- 448 Me Moires pour l’Hi stoire n a t u r e l l e
dans l’Auvergne , fur la frontière du Vêlai., Ce nom de
M Davies. ReveJJio ou Reueffio. paroît venir des mots celtiques-(4 Rb'etp,
gelée , 8e {a)frhen>i, geler , comme1 on lès prononce en-
tc4 en P v® - of' chez les Gallois , ous,biéb-{4 Rcven , geFée-j^ Ût\
0 m. chaions Revt ou §|| Repéin, geler , comme .on les pronôïfèe?ien
baffe Bretagne. Ainff Reueffio fignifioit ville froide 'y ou
ville-gelée , ce qui convenoiti ia fituation datas les montagnes
d ’Auvergne , qui font très-froides, & qui llétoieftt
encore davantage autrefois , lorfqu’élles étaient pbs: couvertes
de bois- C’eft utrili qu’un ancien lieu du Latium
* ' s’appelloit Algidum, aujourd’hui Cava dell’Aglio, fuivànr
Holftenius, & qu’une, ville d’Efpagne portoit le. nom d,e
Prigida, aujourd’hui Frias dansk vieille Gaftillc, r
R HQD a Nfj^- L e Rhône. Ily a apparence que ce nom
',fr).Vïyifr vient du mot celtique [dj Rhedeg,,[ Redeeq , pii [/]-
âe Rof- Rideec, qui lignifie encore dans lé pars de Galles , & dans
TrTvi rtfi IM baffe Bretagne, courir , couler rapidement : En effet lp
V) ^ s* Rhône eft un fleuve tres-rapide. C ’eft de la même racine
qu’on doit tirer l^tymolpgie dumôt Gaulois Rheda, dont
’ %-în ° rf T e Cicéron [g] s’eft fouvent fervi, comme Quintilien la
Afti- remarque. P_^Ama0 4 lk d J^ d » efm t;,^ ^ . «r Rheda
<um,iib. f.epift. ac Pétoritum , quorum altéra Cicero , altéra Horatius tifrL
4‘frlfrfrwk ;£o|mée.- Rbedjt'ègti&ok * une cfraife roulante leg/re ,
#'] Inftituc. lib. s. m fruffilef, ou pour mieux dire , une chaife de fofle , la
*?* si fignification de c.e mot convient .avecla lignification connue
de la racine Rhedec, d’où on le dérive,
t i) Dwies i* ^ h u j e n i . Les habitant du Rouergue. Ge nom paf&ît
Diaion.Brimnnico-venir du mot celtique [ i y Rhydd , épj’on prononçoit
imin, Rhudd , & qui fignifioit Libre , dontleplurielétoît Rhyd~
Àen ou Rhudden , Libres- l i s habitâhs de Rouerguç
* Voici la defeription que Fpttunat, Eveqqe de Poitiers, faifok dans le
VI. ficelé, de 1a Chaife -roulante Gauloife, connue foijs le nom de Rheda.
’ Çorriculi genus eft, méthofat effioàGdïi& Rhedam t
Molliter incedens otbita ftfkathHrnurn.
Exiliens duplici hijugo volât axe citat<L»
,-ôtque mov et/apidas jun<$b quadriga rotas. Lib- } .Carmen. i 0.'
avoient
•de T/a'n g% i d 0 1. Tari. III. Fhwp. IL 449
.avoienn apparemment mérité ce nom, pour avoir-mainte^
nu iêta^oliberté contre les entreprifes- de fêtes1-.-voifins,
des Aifife^gnats peiMIfl^^éW-qtii ^Voient fubjugué la ' fSeraî*»,
plüS grande partie dés Gaules,"avant-l’entrée des Romains M- 4*
dans-la Gaule'--Màrbànnôife. C ?eft 'ainfi que les habitans
des CevehnesAfont Connus aujourd'hui dans pais
voifins, fppsflenom-d-e Reiaux, c’efl-à^re Roiaux , nom
qui leu&'^tvéfé' don^‘ autrefois.ffous les'^albis , d caufe '
du zcle-avèa -lequei ils Soutenaient les‘ihterêtsédes Rois
de Frânefe, leurs ^ouverams, •’8t> du courage avec lequel
:• s’Oppofoi.ent' ahx entreprifes des Anglois , qui occu-
poient la G^aieimè‘ j?& par- conféquent le Rouergue , 4c
qui par-lè fêittrOuvoient limiaophës avec aiv.-
ou R os-çi n o. 'G’ell Faqciennom-d’une
ville^du équité ^de Roulîlllon doht il ne r-effo plui
•qü’ühë 'Tou’r ^o.^ÿïée'la Tour de Rauffillon ,-à une demie
lieue de Perpignan. Ee nom de Rqfritta peut venir du ,
mot celtique WàR0S *■ qd lignifie un Tertre en baffe Bre- CJiteP. <îe RoL
tagne ,■ ou du mol .tekiqup;('tj Rhos, qui lignifie dans le tre7en ’ aux mocÿ
d’aïs de Galles une pkine arrose d^eau , Planifies irrigua.. 2 T & m §
E ’une;& l’autre de ces deux étymologies peuvent -égale- i
ment c-onVéniïj parce que lkncienn,eville de Rofrm étoit W ‘Dmios*-
placéedurun.petit Tertre, au milieu d’une belle plaine ,
v^çrofée par la Tet.
-S'j |
S e ç o d UN'U'M. C’eft l’ancien nom de la vtlle.de
Rhodez,. Gn trouve dans les Auteurs deux4 autres villes du
même-nom , l’une en Allemagne, qu’on croit êttey&xgm (^ptokmëe.
,en "Weftphalie , & l’autre {e) éa Angleterre dans le Nor-
rhumbe^land aujourd’hui . le lien dè S tm ^ m ^ d e
Retoniu^C. .
11 eft-certain que ce nom de<iSegodutmm Æ.Txsrmê de
deux vmqfâsçeltiques, de Dumtm4 qM î&gmâemoene. jum*
»agne, ce qùi convient à la vilfe de Rhodez pbâtoejfurjle
^.qt d’une mont^ne ?9 & de ;6>^'a , dont j’ign'oreda llgni