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autres fur une Mine de Plomb fiur la maniere à’élever
& de façonner des Fourches de bois j fur la préparation
du Paftel ou Guefde. * fur les Vents,qui régnent
dans le Languedoc-,fur un Ventfouterrain du Dio-
céfe de Mirepoix, fur les Atterrijjèmens des Côtes de
Languedoc &c. J’aurois fbuhaité pouvoir donner
un plus grand nombre de pareils Mémoires, ôc
furtout de Mémoires plus utiles j car c’eft le véritable
objet, qu’on doit feproppfèr dans fes recher,,
çhes ; mais pour ramaffer les Obfèrvations néçef-
fairès, il faloit entreprendre des voiages , que mes
occupations ne me permettotent pas $y emploier
un tems3dontjene pouvois pas difpofèr;& avoir des
commoditez, que j’aurois eu peine à me procurer.
Il ny a dansla Troijiême Partie,que des Mémoires
de Littérature, & on les regardera , ipquE-ôtre,
comme étrangers à mon objet. Mais plufieurs de
ces Mémoires -regardent des faits 2 qui appartiennent
à l’Hiftoire Naturelle de Languedoc, qui ont
été crus & rapportez ^ffez légèrement par les Anciens,
&dpnf il importpit de difeuter la vefitff
Quelques autres traitent de l’état des Ports de mer
de la province ; des changemens, qui y font arrivez
j de quelques coutumes & de quelques pratiques
iînguliercs, ,& ,de 1 origine de çes pratiques ;
Çt ces Mémoires entrent daps le plan d,e l’Hiftoirc
Naturelle de Languedoc, en ce qu’ils font con-
nojtre la nature des Côtes, la difpofîtion des Ports,
le genie &ç le cara<ftete, 4e$ Habitais de pettç
Provins-
Jburois
P R E F Â C E. Xvij
J’aurois plus befoin de m’excufèr fur les Mé-
•moi-res ; qui regardent ou la Langue Celtique,
& les reftes, qui en fubfiftent encore dans la Langue
du Languedoc ; ou les Langues Tudefque ôé'
Arabe, dont cette Langue conférve encore des
rracetf: Mais eeff^ùr cet article , que je ne Longe
poindra apporter d’exeufe:*Peut-être pour-:
rois^Çdire que la connoiirancé des Lahguesj qui
ont été fucoelfivêment en ufàgë^dans un pais;
fait partie de l’HiftoiLe NacinMé dë ce pals ; en
ce quellefert à fixer b première origihë 'dd^Ceux
qui l’ont habité-; & les differentes Colonies', qui
'!py font établies. Mais Lut-il encOré plus^êertain
qui- ces Mémoires fiir la
rout-a.fait étrangers à l’Hiftoire 'Na^u^elle de
Languedoc , j’avoue que j’aufoïs éu:pciné-à les
ftipprimer. Je croiau contraire quÜ4bcëitJ&$bfa-
haiter, que les 'Sçàyans des Provinces vouluffent
s^attlcher^l^amâfrer^ avecLoM:levées d origine
Celtique yqûlfubfiftënt :dai§; fës ïdiëMeâe leurs
Provinces ; & qu’à la faveur des, cpnnoiffahces
quilsf ont de la fituatioj? & de l'état des anciens
lieux, ils tâchafTent/*'d'expliquer la lignification
originaire des npnis Celtiques, que ces lieux ont
portés. La Littérature Grecque .& Latine eft pref.
que epuifee , & il y a déjà long^tèms qu’on ne
fait plus qu’y glaner. Ilefttemsde fe tourner vers
la Littérature Gaulcife , & de travailler enfin a
i éclaircir. Plus on efi: dépourvu de fecours à cet
égard, .plus: il importe de ne pas biffer entièrement
perdre ceux qui fubfîftent encore.
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