4 8 M é m o i r e s p o u r l ’ H i s :t o i r e n a t u r e i , l e
; PEfpàgne. L ’autre portoit félon lui le nb'm ‘de Metapinum.
'Comme.jee^môt ne fignifie rien , Voffius dans les nofêsffur
Èomponius Meî% piétfedÉ .qu’il faut lire M e ta lp im n if^ c .il
^imagine. qu’on, avoit donne ce. nom ,à cqÉte embouchure,
parce qu’elle étoit derrière les Alpes à l’égard de l’Italie,,
comme ji les autres embouchûresn’euffent pas été derrièr
e ' les. Alpes de meme. S’il faut, corriger le .tejete. de Pline,
j.Vimerois mieux lire Met 'mum :“Bhne hotis'apprend
(«) Hift.natural. lui.-même (a) ailleurs qu’il y-av-oit daris .^embouchure, du B
lib . 3 . cap. 4. Ifhône une .Me, appeilée -Metina, qui.fublilt.e- encore aujourd'hui
, mais partagée, en deux ou trois Ifles, appelles
.encore les lignes. Ainfi je ne ferôis pas éloigné de
,.cro,ire que cette Me ayoit donné le nom ‘de Metmum à
l’embouchûre , devant laquelle 'ene étoit placée,'', •
Tertium , idemejue ampliffimum maffidioticum., Céçtjè troi-
fiéme embouchure du Rhône é^Qit^faTds'cdoute la Fdffh
de_ Marius. ,Qn- l’appelloit Maffalioticpue f ç’ejfeàb-irel Mar-
feilloife, fpit garce quelle étoit la glus, pcoéke. de Mar-
ijejlje, foit parce qu’elle'âppartenoit à, la Ville de, May-v
fcille, à quii Marius en ayoit donné lafpropriété, & qui en
droit un revenu - confidérable au rapport' de Striboh-j par
les péages qu’elle y avoit établis. Elle étoit en même tems
la plus, gjancfe de toutes , idemque ampli ffimum. Plutarque
. (b) in Mario, qui a. écrit peu .de témsaprès Pline ^àjTure* (^^ën'propres
termes que. les autre s.embouchures du Rhône, etoient étroites,
difficiles & dangereufespour les grands ‘Vatfèqux de charge ,
a caufe du fable & de la vafe , qui s’y étoiënc entaffeg, ^au
lieu que ce fleuve détourné dans la Foffe de" Marius ,Wê-
couloit dans la mer par une embouchure profondefgb“ capable
dès plus grandes navires , (fi en meme tems frane0lle
&pldte. .
+ F tienne de By- S u n t auôîores H eratleàm oppidum, m ô fiô Rih.ddàni'fmffie. '
fance fait mention Qn n’a aujourd’hui auCuhè ' ndtidh de ld'fftüâtidnde cette
Ln^i^'osuL, Ville
mais lans aucune teyr , qui ait parlé d’une Héraçîée j,prez de? embouchures
du Rhône, WÊÊ&&Â en dit n’apprend point.fi elle étoit
a la drpite ou a .Ja gauche qe, çe ttéuy e. ,,, c^ijt-a-eiaÿre. ,eij
1 Languedoc.
. ;d\e L a n s ü î d o c .’ Part. I. Chap: IV. 4^
Languedoc ou en Provence. Enfin cette Villen’éxiftôît
Çlus.du tems de Pline, fuppofé même qu’elle eut jamais
éxifté -, car ies, parolesMe- cet- j Auteur donnent lieu1 d’en
douter. Comment donc au rhillèu dé tadt d’incèrtitudëî
entreprendre d’en fixjer>la pofition, à moins qu’on n’aimé
à fe perfuader fans preuve, que d’anciennes1 tuiiies qu’on
voit encore fur lé bord &à la droite du Rhône, aux con-
-fihs des territoires de Beaucaire & de Fourques-, font des
relies de cette prétendue Héraclée î ’
• ; : Ultra* foffa ex Rhodano C. Marti opéré & nomine, infigne
fiagnum ÂJlromela. C/eft ainfi.qu’dfi f e dans les éditiotS
de ^ Pline: ççttejeçon prouveroit qu’outre les trois embouchures
du Rhône déjà décries,, il yfavoit encore la Folle
de Marius ^:&;renvérferoit ïpar • èonféqqéntitoioe eefc'qu’on
yient de dire.; Mafei^iséi proovmatihniJîja^a-^?Êasr‘iÉft
faft exprelïementi nië \ par tEolybe quF avoit' été fur les
lieux , & après lui par Strabon, dçavoir que le Rhône’eÉc
originairement trois différentes embouchures., diftinéles
de la Foffe de Marius : dilons mieux yeUe prouVeroit un
fait certainem&iïfeux,: puifqu’ileft.éonftàntque: lé Rhônè
ni:pu avoir, outre la F’bffe'de Marius, que les
deux embQüchûres.qu’il aerreore aujourd’hui, fçavoir l’embouchure
de lalbranche orientale qui paffe a Arles , &
qui, eft partagée en plufieuas graus omeritrées par les ifles
appellées,/«. TmesrŸ & l’emboucbûrè de la bmtachejoeci-
dentalè, ou:braffiere du Rhônef, qui I paffe ’à Fo'urqUês,, &
qui. porte le. nom de Grau, d’Orgon:^ car l’embôuchûre par
où le Canal qui paffe à. Pecais, entre dans la mer.;j>eft< une
-erriw ^ faite de.ipairi d ’homme, comme
il parôit par le nom de Grau » ^ /’/qu’elle porte.
' ./Cies raifqks m’ont déterminé, à préférer àîa lc‘çbn des
èditïodé' ôrdlndfes ,‘ ‘ M Jéçpii. qjie. ’Ê>àlécl^riip '
qu’il a trôttvéé daïïs‘lè; toanùfèm aelPîind que ChilHet
célébré dé ÈêfdÔhlsi lui âwip'pdSé^ Ü£cijîji‘eft
, * Jean-Jacques
'Otïffleê: Il ■ étoit
’pretriiet Médecin
de i’Ârchiduchefle
Eugénie, Ptinceffc
dés Pais-Bas.
préciféihent lethênie qüé è'éîfë ^dMe^fflôlaus^ëkrbaruVaftl?-
•yie dans l’édition du Pline imprimé à Paris chez JëànfPètit
in.-fol2 en 15 i6i Suivant eette leçon lie paffage- en queftion
ell conçu Ide éetîé^dianiere.4 Wtirh fffim