546 M e M ÔIRE S POUR l’H î-S TOI RE NAT U RE L L B'
.s’étend par tout le Roiaume,-&même d'ans lés pais,étrangers,,
deftiné à procurer le prompt paiement dos dettes .opntrac-
téesayèc foumiffionaux rigueurs de ce Tribunal,& à, je procurer
par des procedures- fommaires?.en*un mot
• un Tribunal affez femblable Itla^oonferyation de la' ville
dé Lion. Aufli 'Saint Louis | établit-il nette. Jîarjfdiaion,
à Montpellier pour les mêmes fins- y.qui ont’-.faid pÈablir ia
Gonfervation, de Lion-, cÆft-4-dii?el'.£-'pour •< procurer;'-aux
Marchands.une Juftice1 .plus' prompte & moins^difpen-
dieufej & finiliteràinfi le commerce quife îaifiSirà Mèo»-
pelliéi , en maintenant l’exaétitude dansdes paiemens. |
^Sériés: fécond eft la -permiîffion.(!ï)“quela ville de Mon-tgel-,
lier obtint en-1.367. du Pkpé. Urbain V: de commercer
avec les. Sarrafins à- Alexandrie dTSgypte» dans ies
autres côtes faumifes à la domination- dtnSpudam def Ba-
;bilone’,,fans encourir les eenfifres.portées parJes-Êarions'
& les ConftitutionSr Le Pape déclare qn’il Raccorde cette
pèrffiiHibn que pour un feûl navire ,,chaque année g, des
» fix qu’avdit là ville de Mohtpelii^|Mioùsf' là^cbniîtion -
<» exprefféqu’il ne ferok chargé des Marehan’difes.q®e dqs -
» feuls hahitans de Montpellier , qu’iln’apporteroitl aux.
n Infidëtésttiartnes, ni fer, niçois pour laco$ftruQiol»dg6-'
3* vaiffeaux, ni en général rien-qui. peut nuire auibiieru& à~
» l’avantage dé la Chrétienté. Il n’eft pas. doutetfX'*que le*
commerce des Marchands de Montpellier avee»lesSarrafins *
ne fut beaucoup plus ancien. J é ne fçaivfoùs quel titre
.©U/en vertu de quelle-conceflion- omavdit entrepris de'
lé faire:: mais il garôîr que ce ne pouvoir être que pour
ce commerce , que. Berenger. ‘Freddlii.Evêque; dé Mague*
lonne;;^,) .faifoit battre en 12.dé. en. qualitéde Comte de
Melgueil ^de la monnoie au nom de;Mahptnet, tum ti~
tulo MAhameti, ce que. le Pape Cïement- IV,. condamnas
■ "yiEriü. zf’r. fortement .gar un Bref [c.) addreffé à cet Evêque.-
L e r e g a r d e les Ouvrages publies ,.donr- JaCques
Coeur embellit la ville de Montpellier.- fou« le. régné de
Charles VII. On. fçaic quelle a été -la fortune.; dé Jaques
Coeur v & cet homme a joué un affez gtaridrglle, dans notre.
eîn wrbo Hiflbiré. IL épmmença?par lécênanesce^pù1 il gaigriade$;
Argent »r4H5^ ; biens immertfes * il devint (d^ArgemeY,, c’eft*à'd«e Tré*-
D s- L a n g u e do c.; Part. > I I L Chap. IX.
Corier déda-’maifon du .,-RoiJbus Charles- VII.» mais fans'
difcontinuec fom commercer Saï;di-fgraee même'qu’ il pa-
Tôît.n’avoirllpas, méritée , femble l’avoir illuftréf
" Comme fon commercesjétendoit darisroute-la Méditer-
jtaaéejfc qu’il trafiquait ea^Afie avecdés-Tûrcs^ ou avec les
'P-èrfarfs , & les autres f l jets; des Soudan s; de Babilone,
■ êe 'eh Afrique avec les Sarrafins,-fom;Gqmmerce)He • pouvoir
fe- faice qué- par la, yjllesdë Montpellier .,- quLétoit
alo^;^cfemmei>ohwfiai’tdéja','remarqu,él|.la' feule entrée du
Roiaumerde»eeî e^té-lâ.t'iC’eft l’unique raifon | qui ait; pû
àendfeéhere à-jaeqiaes iCoeur la ^ille dé Montpellier aVeçr
laquelle il n-’avoit“ d’ailleurs aueurie,telk|ion %. & Ja feule pari
conféquent,qui ait pû lcsdlterminer à travtailler à Pembellir..
Je^ne'parle, point ici d’une fontaine qu’ il ,yra fait faire,
-oùrfes;armes fubfiflent encore. Je n’inli{le>que‘fi^l|i4Bqurfe
commune-des Marchands , ^connue»à Montpellier afbiîiS»
le^nôm^de la I?ôg^;\‘qu’il ^»adaiit conftruire parce.1 que
-scëfîbâtiment.a un rapport marqué' dtee fie commerce der
cette ville y & qu’il.eft vifible que» Jacqpes Coeurn’a'forigé ■
à l’entreprendre.,uqme dans'.'la Vue de l’augmenter & ’de*
le-faciliter. -
-.0è batihaent {a), qui.fubfifte encore devant PEglife der
3^b#eè©am,è , eft :foMde, &'màgnï-fique. On y-admîfe' fur-'
touü-des bas reliefs en médaillons qui en ornent la. façâd#,
. & qui occupent la vaiaercüriofité dev.cetix‘ , qui ont encore
la foibleffe de donner-id^nsilarecherche ae k Piebrë
pbilolbphale. Ce fbnt pour euxautanc d/emblêmes(^hig--;
matiques, fous lefquels ils s’imaginent que JacqaësGoeur
a caché les myfteres du- grand oeuvre,, dont jl s’étqit fervi ;
à CéqW’Ms prétendent jpour acquerkrfes ricbeffesimmenfes.
Le commerce-avantageux1 qui fe -faifbiârà'Montpellier
depuis plufieürs fiécles-, dévbit y aVoirattiré' un grand
nombre d’habitans. Aufli cettç vill’é,’^étoit-elle alors non,
feulement. (£j très-peuplée mais' même une des grandes
(a) ' Voies; Pjerré.Borel,/3i<r-tefr Antiquités. Ç ! , M raot.
I Ü p I I C’eftH l’épitIhcHte quEe les A- il' es"d ’A1l1ê ^“jajn dhr’e’)lIF. publiez par Barqnius,
«daubent à
Pbpilfola ^Montifpe fffiiani yMLa. '
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