« Mémoires de
l’Hiftoire de Lan-
guedoc > page *• ér
Suivantes.
B Hiftoire générale
dé Langue;
4 M emoirf.s P'Ô'ür l^FÏi ^tôire n à t üRê l l e
de l’autre le Gevaudan & le Vêlai, qüi- appartenoient
l’Aquitaine.“'Je moferOis même garantir que le reïle des
limites du Languedoc convienne partout avec-des- limites
anciennes de là* Gaule Nurbonnoifei ’Cette queftion a été
amplement traitée par^Càtel, par les Pères »Bénédi&ins,
& en derniërdièdpar c M b de Mandajors y mais leurs recherches
doc. TM. I .Nat.
8.
c Hiftoire critir
tjue de la Gaule.
Nitbonnoife » p- J«J.
, quoique fçavantes, fervent plûtot à augmenter la
difficulté qu’à la réfoudre. Heureiüement nous n’avons
point à prendre parti -fur cette matière, & nous pouvons
nous difpenfer de l’examiner.
• Il füffit s de remarquer que là Gaule Narbonnoife placée
à l’Occident du Rhône',- né faifoit du tems: dé4 Jules
Géfar , qu’une partie de la- Gaulé Narbonnoife entier©^
dont'le rèfte qui étoit à l’orient de-ce fleuve comprenait
la Provence, le Dauphiné & la Savoie : Que ces'difFérens
Pais continuèrent fous: les Empereurs fuivans à> être-long-
tems unis èn un feul corps de Province : fut que
vers la fin du IIL fiéclede J. C. qu’on commença cPeri Faire
deux Provinces particulières , la Narbonnoife , *qu i ,renfer-
moit toute la partie de l’ancienne Gaule ^Narbonnoife ,
qui étoit à l’Occident du Rhône , 4 Pexceptiùn du Pais
des Htlviens ,aujoüd’huï le Vivarez
outre le Vivarez^ rehfermoit tout le refte-^de l’âncîenne
Narbonnoife à l’Orient du même fleuve : Qu’enfin ce ne fut
que cérit ans plüftard qu’oi) fubdivifâ - eèttf ; dernieré *
Province en deux autres, dont l’une qui étoit au-Septentrion
de là Durance retint le nom- <dëffénnoifi,(k l’autre
qui s’étendoit de là Durance jufqu’àla Mer-, furappellée
NarbonnoifÆï C’eût ainfi que la Gaule NfeBonnbtfè -j.^qüi
du^tems de Jules’GÆr- & d’Augufte né l formôit qu’Uné
feule Province, fut enfin diviféeen trois. ; ;
J e n’entreprens d’examiner ici, que la Géographie ancienne
de la feule Narbonnoife I. puifque c’eft la feüle
cdé ces Provinces qui appartienne au Languedoc. JJy joindrai
pourtant ce qui regardera le Vivarez , quoiqu’il fut
compris dans la Viennoife , de même que ce qui régar-
# Il n’ëft parlë Jë îa flârbôftndifë IË pour là première fois ; que dans
les A&cs du éuncile d’Aquilée# ëô 3 81.
D E L A!N<?t7 E D^O-C./.. Part. 1. <2hap. I. y
dera le Gevaudan & le Vêlai, quoiqu’ils- ayent appartenu
autrefois à l’Aquitaine, parce que.ces, Pais font partie
aujourd’hui du Languedoc; Enfin, quoique le Rouffillpn
foit depuis long-terns- une Province déparée ., la liaifon
étroite .de ’ cf, que -les anciens Géographes en ont dit,
avec ;Ce qui. regarde le Languedoc y ne permet pas de
féparer le détail, de la Géographie de ces deux Pro-
VinCes»j
. Je: rapporterai d’abord , fuivant l’ordre fdes tems ,,Ie
Texte même de chaque Géographe ancien ,t pour, ce* qui
regarde* la deferiptiom de- ces ProVkâces , & je tâcherai
de i ’édaiccir par-des>Notes. Pour être en état d/eikrer
dans fe^déüailil fuffit de feVrefTouveroir. aue.lesI3Çjau}Qis
qui oecupoient les Pais compris aujourd’hui dans Je Lan-:
guedoc -, quand les Romains sien rendireritîdes. maîtres
vers 1 an de-Rome'&y 3. 124 Hans-avant» JiE'SÆr s-ÎChr ksIt ,
s’appelloient les Vokes- fVolcoe Qu’ilsj.étoient diftinguez
en Volees Arécomiques , Vole a Are'cowitp ; qui .habitaient
le bas Languedoc , & V ofc.es Teétofages ■ peelafaçfs ,
qui demeuroient dans k'.hauttLàugU®dpc;: Que lp% Peuples
du Gevaudan, du Vêlai "& du Vivârez , s’appelioiên| GU?
bali , 'V e la u n i& H'elvii : Enfin , qu’il y< avoit dahs le
Rouffillon deux Peuples difFérens fies- fardenes fur la Cote
de là Mer-, Sc^s’Confmranni dans l’intérieur du'Pais. Je
ne parle point ici ni des- Umbranici , quelles Tables ’ dé
Peutinger placentfversVlé Diocèfe de Montpellier;, nLdes
Eebryt^à f que quelques -Auteurs» mettentt*àt NarbonnesSc
aux environs, pareeque l’exiftence & la>pofitioh de:ces.;Peu-
jples fouffrent des difficultez qu’il faudra -éclaircir,.■■
Jâexpliquerai dans la fuite à mefure‘que I’oidre >des
temsMe demandera, les difFérens noms qui ont -été^utre-
fois iinpofez aux , Pays renfermezf dans Jle;\ Languedoc ,
mais j J|croi devoir remarquer ioi-4 çejqui, pourroit ne pas
trouver' place ailleurs ', que Ces» diflérerist, Pais' n’ont- édm-
mencé à porter le nom de Languedoc y qu’ils ont aujourd’hui
n^qu’âprès l’extinélion de-la Maifon des Comtes ^dé
gTouloufe , St Ja réunion à là Couronne dés'Etats qu’ils
avoient poffedez -, c’eft-à-dire au plu.flô(t fç.usje fils ou Ues
petits-fils de Saiiif Louis.