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abrégé ; ;Car quelle râifch. l’Abriéviatêur.- auroit-il- pû. avoir
de fuppriiner des-faits fi importans-, fi publics & qui
avoient •/apporté. faut1'de changement dans la Géographie-
; des trois parties de'la Terre^ qui étoienr connues?/alors.
Cependant on ne trouve rien fur cet;te*matiere dans l'Anonyme
que D. Porcheron a publié, & les Sarrâfins pa-
f xoiffent avoir été fi peu connus d e ,cet-Auteur , que. leur
nom même ne fe trouve point dan^ „cet ouvrage. Gela
femble donner droit d?inferer , ' comme on|Pa déjà fait~j
qüè'.l’ouvrage publié par D. Porcheron1, a,éti compofé
avant que leS Sarrafins fiffent beaucoup- parler d’eux jsc’eft-
à-dire avant l’an 650. & par conséquent qu’il ne> fçaurêrt
être l’abrégé de l’Ouvrage de Gui de Ravenne $ qui-,.iPa>
4 vécu que plus deuaqq; ans pluftard.
• IV. Enfin Gui de Ravenne, qui a végu depuis Charlemagne
, ou au | pluftôt fous cet Empfeajéllll, devôit être
& trop bien inftruit pour renfermer, la domination desFran-
Anonymus. çois dans la France d-’auprez du Rhin , (*) Francia, Rhi-
§. ï4. nenfi^ c’eft-à-dire ' dans les, environs dé MatencépRingenf
Coblentz & Andernach ; ;ou pouf ne Pétendre toup au
plus' qué fur la Belgique, comme fur un pais même4, dont
riê. 4-5.4«.des François s’étoient emparez depuispeü:, -(lr) quem modm
• j. J. z8. Et cela dans .umtcrnsque les
François, outre les Gaules qu’ils poffedoienr en. entier
depuis plus de 3dedans 3 étbient maîtres de la’Germahie^r
d’une-partie de'î’Efpagne ,-&.<de prefqùe-toute l’Tmlie.-
Nous-avons peine à excufer dans .un Auteur' que nous1
créions du commencement du VII.. -fiécle, la méprife où
. il eft tombé en refferrant trop les bornes de la domination
foançqifejpour le- tems où il éorivoir. Mais -la"mé-
prife feroit entièrement inexcufable dans un Auteur
qui aüroit vécu aprez Charlemagne. Il n’eft donc pas
poflible .dë s’imaginer que Gui de Ravènnè, eût djt dans
Ion ouvrage, ce .. qu’on trouve aujourd’hui dans celui- de
l’Anonyme -fur l’article des François; Mais s’il ned’avoit
pas dit, comment fon Abreviateur auroit-'il pû fonger à
le dire , lui qui -auroit dû vivre encore plûtard & par.con-
féquerit-dans un tems où Poh., dey oit-être. plus,à .couvert
de pareilles bévues; J ’avoue que,, je ne vois pas d’autre
D E" ’E a E 1© 0 îôXRkpt. IvChapi. • XIJ. k < 5p ,
fôlution;,àfeettbidiffiçulté, --qué/dfe convenir que l’ouvrage
de -l’ AnOnymC m’eft point/l’abregé dm celui de Ravenne ,
mais un ^ouvragé £ntiereméntidi&rb]î#,^>içrrit , çom'ràe.
nous>&avonsîdk/jîparun/ AuteurîbeâuGoupïpkK ancien. -
ces%à-i£onsi<i]ae;'spar.oiffenti pas, affi^üfo^és^èouodé-
cidqr-'daisqu^fl,qÿ?,''d!u moins doiv;e!nt|elW*engag,er^tfu^(
pendre ,feq jugement- jufqu’à/ cejquèbd'fs mànuferits nouveaux
apportent'&plusfgràndêà/lumières. D.porcheron,
quand il publia lWymgefde f’Anohyî|^i-ir|e»»£onnoiifoig 1
jpbiht (feutre manufcrityque, iÉlui de-la Bibliothèque? du
R oi. Il -^nt'avaàt, laijfin/ide,l'’impreffion ^ qu’ify/leniaVjeit 1
un autref qui lavpitfappartenu, à> Grotius ^ ;& enfuite a Vifcj
fiflfe, /^il pâeha q^méMè^e^aitq'^enMter:
çrit^qui eft au]oufd’hu/Gdânsvla Bib!iefh<^ù©pi.e Leidé'^
a ^érjmprrjpif tdlpuis .par lestfoins de Jaçc|hel§Gfènoy ijus 1
en i<%l6'G& réimprime^ enriyaaT'rpafiffeux d’Abraham
Gr-onovius -fon fils. Il «eft jfurpreruant quer f-autCur- de la.
Dificrtation -fut l'â dtefiejtyption de llJ$alt£», n’ait pas fu en
ï 7»^^ue*jj.Gû manufcrits j, * .-fur -lequel-il paroît fonder
quelqilèr efperance pour fon s opinion feyoit déjà paru ;A
& qii’il ét<>k«corf©rmer|à ;celui du Roi. Les Editeurs An-
glois vdes/pétits Géographes on^‘déterré un troifiétne ma-
nufcr^t - duf mêm'e éuwagè-ù R orne dans la Bibliothèque
du VâfÎQan ^‘^'jilspen ontirinferé , les-variantes ians*k’
t^oifiérfi^^omc.de.Jeuncollêâiièn en 17x2. dlpudnâùke^
que le manufcrit -de Rome_ne différé dGîçelui du Roi.l
qu’en des ehofes de, nulle,conféquence. Enfin le R-fP/.
de Montfeucon vient-de nous (^upprendre qu’il y en a. un
quatrième manufcrit>à Milan dans la ?Rtbliotheque Am-
brôfiçùe ÿ & il y a lieu. dè, préfumér qu’il eft / Çonfôrmq
‘ |ux_aüttë^, puifqu’il eft intitulé dermême -Ravennaiis.
Gofmographia.., C ’eft deiquoi hauteur, de la^diflertationfur
,(^u m°ien âge, qui eft profe’ffeur aPavie, pourra
facilement nous inftruire. /
g 'Eeffuccè^dès; recherches qu’on a faites-des^manufcrits
de-l’Anonyme # \doit■ faire bien augurer,.de celles-qu’il
q£!7iverec Porfcfeplius iuoeroref8Snficerêtüi^’îtal:> brnui conatüi fi-
^|eret, u^faltdm apuci haèredès Gt6tii& Volïii, quibu?âïSrf0tlii1 uài
Anonyinuju ià PræfationeîcQgnofcii, inqtiireretut; 'Si&x a» §. 4« ] . i