coeur
un ’ gràfedPhombre de!;v.ieux contés* dj|s Bées qui fe per-r
pétuent par une tradition oràfe , qu’on .raconté' ; touj ours
avedtes-mêmes,circonftaneés» ÿ & qu’onche manque jamais
d’omer de certaines vieilles phrafes, qui.patbifTenf
êtrej confacrées:, jÇependaht il faut convenir quç le pej£
pie même n’^ parle plus''gpérfâà^préi^t des Fées r que
gomme de quelquel choie t||i|a exiflq autrefois. > & qui
n’exilte ,pMs-j|||l femblefpar ?oehfe6^ient que cettelctoiance
commence, à ,faffbiblir-mais je ne voudrois pas répondre
qu’elle he fe renquvëllât bien-tôt, fi l’ignorancè repre-
noit jamais lé deffus.
L ’idée que nous venons de donner des Fées r refiemî
btebékucokp à ëejle qdE leijGreçsfeJes Romains 'ayoiént
dés Nymphesdes’ -bbis*, ou des-fontaines c’eft-à-dire des
Dryades, des Hamaâryadèsé^'aèsïOreadesr^’des ,Napées
& d|s;f^àyades. Aufîj du : Gange^^-t-ili foupçonné que
le nom de Fée ;venoit du nom;de Mjrnph-e r &,cette cûnt
jeAurèi bourroit’ être appuiée *de l’autorité d un (ancien
itehëîiafte de The'ocrite, qui.ardit (é>i^ié:lesiNymphes fox%
des démons , qui apparoiffent fm les montagnes feus U firmjtt
de femmes. Cependant if eft plus :vraifembkble , que [les
Fées font les De* Fatuas des) R omains ; ■ du moins Je nom
éonviènt-il mi eux i Ces Déelfes étoient appellées Fatua h
fando y parce- qu’on leur attrïbuoit le privilège de prédire
l’avenir , & elles étoient regardées ; comme les femmes
des Faunes & des Sylvains. Dans le fond ces deux opinions''
deviennent à peteprès au même , parce que: tes
Déefles Fahiâ\ tènoient dans la Mythologie deS s Romains
à peu-près le même'.rang que les Nymphes dont
on vient ,de parler , dans la Mythologie des. Gréçs ; tout
comme le Faune fe „tes. ,S.ylvains'des Romains ne diffe-
aroiênt guère du Fan fe des Satyres des Grecs.
(a):ïn Gloffàrio,
iii vcr'po Fada.
rx.-ifia.Ti 4> TO~Ç
Ojifo-I 'tyuiyofiiVa.
Sa. lu. ov la.Schelîaf-
tes Thèocriti,:lHy.ll'..
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