1 2 0 M é m o i r e *s p o u r l?H i s t o i r e n a t u r e e
à faire pour arriver au Port , ou au haut des; Pyrénées', à
l’endroit où étoit le fameux - Trophée, »de Pompée, qui
marquait les limités entre la Gaule Narbbnnoiie & l’Ef-
pagne. M. de Marca3uffure qu’on y-rèeonnoî-t' encore
des vefliges delà voie militaire j fyr tout près du village
de- Maureillan. .
, C’cft en cet endroit qu’on fortoit de la Gaule Nar-
bonnoife pour entrer dans la Province Tarraconnoifé,
qui faifoit partie de l ’JElpagne , & c?eft:-en cer endroit
aufïi qu’il, nous, convient de borner des recherches^ que
nous n’avons entrepriies- qüie pour la partie» occidenraie
de la Gaule Narbonnoife: Il s’agit préienterïïent de reprendre
la même route, telle qu’on ia trouve dans un autre
endroit du même Itinéraire d’Antonia.
f I. -
I T I N E K A IR E D’A N T O N T N.
Route d’Italie en EJpàvne.
> N À'RB O'Nfe.1 -■
. SïZsyiAs. .; ,jjg ^ J Mîlî.
A d St a b u i ü m . XLV I I I .
A d P y r e næùm. \ | XVI,...
Ï1 faut d’abord obferver avec M. de Marca■>&quelfui*
vant les diftances marquées dans cette route», il y auroif
XCIV. milles, e’eft-àdire xj. lieues & demiaide Nar-
bonne au haut dés Pyrénées , qui féparent leRoufïillo’n
d’avec l’Efpagne, ce qui eft également contraire , tant
au calcul: de Strabon & de la precedente route j qu’à
la vérité. H faut donc qu’il fe foit iglifle des effeprs dans
les, nombres qui marquent ces diftances, & ' des erreurs
d’autant plus grandes, que. cette route doit être plus
courte que la precedente ,;parce qu’elle efl: plus droite,
& qu’ainfi loind’être de XGIV* milles, elle ne doit pas
être même de L X V . milles. -
Suivant
d e L a n g u e d o c . Part. 1 Ckap. IX . 12 1
Suivant-inerte-route on alloit.de NarbonneàSalfes,
Sxlfuks.'y qui en étoit éloigné.de XXX. milles,' ce qui
revient à- 7. lieues!.& demie > & ne s^éloigne pas de la
vérité.
De Salfes onialloit:Ad Stabulum. M. de Marca prouve
que ;^elf:le Boulou, en efpagnol E l Boïô ,,lieu. fituéfur.la
riviere de la Tech ; mais fi cela. efl:, au lieu de XL VIII.
milles de diflance qu’on met entre Salfes & ce lieu,
il n’en faut compter que X N S f 111.di|a^qu^iPy a
gueres que: fix lieufes & demie, d’un lieu à- l’autre. .Ainfi en
fifant le chiffre romain.,on aura-.pris un X. pour un L.
Du lieu appelle Ad Stabulum oii avoir encore X V I.
milles , pour arriver»,au haut des?PyrenéesTuivant cette
» route , m&pclefb une nouvelle erreur. II faut effacer
le X , & réduire ce nombre de XVI. milles à VL &
même à V. ce 'qui marquera alors affez exactement lafdif-
fiance du Boulou au haut des Pyrénées.1
Par le moien de ces corrélons îjsslXOIV. milles
que cette route marquoit entre Narbonne & le fumnum
Pyrenmm , fe trouvent, réduits à JLXIII. milles ,■ c’eft-à-
dire II. dedimnslqù’il 41’y en ayoie dans* la* route précédente
, jgg x ’eilfce',qubfloit ( être en effet, car la route de
Narbonne au Col de Pertus dans des Tyrqnées par Salfes
& par».le Boulou efl plus droite, & doit-,être par
conféquèqt plus courte, que celle qui pafTe ^Rufcino Ou
Perpignan & par Cerèt.
On trouve enfin là même route dans les Tables de Peu*
tinger , & on la trouve dans l’ordre fuivant.
r i i 1.
T A B L E S D E P E U T I N G E R .
Route de Narbonne du Col de Pertus.
N arbone.
R uscino.n e. Mil!. VI .
II. L I S ERE . VI I .
Ad C entenarium, X I I .
I n summo P vrewæo, i y . j ;
Q