2,2.4 M e m o i R l *H i s t o i R gefe îSçA'X.tJ: R i .l l e
qu’on y lit au bas les chiffres VIIT. Mais ceux que j’ai
prié de l’examinèrfrn’ont mandé- qu’on-n’y voit aucuns
chiffres & que» la pierre eft c-reij|ee & dégradée à l’endroit
où ils devroierit être. Cependant il eft certain que la#fuite
des nombres lappoftz èux/ aptrfe® Mjl|ia|res d|A,fttonin
fur cette-route , prouve que ce-Milliaire d Uchau devoir
être marqué le VÏII. par rapport àflàdïftance de’ Nif-
mes. Voyez, - ci-deflbus à la fin de f article fumant; Ç’êft
de ,ce Milliaire même,~ comme VÜI. Milliaire ,, que le
village d’Uchau f a pris fqn nom;; çaf dan^ les anciens
aéfces on l’appêiloit Manfum d,e OUAvo ^\m lapidé,) ', &c
on le nomme encore danSi les. Boùilliés du t Diocçfe de
Nifmes, SanVtus Paultts 4elQffdipo. : §
Ce font les feuls Milliaires en "place’que je .connoiffe
dans le Languedoc. On trouvp ailleurs en plufieurs.endroits
des veftiges de Javoie romainedont nous- parlons-comme,
on l?a .déjà remarqué ,fur?dout a»ùx îendrpitsipù'ellefra?
overfe dés landes;& terres, incultes'«, .on,cqmme o^hparle
-dans' leLanguedoc f^êiés-Guarrigues.- Par .exgmpfe-efefé^
roît très-diûinâement audeffus dur;. .village dçd^âftelnau
pfez de Montpellier & 8c Ita-tout; depuis »la yille^-de^Nar-
bonne jufqu’au villagerde Viftedaigsl? fijroî’Orbieu dans
l’étendue; de. prez der dfiux lieues.', mais lj2sKpien\eg Mil-
liaires en ont été,arrachées , & on-n’y en- trouve pljj&.,
.De çequ’onvient de dire , on peut en .tfr£r jquçlques
conféquences. pourl’éclaircifiément de ce, qyj| regarnies
voies Romaines. ^
I* Quercfraque; Empereur quifaifoitrrépab^Mghemins,
y faifok mettre des JVHlUaiêiè ®yeé une Infcription en fon
nom aux endroits où il- en ; manquent ,: mêmç -à, oqux
où-il n’en manquoit point. On voit dans Jgs, çjhemins qui
abouttifènteà Kifmes.desipierres MiJ^.kpsYde.qnit|re difr
ferens Empereurs, d?;Augufte..,’ de ®be%dlde: j 0 ^ùde
& d’Antonin : Et. cequiparoît plusfurptggant!, on, trou>
ve.même quelquefois deux M-jUkiries differens -poun. mar-
quèr le même mille. j
* G’eft ainfi que le tfiot Uchau fignifie à TGuloufeJa huitième par-
tiedej’cmce, c’e^-à-dife uxi groj ,, & la -huitième p^uie de b grande
tnefüre dei via, appelle hufgp*
D E L (A'IV;G-U EDO C. ‘P art, i r e h a ÿ . X V f '2 2 5
II. Querf;éljaque Empereur outre la différence dal’Inf-
cription ,>àffeéloit défaire diftinguer des .^Milliaires par la
formé, extérieure. Les^Milliairesed’Auguftefont éylindïl-
ques, uniformes dans toute leur ddngueur y .hauts d’en-
•viron 6* pieds*-, & !Coürènnéz d’urne cormçhe, arrondie :
ils ont 2. pieds de^dda-metre , 8ç l’Infcr-iption ^yte!Lgravée
dur le contour fans.quadre ni .»enfoncement. Voyez, lés
n°. 1. IVs&>, X- <3eüX;de Tibère Ton B ‘quaçrez& peu. polis,
hauts dé b. à*-ÿ. pieds ,< ils ont 2 5... pouces & demi de-
large & 18. d’épais-v, & lTnfeription eft renfermée dans
une efpecéd.e quadrea’>^î?a- fes»fo-- I. IV. /fl/. XI. &
XIII. Ceux- def Claude- font "Cylindriques dans toute jeur "
longueur comme ceux- d’Augufte ; > mais l’Infeription eft
renfermée dânsi un -quadjre de 24. pbucéssàn^quarré , &
.enfofi.êé'jdfe y .r 'à 8 . Mgngsy-Voyez les n ° ^ ÎX~&- X I . Enfin
ceuX‘ d’Antbnin étorenueylindriques auffi , & i’ïnl-
crrptibmdtQit cnfoncé6/de>mêîrne ■», mais le quadre de
Flnïcri'ptjori’ “ étoit entoure*- d’ufiA rebord , les pierres
étoi'enr plus''baffes-, &f là'’.'partie »qui étoit » enfoncée ,én
téffê? / étoit quarrée. V ^ y ^ ^ fn ^ XÏIy<& XIV.
III. Qu’on, a un' moiem fût"Mèiçotrin'oiftre'.la véritable
valeur d^tMilles- romains j en mefurant la diftance qu’il-
1 y a^entSsdMÎ- pierrès-'Milliaires qui fubfift'enr en place.
NouséaVühs remarqué^ qu’il y.,'ayoxt«deux^ Milliaires- de
fùiteffufde chemin de* Nifmés là Beaucaire ^ le ilX. &le
X. toùsrles deux du même Empereur, -c’eft-a-dirc-rous les
deux'dë; Tibère. J ’ai fait mefurer laïdiftan^de; l’un - à
l’autre, & élle s’eft trouvéeï'de-754. toifesde»Paris. M.
le Marquis Maffei a fait (apprendre de même la mefiir W®#*^Antiq.
re d’un Mille; fur le mêmeirchemin. Mais il’ l’a prife en- **&' 3+"
tre le Milliaire de Tibere qui eft-environ a ;urf quart de
lieue du village deManduel, Voyez,; le*»0. XI. & un Mil-
liaûre d’Augufte, qui fe trouve dans un petit bois prez du
»Village de S'. Vincent. Voyez le »”.- X ; Il affure qae fa
mefure-lui a. donné 756 toifes de Çaris-,-Rentre »les deux
Milliaires qu’on vient d’indiquer, c’eft-à-dire deux kbifes • -
de plus pour le miffe^que je n’en ai tgotivétpar ma meilireC
La difference.eft légere', mais toute légère qu’elle eft,
elle prouve une erreur, & je croi que c’eut fur le conipte
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