74 M EM O IRES POUR l’H I S TO;I R E NATURELLE
Ru * * Il eft évident qu’iby a là une lacune , mais la
fuite du difeours femble prouver qu’elle ne peut être-que
d’un oude deux vers:
Très namque in ipfi maxima fiant in fila. Il y a maintenant
dans i^gîîg un plus grapdcnombr^ d’Iftejs.
Peut-être quèle nombre en eft augmenté depuis Aviêpis ,
peut-être auffi que cet Auteur n’avoit compté que les plus
confidérables.
Sinus Alter dehifeit yinjulafque quattuorf8c,C. C^eftï’éfang
M Bages j Peitijtc .,&Sigean. Il y a encore aujourd’hui
de. même que du tems d’Aviènus quatre Ifles dans çet
ètafeg a ceBe de Peiriac /.celle de la^Planafle , celle de
Laute , & celle de fainte Lucie ,' appellée autrefois Cau-
chenne, pu Cauquenne.
- JPrifeus ufits dixù-hasomnisPipUs.L’Pdïtem Angloisdéi
petitsjQet^pphes1 alu triplas,aulieude Pipias: il voudroiè
apparemment, à fla faveur de cette‘correction flaire dire
à ' Avienusqu’il y a réeBement quatrç ifles ■ dans l’étang
dont il parle > mais qued’ïmcien ufage qft dè n?en compter
(*) ï)i£iïonnaî-
te de M. Chalons;
au mot Pemp.
"Et du P. de R o f
trenen an mot
cinq.
(h) Silïas ïtali-j
lens de beiloPuni-
-eo, lil. }• ■ -
Mareianus l4e-
racleota>Ub.f..ft-
rtili, -, n / \
■ Stephanns Byfan-
tim’is, fag .? 5 d - j 'Strafes,iUit&T.
Tcw,i. 4 : T zetzes in Lyco-
"phtonetn , *d virf.
*3°ïi
Euflathius 'in.
Ttionyimm , f*g.
j 06. çditionis’H-
Stephan.-an. 1'ffU
que trois. Il mefemblequ’il yaudrpit mieux retenir le
mot. de Piplas, qu’on trouve dans toutes les: éditions. Ce
mptietojt apparemment, le même ;que, celui de, ,
qui ffjgnifioxç quint as , cinq t du motlç§}£ÏC[uç{dyn Pei?np ,
quj youloit dire cinq. Suiyant .cetm eqêi^ure.’ k pâffage
d’Avienus fignifierpk qû’ il, n’y a dans d ’étang, dont il
parle , qpç, quatre ifles, ipfuUs. quatuor,, mais que l’ufage
ancien eft de les appeller Pipi as, comme s’il y en avoir
cinq. At prifeus ufw jlixit has omnis Pipi as. ,
Gens Plefycum prias Loca hac tenebat. \ Cette nation d’A-
tefyçes eft absolument inconque.. Ainfi il y. a; apparence
qu’ilffaqt litc-gens Bebrycium, au lieu de. gens. Elejjieuméïl
«t certain que plufîeurs anciens (.1) Aufcemsvontypjacé
au pied des Pyrénées, du côté de la Gaule Narbonnoife ,
tin; peuple appelle Bebrycès. Voyez PHiftoire de Langûedoc
des R R. PP. BenediêtinsTome I. note X . Peu importe
de fçavoir s’ils le font trompez, comme nces Peres 4e
de L a n g üéd 6 C. Part: l Chap. V I. 7$
prétendent ; quand cela feroit, Avienus n’en auroit pas
été . moins Fondé à fuivré • l’opinion communément reçue
de fon tems.
Amnis Attagus. Il eft vifible que c’eft l’Aude.
Helieeque rurjus hic pal,us, juxtà. Cela ne peut s’entendre
que de l’étang de Vendre que la riviere a’Aude traverfo
pour fe jetter dans la mer. L’Editeur Angîoîs des petits
Géographes, a eu raifon de fübftituer juxtkXfufia qu’on
Iifoit dans les éditions précedentes de ŸOra maritima.
Dehinc Befaram ftètifle fama càffa tradidit. Ce vers &
les trois fui vans ne peuvent s’expliquer que de la dévastation
que les Vandales, & les- autres Barbares qui mar-
choient avec eux ,l'firent dafis les Gaules, St for tout dans
la Narbonnoife premiere en 406. & 407. Comme Avienus
oerivok fon Pbcme De Orâ maritime petiPcPànrtéés-
après, il feat entendre par les mots de fama ca£a, une renommée
, ou un fouvenir inutile. Dans ce fens Avienus
aura ou raifon de dire qu’un fouvenir inutile apprenoit que
la ville de B-efiers avait 'été dans cet endrtit, puifque de
fon tems elle fe trouvok déttuito.
At nunc Heledus, nunc Orobus flumina. Il faut lire
comme ( ay Vbfluîs , at nttncce Le dus , nunc & Orobis fiu-
tnïnx, ou ce qui revient au même , at nunc & Le dus pa/,
nunc & Orobus flumina. Il eft vifible que c’eft du Lez près
de Montpellier , & de l’Orb près de Beziers, demtileft*
queftion. La partie delà Gaule Narbonnoife, où ces deux
rivieres coulent , devoir avoir,.plus foufferr de l’irrûpt-iori
des Barbares que le relie de cette Province , parce que c ^
toit par là qu’ils avaient paffé pour penctrer dans l’Efpa-
gne, où ikalloient.
Net long} ah iftts Thyrius alto evolvitur. Comme il n’y
a en Languedoc près du Lez ou de l’Orb aucune riviere
dont le nom ait eu la moindre conformité avec' le mot
Thyrius , on ne fçauroit douter qu’il n’y air faute dans lcf-
texte d’AvienüX; ; Chacun peut la corriger à fon gré, mais- .
pour moi je pènéftë àv croire qu’ilSfeut lirey net longe ab