490 M e moi re s pp.tr r toire <wa tü,R % l l r
tion, de même que les R omains , en fe fervant des prépoffrions,
tou cc»jon&ions yAptes \S^efqùê-, .Quand. ; comme
> Aprés-me'drd Mc% y fâef'qwe ageréparlât -f ou bien on met la
c phrafe au pâfilf., comme en latin, A quo dich, aqào fach.
IV. Comme en latin il n’y:;d*point -d’aïticîëSf,' on y
-manque Vin moi en le plus ordinaire de diftinguer les
.‘phrârés indéfinies j ^desùpbrafesi.définiesÿaufli, ne léi diftingue
t-on 'pas J Oû_y dit damihi vinum , qui mot pour
mot fignifie donnèz+mai le vin', lorfque l’on.veut'feulê-
ment dire r donnezs~-moi du vin. Quoiqu’on ait* d(éà;&m~
■ clés -dans le Languedocien É on ne laide pas de iCoAfon-
dre les phrafes indéfinies aveçlesdéfinieS'i parce qû’onrfa.
-qu’un feul article pour toutes les deux. Ainfi^.par exemple,
•©ndit* donnasme dé'vin, âùdieu dediré donnas médaû'vin,
V. Rien de plus comînun dans-la langue’ Françoife ,
& en même tems rien déplus eommodel^qljS l,ufage de
-là particule 0 # v, quand il-^agit^d^fake rdes propofi-
:tions'généfales'-fânsdpécifi.er ceuxdOntv0.m’paele,par-exênjplfefjon
aime , on voulait , on cMais Oe'ët ufage
étoit inconnu dans-la langue la^e:p;&.ill©fl; inconnu
'même dans -Celle' du -Languedoc-. Four.ÿduppMef'on emploie
dans cëfcte langue le même^tour dont om-fe férvoît
dan'sla'langue latine, crcft-à-dire qu’on met"le«yeïbe»à la
‘ troifiémeperfanne-du pîfcrier$ atmeu\ ^voulién^fouiïven!gtêr
comme on difait en latin , amant ^kiioUbant |gj ■ 'ffên&mnt
iGù biën on‘'tourne la phrafe au paffif?^©n difafnriés&prou-
* v i t , pour dire on prouve , comme'les- Romains en ufoierît:
■ en pareil Cas.
V L -Enfin les'Languedociens .ont le- même Afphâbët
que les Romains. Comme il n’y avait en latin que deux.
• fortes d’E -, tels qu’ils fe font fenrir dans dès mots-fermi,,
-pene &e. dbmêmc il ü’ÿ én-a que deux aufli dans le Lân^
guèdoçien.. On ignore 1p§ muet de la langue -frânçoifë „
& la prononciation: de ceifte lettré eft unepièrte d’a-
chopemefit peuf îeS> geîis de cette province, de mlÉiëqüe
pour le refte deSf 'Gâfccîns-, dont les' organes né''font- point:
accoutumez à exprimer ce fon. C ’eft pair la même raifôm
qu’on donne dans cette province à \*U un fon plus pleins
qu’en franeois, £z qui approche de celui, de ,la Diphthon«-
- D E L A N G U E D O C . ’Part, 111. Çh^. V l. . 4 ^
gue Qu, queles•R.omainsJpi dpnnoieht>, & c’eft une nou-L
veüé^flifrenqe'dapSjJe £oq de§ mêrtie§dçtï£e$, qui expQ-i
fe lespEngüedbciéns à une. prononciation v-icieufe/Wf-
t'Ge peu d’obfer-vatiôns'fuffifent poUr faire-jugerdes pfo- > I
grès ,<-que la- Langue-latine avoit faits-dans.’ fa première? •
Natbènhôi-fe fousd’empiré'MéfrR ©mains - lorfque Sera-’
bon (•!)'difoitique-les Gaulois n’étoiêfôp plys d'es Barbares,- ** G
mais des Romains , & que Pline fM ife#raignoit .pas de J ^ H
compalêf-fa Gaule'Nat-bonnoife à- l’Italieÿmême.- Alors lé tanUié.
latin1,- <&rf4ë latid» même aflçz pùr-, devoir être beaucoup
plus familier, datis cettè' province,, que lê'!fi,ançoisï4ié-fl?em
encore aujqurd’hmiJ^Mais le tems. 8c -phisl.encore. J ’inva-
fioq' des Nâtrbn's e^ont, bien ^fteré la jsureté,--'.
& vont introduit '-p^-â-peu.'dMs “cèftê-langue' les _chan- '
gem’ens, ’qui lîOnt' km'enéè' comme par 'dégrez "au point.
oùy (die eil-aij.joiird'’hüi‘. .
. Ibdel^eft^as’^epenàadt .que -les-G©tbJ§,qui;fucèé-
-dere-nt aux Rq^^nsir^c-qui régnèrent vprè^i de^îo^u^jns
dans, -la pljis grande 'partie de cette-province ^ .aient be^u-, i
■ cpgp contribué à en corrompre la langue. Loin, de fon-:
ger a faire apprendre1' à leyr§ijnouyeaux fujeÉs.le'Tudof-.
que , qui étqit^S^langue- nàturellê , il Temble qu’ils"
n’aielnt "été^ocoq^ez^e du foin d’âpprèndrfe çüx-mêmes .
le latin que leurs fojets parlotenf. A peine trouveÿfoh1,
aujourd’hui dans la langue du -Languedoc quelques mots,
qüf paroifient venir 5d|la-langue Germanique, & qù’ori
puiffe par conféquent attribuer aux Goths. Encore même
y a-t-iî lieu ab- douter fi •cé'S rriots ne mennehi: "point des .
Françojs , qui parloient-g peu-près fa même langup , ou
du-mqinS:fi >ce ne font pas des mots communs à la langue
Ççr^qjje -& a la Germanique,, «^jf, 5comme pn fçait,
avoiqnt du rapport enfpmblç, Voiçi ceux de ces- mots ,
dont* l’origine paroîr être la plus certaine.
T a bIl^ i y,'
X)e quelques mots Languedociens', qui paroijjènt venir de
la Langke Germanique ou Gothique.
B M | V en Allemand B&nck.^ Ce mot eft ën ufagg
QQq y