*3$.6 M é m o i r e s p o u r l’H i s t o i r e n a t u r e l l e
deoaufer vers tes .quatre heur®» & demie du foir. Je fus
obligé de toe retirer avaat s^ue l’écoulement eût cëlïé,
ji^is k mêoàe perfonpe ol^rva qu’il çeflâ à minuit fèc
•q«’d:T£Eommença le matin fur les cinq heures.
L’eiwieque.j’avois de voir commencer moi-même l’é-
;Coüfemcnt du matin , qui j ufqu’alors m’avoît qorirtnencé
rque dans la nuit i m’obligé de retourner à la Fontaine deux
jours apres, le 14. du même mois. Le càlculque je fai-
lois par rapport à fomretardement-journalier de çdou 5 3 ',
{trouvé par la comparaifon desqbfervations precedentes,
abae fuirait, juger .que cet écoulement ne commencerait efe
jour*là que vers les 7. heuresrdu matin. L’obfejryàtion répondit
au calcul, la Fontaine était encore <à ffe quand
j ’y arrivaL Elle ne commençade*eouler -qu’un peu avant
7. heures du matin. L’écoufcrnentdura jufqü’à deuxheù-
tes dèjfeprès midi, La Fontaine devint alors a lec .pour
la fécondé fôis;, &: elle refta dans cet état fëfpace de 5.
heures ÿjufques fur fes 7, heures du f%i$yî auquel tems
elle recommença de -comêr caïïùuc à-^ordinaire.
... Voilà les obfervations que j’ai faites fur cette Fontaine ;
elles ont été Élites" dans un tems fort fec & -fort chaud.
Je n’ai pas.eu occafion de J’obfervet en hiver , mais les
peHèmies.qui y demeurent pendant^ l%ivèr ^ m’^ t aiTuré
que les retours en étoient toujours également- -reglez &
périodiques ,-excepté lorfqu’elie débordait après de grandes
pluies : car alors* elfe coule pendant; quelques jours
d’un cours égal & uniforme -fans aucune vaMa’Éion.t''-JVÎ-àis
elle reprend bien-rôt -fa ‘.première régularité >, dèsqûé lès
eaux de pluies fe font jéûoüllesW *
Ces deux éeoulemens périodiquesarrivent à-cette
Fontaine dans l’efpacç d’environ 24, heûrès-, & fe* retardement
égal de ço ou y 3' par -jour, -font des phénomènes
fi finguliers & fi conformes aux variations -dés -marées,
que j e ne fuis, point * furprfs qufon ait Regardé dans, 'le
pais cette Fontaine-, comme une Fontairteà flux- & reflux.
En effet de toutes les Fontaines, -qu'on honore de ce
nom, il n’en eft peut-être aucune qui le mérite à plus
jufte titre , parce qu’il nferi eft point Où l’on trouve
-mieux réunies les differentes propriétez , qui femblent
d e h a n g Ued o c . Part. IL Cbap. III. 287
déflgner une Fontaine de cette-efpece. On n’oMerve
dans le cours de -cette Fontaine que deux écouleniens
périodiques dans fes 24. heures, comme il n^ya que deux
jnarées dans le même eipace de tems : il y a d’un écoulement
à l’autre près de 12. heures , comme il y a le même
intervalle d’une marée «Si l’autre : enfin les -écoulemens,
deànême que les marées, retardent chaque jour d’environ
48'. yo7. ou 53'. v '
revendant bette Fontaine là même n’eft qu’une Fontaine
fimpfement .inrafcmif tenté même nature à
pèu-près que celle ddnt ou vient de parler dans fes Mé- •
moires précedens. Deux raifoos fuffifeiïDpour fe prouver.
L Pour pouvoir foutenir que fes variations -âü-bOuts
de cette Fontaine dépendent des> variations des marées,r
il faudrait fuppofer que cette Fontaine .communique
avec quelque Iner, qui doit injecte; au flux & reflux. Ce
ne fçauroit être la mer Méditcrrannée * > qui n’efl: qu’à 7* j
ou 8. lieues de- dette Fontainer, parese- kjue y&é^èi-maik^iêL i
pojnt.de flux & reflux. Il faudrait donc recourir à la' mér
de ' Gafcogne , »qui eft éloignée de bette Fontaine de
près de' 80. lieues de ce paisià , c’eft-à-cftre de 130,
Heues.de France. A qui perfuadera-t-on qu’il puiffe y
avoir une pareille communication , & une communication
fi-confiante .entre des lieux . flf éloignez î
II. -Aptes fes grandes pluies cette Fontaine coule- pen-»
dam quelque tems d’un cours égal & uniforme , & fans
aucune variation , comme on l’a; obfervé ci-defliis, ce qui
ne-f|âurok .être fi elfe avoit quelque communication avec
fesWâ'rées. Elle devrait alors è la vérité couler toujours
fans tarir , parce que: 1e terrain voifin imbibé des
de plûie’,. fourniroit. pendant labafle met, de quoi ëntrè-
■ |enir fon cours \ mais elfe »devrait cauler d ’urre maniera
très-inégale:'? en petite quantité pendant la baffe mer,
parce qu’àlors il n’y aurait quelles eaux de-pluie qui en
entretinflent le cours ; plus abondamment au contraire*
dans la haute-mer, parce qu’alors-l’eau qui viendrait de*
là mer , fé j oindrai tàcelleque la pluie fournit § & eh
âugmenreroït la quantité. • >
Mais qu’eft-il befoin d’infifter fur ces preuves ? S’ob