4iO M e m oi r'e s p Où R o ir e n a tf ü r e l l a
tfoyvurianôns peuvent produire , lès fontaines qui ne font
que Amplement IntercaLiïés, doivent devenir Intermit-
l’eau qu’elles. reçoivent * continue à diminuer :
Et que par Ja raifon des contraires ,les fontaines qui font
intermittent, doivent devenir Amplement intércâlaites,
fi l’eaii qui f un certain point.
V / Que^és^fontairïës,, tant les Intercalaires queues
Intermittentes , doivent céder d’être périodiques y quand
l’eau eftfort abondante , c ’eft-à-dire en hiver ou dans le
tems de pluie , & .qu’elles doivent ^Co^fer alors d’un
cours égal& uniforme, comme les fontaines' ordinaires,
On en a des preuves certaines, à l’égard de cèHes dé Fon-
teftorbe & de. Foiifanche*, fèji l’égard des autres, on en a
plus que des fimplcs préfomptions.
; VI. Que c’eft àrces variations, qu’il faut principalement
attribuer les _ différences ;qu’il y a entre les, defcriptiôns
que differêns Auteurs ont faites dqs* m^es-fontaines ÿ
car en fuppofant qu’ils lés 'aient obfefvées en déS tems &
dans des drconftanècs differentes , il eft très-poffible
qu’ils aient tous* dit la vérité , ifonqbftant la différence
qu’il y. a dans loir rapport.
VII. Qu’il peut fe faire que quelques-unes' décès" fontaines
tarifent dans la grande fécliereffe , fi c’eft l’eau de
la . pluie qui fort à te
l’hiver, fl c’eft la fonte dis neiges ; & que quand la pluie
ou la neige fondue leur fourniffent de l’eau de nouveau,
elles recommencent à couler périodiquement comme ^auparavant
, jufqu’à ce que l’abondance île l’eau parvienne
à rendre leur cours uniforme. Il éft vrai qu’on n’obferve
rien de femblable dans les fontaines de Fonteftorbe &
de Fonfanchc , dont le cours eft perenne , mais les Üpf-*
exiptions qu’on trouve , donnent lieu de le conjeriurer
, des fontaines du Tamamus .dans Pline , d'ë' ^lle
d’Haute-Combe dans le P!. Defchalles : Du moins le fait
eft-il certain à Bégard des fontaines d’Am dem Bufgen-
berg & ê?E&gfilen dans Scheuchzer , puifque ces fontaines
font malate dé Paveù de cet Auteur , CfëÉMt-dire
qu’elles, ne commencèfit à couler qu’au mois de Mai.,
VHL Enfin que ces viciiiàides, cses variations , ces iné-
D e L a u g y | D j q ç . Bart.-M. Phap- X / Z 4 1 1
galitez , dont les Phyficiens ignoroient autrefois la caufè,
&.que, le;,peupèngnar^epcpré,.aujourd’hui, ont donné,
l^eu aux çroianées foperftitfoufes, qu’on a eues, & qu’on
afoieore fiir cetïejràatfotÿ. plirie remarque que te Canta-
bres tiraient dçs augures ;de J ’écoiÿemefï; des fources du
Tamaricus. In Cantabrid finies Tamarici iri mguriis haben-
tur. Il ajouré pleine , qu’il étoip fimefte^qn’elles ne çour
laffent pas, ; quand on àTfoife pour tefobferyer, & il cite
des exemples qui „àvpient feryi à auto/ifsXbëtte prévention.
EXirum efi non profitiere tos dfpïcefe'ifaîentibas , ficiat
proxjme Lartio -Lieÿgio-fitëgato 'faß Prxturam. Pofiffeptem
enim dies s-cudit. Le P. Defchalles affure^ qXjEfo croit ai
Sayoiq que la Fontaine d’Hautê-Gômbe,. ne coule point
en prefence -des- bâtards * £ v h-fa irregularitate emanavit ■
Mue pwugrbium , ut âicatur numquam fixere cor am illegiti-
mis & fpuriis. ’Sch^chze'r f rapporte que les habitons du + T°mIT
mont Êng ftlen font perfuadçz que la fontaine .qyi coule- 4°7*
fuç.qetço montagne, fa) \ç&ff® fo couler ,fi an y lave quelque
chofe de fale , ou qu’on y faffe exprès quelque or-
dut^yBMttxus tpon tantum fafifintis aquoei fid: 0 ‘ nentura
crm tvel perendie aliquando prorfius cehibetur, . . . . , . epuam cir~
wmfiantiam unanimi gdfirunt epuotqwt hac de re adlocut
tusfiim jpriafeftim ex,\ ïmmundàrum rerum in eo aut ex-L
■ crtmentorum humanorum uohuntartéi “usl fiudtofid depofittone.
M. Schejuebzer lui-même qui s’était moqué de Cette créolité
dar^ fon fécond yoiage des Alpes j paroît ‘avoir été
ébranlé dans le - cinquième par le témoignage confiant
des* Mbitans du yoifinaga Enfin PierÉp-jean FaBre ,
Médecin de Çaft;eJ[nàudafi, (^) prétend qitö fcs "häbit^is <
de Belleftat -peuvent^juger dé Pabondançe ou de la fteri-
Mtéde tannée cours, de la fontaine dé
ÿbnteftérbe périodique plus ou môifis long-tems»
It4quë mcafa hahent, dit-il, in ipfih^onfé 'certïfimüm férti-
Utatis ê? fiekiiiiam pr&fagïum. B;pouffe même tà eljëdu-
lité iufqtfà fe perfuadef que cetip fontaine , qui Ât< pé-
rioàrque prefqne fans, difeoatinuation en 162,4. & 162 5.
(<») Oti fait îe même cofttp en.Provence <fe ta Fôntâipe i'Efclatis pr& df ßra- ,
^lüignaJi. TSoucbe, Mfioire de trormnee, Tont, i . fng, 38- Miais il a été vcriÂc
ÇUjéJifie' 'fSiss- ibidem i
*0f,ad S , »
p F F f ij
f
m