M-e m o ir e s prirêr^t’H i s t o i r e na t ü r e r, l,k
uniforme , parce .que la foqr eey de vra-rpuj èurydonner tou~
te la quantité d’eau quedediphon peut v-erfer.’ -On nç .devra
donc alors remarquer dans le cours de; cette Fontaine
ni infermiflion ni mtcrcalAifm r j.ufqa’à^^-qae-' la^jupïtite
d’eau que le eanâl B fournit, venant à^diminuer ped-à-peu,
la Fontaine revienne'à fort premier état, en-répfetanjkfljfeis
dans .un ordre-oppofé, les mêmes variations ^qu^o^fMpnt
• d’expliquer.
En.iuivant cette explication il êft aife ide rendre rai-
fon pourquoi fes?éc©uleinens de la Fontaine de Fonfanche
retardent deâyr/'-par jour:. - Supposons- par exemple
que l’écoulement commence aujourd’hui à midfeGet; écoulement
& Hntermiffîen. qui-lui. füecederà, dureront (p,.
heures'a 5'. l’aupre écoulement & l’autre intetmiffioix en
dureront, autant. La-fomme ferard-onc-de 24. heirafes^o.
& ainli le troifiéme écoulement ne pourra^.Cosamencerr le
lendemain qu’a midi, 56..' & le jour td^àpXèsiêpfà i-H^aore
46. Ces retardemens réguliers de ço. par jout^ me «Hépen-
çfent -donc point du retardement d'ëèf; misées ÿm-aisfrils-
viennent uniquement de ce que la demmè* "dû tems tjue-
durent deux intermifïioi^- &deux écôulemens,-excede de
56. .hefpace-d'e* 24.. heures^
Cette' hypothefe fuffit pour expliquer que la. Fontaine
<fe Fonfanche a-de plûsHsierveilleux. On peut aufïi
par la meme hypothefe rendre raifon avec le mérité tfoc-
cès de toutes les autres Fontaines intermittentes -^intercalaires
, même de celles que -l’on a^i'é^^dêés^jùfqn’à
prefent comme des FontaineS.-à flu^^p^l^x -, ,6£fil rfeft
nullement befoin pour obliquer, «l’ordre, ties-'tejÉQÙrs^pi
des variations qu’elles peuventgarder , devoir -tfeepurs a
des communications immédiates avec vies marée*, Mii
ne fçauroient être démontrée&y qui h&fônt- point 4hécef-
faires, & qu’on, eft en droit par confondent de traiter de
chimériques. ;
I !..
De faFonfraitoç 'aïe. Fonfanche, JïowtAÎm minerale„
Ce Mémoire Ceroit fini, fi la Fontaine de Fonfanche
n’etoit recommandable que par larfingularité de fes variai
- i> e L'ftfcNfGrtj'E tr-oç. Tart. IL Chxp. I I J : 'fy *
tions ,-mafeelfe lfeft encoreparia, qualité médicinale de fes
faux i & .c'ét article mérite qu’onfentre dans quelque détail.'
. On emploie fes egux de Fonfanche de deux fa'çons :
On les .boit de même que fes autres eaux' minérales froides j
&-oo&’y baigne comme dans fes eaux chaudes, après les
a^.ojf; fait chauffer , car elfes fetit naturellement froides.
Pour dépar er les eaux deftinées i ces,dedx differens ufagjes,
on a bâti furja Fontaine deux voûtes' ad'offées, l’une, où
oftla-feutce, & d’où l’on puife l’eau.qu’on (feit boire,
autre,, où't’cau coufe de la premierê & d’où l’on puife
peau» pour les bains: |y
. : 'Cette: eau eft cfeire 5c limpide, ;& elle ne change pas
la teinture de-fteurs.de mauve. Je n’ai pas eu oecalion d’en
faire TanalyfeCahads podeur dé- f©offre que ces'baux répandent
ÿda noirceur qu’elles1!,communiquent!*à Pargentf
qu’on y met tremper , '&la qualité-des! croûtes, qui s’attachent
aux murailles ides deux voûtes, &; qui étant jet-
téésfuE des charbons ardens s’enflamment -& jettent une*
forte odeur de fouffrey ne permettent pas de d.outér. que
desî^af»‘de'ébntiennent- beaucoup de‘-véritable fouffre. '
.. Ce fouffre $ pour pouvoir refter- mêlé-avec l’eau, a
befoin d’être tenu en diflolurion par. des fejs , qui ,en faf-
fçnc uney ofoete^de fàvon. U y a dpnedes fels dans ces
eauifcj & d|$ fels mêmes > puit
que l’adeur de fouffre que ces eaux - exhalent | fe dMBpe
bieh|j|ôtyquand'';on;lès ^garder-'. '
J ’ai réulfi fans beaucoup de peine à faire une eau très-
femblabîmà- celle de Fontanehe. Je fis bduilHf du fonffre
commun dans de l’eau de chaux clarifiée. Cette teinture
filtrée <& rmêlée avec huit fois autant d’eau de Fontaine,
fijfime fëaû fi fembla-ble à celle deFonfanche , : qu’il mW
toit- pas facile de '■ les diftingufer. t
On peut juger par-là que'lés eaux de cette Fontaine
doivent êtré propres à détremper, délaier , laver la maîTe
du fang piieri aaouck l’acrimonie , & à lùi* redonner fa
.prémiere fluidite::i.Au(fi s’en fert-©n avec fuccesfdans toutes
les' maladies du r on emploie les autres , eaux minéra-
ks froides. J ’en ai vû en particulier de très-bons effets
dans toutes fortes d’obftruâüons.. Elles agiffent de la mê-
O p ij