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eft prefque toujours.herein , & -que la chaleur eft ÿattdei
au lieu qu’il ne fouffleque rarement;& foiblement en hiver,
parce q^e lâi chaleur eftmQmdre,&: la férenité plus rare.
V. De-là vient auffi que ce Vent eft fort, & violent
même, quand le Vent de Sud-eff ou Vent à’Auta»£ouffle
au lieu qu’il eft plus foible 8c parôït même cefter , quand
le Vent d’Queft ou Ie'Cm régné ; parce que le Vent d’Autan
rend' l’air chaud & ferein , au lieu que celui de
Çers ^apêne la pluie “&,le froid.
. VI. Cependant ce Vent ne fouffle , du” moins â’ohe
manière ienfible , que la nuit , . & jamais pendant le jour.
Il ceirgnë^è^ând le foîeileft déjà bas ^ fortifie à^l’ën-
, trée delà nuit, fouffle avec tfbrce toute la nuit, diminue
a la pointe du jour , & enfin ceffedë.fouffler fénfi-
blement dès-que le'foleil eft un'peu haut. CFeft u^ôfe-
invariable en tout tems &en toute fai fon , çe quîtfaït
, aüffi que les paifans de-.Blaud , qui' n’ont point'"d’autre
. Venç .ep été que.-ee Vent' de Pas , ne peuvent vanner,
-pu, comme'On parle dans cq pais , vevt-er leur bledque
dans là nuit. ( .■ • , - r ^
VII. Enfin ce Vent eft fort frkfs en été , & rafraîchit
tout le ; valfôn j pendant la. nuit. On âiFure que lés
• bouteilles^ de vin , que les paifans féatijc quelquefois .fiet-
■ f e 4 rafraî chir dans les foupiraux; , /y deviennent : auffi
• fiches , que fi elles avoiènt été foifos-^
traire en hivér ce même Vent eft tempqré , & il empêche
. H»5.1 ne,informe aucurie geléç;,blanc:h'e dans le vallon,
00. d pen .paroit j-amais,.tant qu’il fouffle , quelque -rude
que foit rhiveq * * * '
^. L ’origme finguîjere de cq Vent fourérxain, & Içs dif-
fere^^s variations aufquellés il eft fujet, ihais dont l’ordre
eft confiant 8c .réglé, fembîçnt devoir exciter Peu vie
d’en pénetrèi- la caufc.pout y reuffir , ou du rüoins pdur
^pouvoir établir quelque ehofe ! dépïkuïïbïe ; ïi faut aupara-
•vant Mrè aittiehtion k'itfp^s^hc'i^;|îg£5£:i *•
Lesdifferens foupiraux dont la montagne da Till eft
j>erçee, 8c par où fort le Venten queftion , doivent çomd
e L aBjfêïjue d o c . Part.: m m m iê t m
mumquer a unevafté' concavité; qui doit occuper lé milieu
de cette montagne. L’infpeâion du lieu, la difpofitiôn
des foupiraux , Jajfqt tié du Vent qui s en échappe, tout
donneroit liern déformer cette 'conje&u-re.^Mais pourquoi
S’en tenir èdesjconj e^ures ? Le hàfardà fourni autre-
fois des preuves certaines de'ce. que nous fuppofons.il
y eut ordre'du Roi en i'68q., de réparer Je''chemin de
Sâult y-parnù-'M.ide..LouYois.devofcopaffer :en revenant
du Mont-Louis ; qu’il etoit allé vifrter..En élargiffant le
chemin fur-cette montagne ,inn £t pîufreurs pièces
de Rocher , qui le’relferroient, &i quî rénfermoient
Un H piraux ’ & 1 ;«n découvrit: par fcèunoien
un abîmer^ ou pour me fervir du terme-même du pais
^ b**re*c «èsqprofond. M. de Louvoisquiïpaffa de
tems -apres prit plaMir- àl’êxkminer qfcaisil ordonna
sagement dè le •boucher’au plûtôti,. d f peur que -la faci-
dite qu’on auroit dty jprfer leSXadavres \ dë: cacher
amfi les meurtres &lés. affaffihats,, ne adonnât occafion
d’y -en.- commettre. En cônféquence de cet ordre-on bon-
cha; Ge .trGU eq y jetttant'dës àëbres éitiérs de grands
quartiers;de radier,' qu’on couvritlde rerrè. Lés cKofès
gémeürerent quelque.rems en. pedétat, mais le vent qui
le d'ormoit dans le creux de la montagpe,p &'qui avoir
peine-a fortir par lesautres foupiraux, qui étoient trop
étroits, le creufa bien-tôt dans le même endroit une nouvelle
iftue , qui eft actuellement allez grande pour y introduire
la main. < >! 1 < ' t t \ HiBHj
Un peu plus loin que les foupiraux dont, on vient dé
parler, & au pied de la même montagne , il y a dans '
le .fond du vallon de Blaud deux /antres,ou cavernes
fepareeso, rgais qui* fe réunifient! bien -tôt:!&: qui vont
aboutir a un grand baffin ou réfervoir d’eau, enfoncédans
la montagne- de cinquante ou, foixante pas.iaCeWcaver-
-fles ne fourniffent rien dans l’été,, mai<f dans l’hiver elles
xomiifent a gro^ bouillons un torrent à’êau,. qui forme
a plus gràndë': partie de la rivière, qui ferpente dans lé
^ lm d e s.BIaüd.rl'f» .. '; - . r .
Un a des preuves que cette pàu vient par dès routes
loutefraines du pais de $ault ,x qui n’en eft éloigné que MÊSÊ,