4 ^ 6 M -EM C I R E S P O U R L ’H I S T O Î R E 3? A T Ü R E L X E
Et felôn d’autres : v-
'• leC &icQ fe
ptononçoient en
latin durement,&
à pen-ptès de mê-
:me. Votez a-âejftts
f»g- 43-3-
v Lîb. 7. De
<Btllo;.Ga!iico , &
lib 1- De Bell, civ,
**[A] Diûion. .bas-
.Bictoiç. p|
XJfque in Teutoïâgos , jrimoevo nomine Boigets •
’Totum Naffio fuit.
iemblent prouver que les Volces 'aypienx été appeliez originairement
& dans leur languef primavo & faga.no no-
tnme , -Bplcat'St même * Bolg&JEt de-là vient,que Sans
la plupart des manuferits des "fa) Commentaires ;dê^é-
lar“, les Volcçs font appeliez Volga.
"Cette première conje&ure donne lieu à une faconde.
On dit encore, en baffe-Bretagne {b) Bolgein pour remuer,
& f#) Bolgean pour remuant -, ces mots ‘font ïçnulage .en
Languedoc auffi dans la même lignification J ^êc-cette
£eple différence , qu’on y dit Boulega \ jjçfàf Remuer, 8c
Bpuiegaire , pour remuant. ÇJeffi à peu-près dans lp même
fens qu’on emploie en François le mot Bouger , dans1* quelques
expr.eflions. Voilà donc un mot véritablement ÇLêl-
tique , d’ou if femble qu’on peut tirer" .l’orjtgme^du nom
«le Bolgoe , que lés anciens habitàn's de la NarBonnoife
^première sptqiqnt *d.pnnez eu^-rnê^Çs^f & ‘ demi fs ] Romains
ont fait le nom de Volcæ. Ce nom fignifioit fuivlnt
l’étymologie qu’on vient de propooey, remuants , ~a£hf$,
entref renants. M conviait encore dûj^md’hnr a xetpë qui
occupent le meme pais , & il remplit à pem- pfeS fiqée
qu’on, a attachée âu nom de Gafcons ^ qu’ôn leur dorme à
pr.efent,. y
Je n’ai expliqué l’étymologie que de quelqùë$n ns1 des
noms des lieux , qui appartenoient àla Narbonnoifê première
y & je n’ai gardç' de me flatter, d’avoir ^devine
itoujbùrs jufte. C’en un -fimple effai que .je donne , &
que: je ne me fpis déterminé à donner, que dans Pëfperânce
d’engager dés perfonnes mieux inflruites à travailler fur
cette matière * Quelque frivole que cette recherche puiffe
* Ne pourroit-on pas appliquer à cette recheiche, cé M’a dit Teret>»<
nantis Mauras dê lettres çk leV%mb:êst in Pïaefat.
ÿrotite’racilè1 liegoriûin » m
' fit dignum pijetis ipiîtesi
Aggrelfis labot ardmisÿ •
Xlec trsélabtle ponças e#- - ^ : ;
d^aborg.
'DE L-OG-ÜKDO'C. Part. ÏII. Chap. n. m ê
d ’abord paraître a ceux qui ne voient fes chofes que iu-
perficiellement, je ne doute point qu’elle ne foit réelle-’
ment; executéê-: niais il ne faut pas
diffimuler que l’execution én pft difficile. La langue Sk.
tîqHe , d’ou l’on doit tirer Jfsfétymologies, eft une langue
morte depuis; lodg-tems ; il n’en -fubfifte dans les
langues qg’on parle aujourd’hui en Europe, même dans
le -Gallois & dans le -bas-Breton , où elle s’eft lé mieux
conferyee;, que des relies très-imparfàits & très - alté-1
r|ez. Un grand .nombre de raciims.l’ont éntierèmenrpéri
dues , fe il eft très-difficile de pouvoir s’affurer de-celles
qui fubfiffentEncore, D’un cMp, comment %*vpir les
noms celtiques d'olivier ; de grenadier , de -Vigne , de
figuier, de laurier , Je^genevrier , de thim , de farnette*
de lavande , de perdrix -roùge, d’oholan , de' cigale &c. Les
-Gallois fe'Ies.bas-Brctons nédonnoiffent point & n’ont
qàniais cqnnu ces arbres , fe|, pian|p£", animaux ,
.qui om toujours été, très-communs dans IeiLanmiédoc,,
qui j ont eu autrefois des noms propres ,■ ,& qui bnt dû
fervir a y former le nom de plusieurs des -anciens lieux.
'Comment s’affurer de l’autre côté que les mots, qui font
•aujourd’hui enufage dans la,-Principauté de Galles, &
dans la baffe Bretagne., font véritablement celtiques
îur-tqùj: s’ils ne font pas les '-mêmes dans les deux pais!
Pôur peu qu’on donnoilïe le Gallois -& le bas-Breton,
me s’apperçoit-on pas du grand nombre de mots nouveaux^
que ces langues ont empruntez du Latin , du -François ,
’dejAnglois , $c des autres Langues voifines. Le moien
de-marcher à' pas fur dans ces recherches , feroitde^sdp-
.puier de l’autprité de quelque ancien Auteur, qui. eut
vec-mdans un rehis , où le-Gaulois ffiblîftoit encore d?ns
•leS f Saules ^ Idu rnoins parrni le peuple J '& qm eût bieui
voulu interpréter lui-même les mots Gaulois qu’il auroit
-citçz. On a pu voir que je n’ai, pas négligé de'ptôfiter
•de';cet avantagei, mais malheureùfemcnt les occàfions
de s éilîfervir foffi: rares , & on né peut en tirer que des
Recours bien ;médiQçres.