iS Mémoire s pour l’H i s toir e n a tu r e l l e
jufqu’au cap de Creux , capùt de Crucibus, appelle autrefois
Promontorium Aphrodifium , à eaufe d’un temple'de Vénus
qui y étoit bâti. Ce golfe de Leon eft encore divifé, comme
Strabon le dit , en deux autres Golfes moindres-, par là
montagne deSette & par. l’Me de Brclçon. Mais celui de
ces. deux Golfes qui eft à feriént , dans lJ^uel lelUione
fe décharge , &' qui étoit autrefois lé plus grand au rapport
de Strabon , fe trouve aujourd’hui le plus petit
, à caufc des atterriffemens considérables que le Rhône
y a entraînez.
Qtdon appelle auffi Golfe de Marfeille. Pour traduire comme
je fais, il faut fuppofer qu’il y a .une faute'dans le texte
de Strabon. Emeffet, à lire comme on lit dans l’édition
de Cafaubon , *»TS«-3-tv ap^*T**‘itï\w§<9-à», naj ttoiHv tov r«XaT»x.àr
ulh&if'trfâé: tS ’A-PfotNate* , t» tne 17upw»f «xpov . -x*Asoj! d''ùtiiTO •J'i
, il* fàudroit traduire avec Cafaubon.t^inde
in finum flècti incifit ,facitque finum gallicum ad Promonto-
rium Pyrena yenereumquod-é1' Majjflienfe dicitur.Gelb-
a-dird , de-laAa cote commence u , s’éùfouçer^'ép ^ller for me
le Golfe Gaulois , jufqtéau Promontoire dç-Venus Pyrèifeenne
qu’on appelle aujfi Marfeillots. D’où il; s’enfuivroit que Stta-
bon auroit dit que le promontoire des; Pyrénées, où étoit
bâti je Temple de Venus ^ s’appeBoit" le Promontoire de
Marfeille, ce qui choque le boniens, àcaufe de la diftance;
au lieu qu’en lifant "riis-ey fyzirxç , *4 vaiSy ijjcir
r«AaT.xgi> KcA?ruv 9rpo( t« ’AÇfeJ'ln»r , to yîiçnijfiniç attoer. «aAsor A* A Yto
n «f* Maï-s-aAwTPcoV,; on doit traduire, comme j^ai fait
de-la (depuis le Cap Couronne ) la cote commence a s’enfoncer
& a former le Golfe Gaulois , jufqu’au Promontoire
des Pyrénées , appelle Aphrodifen: Ôn appelle aujji ce Golfe
le Golfe de Marfeille , de forte que l’épitb&te Maf-
filienfis ne tombe pas fur le Promontoire Aphrodifeen ,
mais fur le Golfe Gaulois , ce qui fait un fens raifbnnabie.
R ar le Aient $igius. Il eft furprenant que Strabon apr
pelle Sïgius la. montagne .de. Sette., que,tousJes autres..Géo-
graphes appellent Setius. Cela donne lieu de foùpçonner,
qu’au ueu de si tÏ pn. ou même s h t i on que Strabop
DE L a k g ü e doc. Pan. I Chap. I l
a von. écrit, on aura lû n m n. Il a été facile en grec de
prendreun r pour un « dans les manuferta anciens, qui
etoient écrits en lettres Onciales ou Majufcules. ^
, & Par l’¥ e? e Brefion. L ’Ifle de Brefcon près d’Agde
n eit pas eloigneo de la montagne dé Sette , & avec cette
montagne, elle partage en deux le Golfe de Leon.
I Lepltpsigrand de cés deuxi^ t . On a remarqué
Golfe de Leon, eft aujourd’hui le plus petit , & on ain-
II qa !^ S de Ce changefnent* Voyez ci-deffous Part.
Narbonne pfe ■4dfe lé*embouchures ébe i ’jfyfo & fur ù
tac Narbonmis. C’eft ainfi que Strabon appelle Pétans de
Pages & de Petrtac oxs l’Aude fe jette. La Ville de Mat-
bonne etôit le Port de S H dès Aréèdmfeues dont Mïfc
capitale & il paroît -par - ce-que Strabon»^) M M *
en ait ici , & par ce qu’on en trouve dans' (a) Piiodore de Si- hi$or- m s-
ede qu’il s’y Mbit autrefois un commerce maritime très’
conïiderable. -Ce commerce devoit -être'Encore fort ^n^f,fjÆe'r^ r “ Kg iM i É Te inaïis.Eoi meïces 3c Ibppca Ætant *
Æquoça , teelaflès TLibyciÿS^cùliqtie '
E t ^quidquid vario per domina-
Advehn'ttTq toto tièi nav-igat'oi;ije
, comm^cê' palïk dans la fuite ^PipéiSarrafen^feé^
de lItlede Maguélonne > aune lieuëdeMontpellier, mais
aujourd'hui tout le commerce maritime du Languedoc fè
fait par lePort de Sette, qui a été conftruit dèpùis 1666.
ÏÏy apreasÀ» Rhône un autre Portée«, warohwf, appelle
Arles. La Ville d’Arles'étoit une Villerde m-and
cominerce dù tems de Strabon. Elle conferva ^èt^’vàn-
tage tant que PEmpire Romain Tùbfifla. On peut en juger
par ce qu’en dit ( c) l’Anonyme ^ a été publié : ( « j;Vcttàtofe
par Godefroi , & qui écrivoit vers l’an XArj.\Arelatum DefèrÉ*iR *
'■ • p';; giÆco feriptore.
^ 1 J tôf. 49.