M E M 01 R E S P Q U R L?H I S J O I R. E,N ATU R E'L L E
iigqgoit Ville 7 qu’on %auroit âjoùtél^n-morn. d’Alon-,
pour défigner la ville bâtie dans^cefte Ifle la diftin-
guer par,- ce moien.de l’Ifle même’ Mais/ n’infiftons point
lur une £onje&ure pesu certaine à Avouons, comme il.paÊok,
vraifemblâblcj, que le nom, de..-Magalo -gfl un vrayiom
celtique. Tout ce qu’on, en pourra conclure ^gÿemque
cette Ifle aiant toujours fuhfifié ÿ dans le tems, même que
les étang§~n’étoient point diftinguez d e Ja mer , r à peuplés
comme l’Ifle de BreCcon fubfifte aujwmd’hui en pleine
mer? vis-à-vis4 i;Agde , les Volçes^du voiflnage lui
avpient^çdès long-rems donné-un, nom.-Jeltiquc , .comme
certain qu’iis en avoient donné;un.fà llÿb,de-Bref-,
con -, Ercette conféquenoe*, commè*on':voit, n’a rien de
contraire .à ce que nous yenons d’établir., >.
I L
Caufes de ces Attérrijjemensj
On peut lur to.utes/Ies ' preuves qu’on Vient de rapport
ter ».regarder le fait des atçtgm-ifomens aravezdbrflà côté
de Languedoc , depuis la montagne de ^Settç, jufqu’au
Rhône , comme un fait certain.- Il ne relie.qu’à- cherchqi
la caufe qui a pu produire-ces atterriffemens .fepette-
çaufe n’eft pas difficile à trouver. C ’eft le Rhône mêrnéyqui
entre dans la mer Méditerranée au milieu de''ces arterriffe-,'
mens qui les a produits.. Ce fleure porte dans .la mer les eaux
4 e près du tiers du Roiaume. Il .doit donc y porter aufiî
beaucoup de limon ,d e fable & de.terre que fes^eaux. enlèvent,
en détruifant par la rapidité de leur cours les lieux par •
où elles paflqjt, fur-tout quand elles débordent. <0ê limon
& .cejs-^ib'lçs rejettes par les vagues de la mer & par Je vent
du midi, s’attachent peu à-peu furlesxôtes, & y produisent
infenfiblement ces açcroiffemens ^qui les ont>déja fi fort-
étendues , <$ç qui continuent^jeles étendre.de jour en jour,
C ’eft de tout rems-que le Rhône, à- produit de.pareils
atterriffehi^is T j|>ir ejpbôuchûre. Nous, avons, parlé
âilleprs (^),de ceux qui s’y croient formés du teriis ae C.
Mar jus & e’çft 4 e. tout "feins aufïï que. Vous\lès ,1 aut|€s
d è L A N G ü E D o c. Part. II. Chap. XI. j 77
grands fleuves en ont produit ; je ne citerai point ni (a).
l’exemple du fleuve Achelws, qui a formé , a ce qu’on
prétend les Ifles Echmades, connues - aujourd’hui fous le
. Mature ; ni« celui (£) du Nil ,à qui Ton
fait honneur de la formation de toute la baffe Egypte,/
ni -(<j) ceux du Gange & de l’Inde , à ’ quid’On, attribue de
femblablesatterriffemens. fpai en main .pour prouver-ce
que. j’avance*,', des exemples plus-xertaing -, ou du moins
mieux xonntfe --
(0) Thucididis, Hiftorjar. Life. 2,
Strabouts,. ^ograph-.- Liby>i,a, ,
- Nafcupcnr (terra ), fl.uminum invedtufient Echipades iiîfiijæ ab
^cheloo VmnJr^ngèftæ. P lin. Hid or. natural. Lib. z. cap. 8’j*' '
(e) N»«-»; eiHT» Tlf tr‘ T»VT» ■’
Ai apoV ' '
■ Sra<r<ro I
, % ) ïxnr/ÙH&l cjuSkiS. " Ody(fa Lib. 4. Verf. }f l .
T0ta JfLgygtjptuxp rçgio fa6èa, ac amnis opus eïïè vidétiftv,'
idqueAegîôri efo'.lp (am difpicieori palapi eft.' jiriJlot'eU's ,'Méceorolbgi-
corf }f‘rljï i.Va'|V i :
Manifeftutnî-dl.wpquf fi anteâ non audierit, tamen infpexcritJ^b'ôdQ ‘
fitjjftèsfâl ptxdit m m fl m qiTàiift®ræcfe*vigant ,*faoceffiouCm ;
efiqftprraey ac flüiîijni^-.donum. fiero'dot^s^, Life». 2. qpi Jiuterfe^dieÎMjr.,
.êpra&Q, Çepgrapfe. .Lib. .1-^,
- .E ba ro s A le x a n d r a s . n q n c p on te ç o n ju n g itu r , H o ia e r ic o c aj>
tpinq^prodituiîî eft ) ab e ifdem o r js curflr"cjièijtdbius a b d u â a : .$ o f î rta r c s
fiiio j -vifler i poteft-copjedfapcibus in ran tum r à g t | r je je a i i^ s .^ f lum præ-
buiflè, durci liip um fiib in d e , & p ræ c ip u è çù tp exu n d are t » U ttori a n n e â e r jî
auget s e r r a s . fp a tpm q u g aug e fc eq tiu tn ip v ic in a fa d a ^ p r o p P v e t i‘
Mêla , Lib. 2«e,ap.
Majorque pans Ægypti à Nilo. congefta , in{q,uam, à Phara infujât
qoâis & çiiei cürfum fuiffè Hamero credimqs &c. Pim. Hiffqr..;;n,atür
i^l u p ^ .p à p . g-y.
«Tantum ( fi jHomero fi des ej>) aberat a continenti Pharosf .quan-j
diurnâ-Vurfl tbetiri plenis lata vélîs poteft , fpdnçont;neU'û.
ajc^ta eu. Turbidus enkmdeflnens'Nihjs,3 multumque fe.cùin li-
tnptïi trahens. ^c-'cum fubinde apponens pqqi^hus. terris, Ægyptupi.ain-*
îneretnento femper ultiS tulit. Seneca, nÿural. qusftionutnVàjb.
6 . cap. 2G.
Heltaion Æthippiçj^tTib. p,.
) Im f Utrqhqrd. Varen , Geosraph, .genefàl. lib. i. can... 1.8.
proptfir.. C