j i 8 Mémoires po.ur l’H istoire naturelle
» difficile , d it-il, avec- des cfpjrits' groffiers & entêtez
» de pouvoir d’abord tout retrancher. Nam duris menti-
bttsfimul omnia abfcindere impoffîbile ejfe non dubium efi.
Je croi au relie entrevoir dans ce qu’on • pratique encore
fur la montagne de Thabor ou de S. Barthelemi, des
-marques des iacrifices qu’on y faifoit autrefois. :Res Me&
fes finies , on répand des cendres fur l’Autel' qui :efl à découvert
, & on le nom de Jésus , où
tel qntrc nom qu’on veut. On s’imagine que cette cérémonie
n’a a ’autre objet, quë de prouver que le fommct de cette
montagne efl au-déffus de la région desplui;es .& des vents,
j& l’on prétend en effet que l’année d’après on retrouve
les cendres dans le même état , fans | que les caraâéres
qu’on y- avoienttraeez-, foient effacez. Poftfacrum eelebra-
tum , dit P. J. Fabre , fùper lapides 'altaxw^. qui fub Jove
•apertofunt, cintres fpargunt digitisfcribimt nemen Chr isn
âfr varia alla nomma ad placifàtm ; Jequenti anno redeun-
tes inveniunf cintres intaBas codent plane nominà fuper
cineres digitis \delineàta. Mais cela neiaiffe pas de paroî*
:tre fufpeâ, & il y a lieu de fbupçonner que cdt -üfage
de répandre des cendres fur l’Autel, vient derrfèe qu’on
y en laiffoit autrefois après .les facrifices , qu’on y avoir
faits.
Enfin pour achever le parallèle , on prétend que le
lac de S. Barthelemi, fi l’on en agite l’eau, excite fur
le champ des orages très-viblens, accompagnez d’éclairs
•& de tonnerres, Fulgbfertur, (a) continue le même Fabre ,
ejus ffacus) aquas motte alieptto ante faSh commotas vel la-
pidttm jatfu , vel agitatione baculorum , doré & ejcitare
plwvias injtgnes ^ tomtrua 9 fulgurx, fp|s bien ' éon»
vaincu que le fait efl: faux , mais tout faux „qu’il efl ,
il fert du moins à prouver qu’on débif^ encore du lac
de la montagne de S. Barthelemi à peu-près les mêmes
contes, qu’on débitoit du tems de Grégoire de Tours,
du lac du Mont Helams,
d e L a n g U- e d o c. ’ Part. I I I Chtp. FUI fgsj,
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De trois ptéfages JupetJlhieux, le Tintement d’óMlle' I le
Trejfitiilement despaupières èj.VEtvrnuenikhti *
> les Romains admettant trois fortes de
dij^Aufqrîb' : & ces W Ê « L « i
trois, lorres-de préfages fontencore êïf ûfage parmi le nara- fo* Grypho tern*-.
H l I . sM i t e f f l dans le L a n g u e ^ , d i s auff, L i s f c
. le relie de l’Europe.
Le-premier d^cêlîpréfages.ëtôit le Tintement d’oreille-'
ltnmtus aurmm > quiÿâ-,ce ■ qu’on^fimaginoit , annonf
i S H B qU1 I g f S t i qu’r Pârloic de W C’efl ainfi M im N B
f ) q u Arlflenete fait dire a1 uhe femme d a n s une lettre râ “ Ttt > ^
^ l ç n .Amant , Je fin s que- lèforeilles rik\tintent foutes tes W “
fois que'jeme rappelle Votle /a v e n i r ddns § § g | S ma S Ç C \ .
douleurx ’C’efl: tU* J
mtujwmm préfentire fermants de,Je rèceptum efr GVfr
1111 111 °Pirfi^'n »ançiënùe*{#fsEpigramme. qu’on dit dans une H g j . . . PoemaribJ
'd & fipigratnmatib*
v GafCulâ quidtQtisWon^t flâihi *’’ vetnibus,
g gHfiMsdms n^pc toeÉtiihifiè &eiu
| •' _ »-'Hic quls fit.qüætis ï Refbnaftt trbî .ab£tibüs'aures>
Et refonïint totis* Délia te féqurnir.-
1 .opinion, .toute frivole qu’elle efl; fufifîfle en
.entend dire
f la plupart de ceux à qur lesoreiles tintent, où.' comme
ou ^'^ulgafiemedt, à qui les oreilles ^ cornent |
mrle d’eux ;>qn bien, fi c’efl W i l le droite, & en md
fi c,elt la gauche., K
Là'^êondeforte-de prèfage étoitleTrefTaillemèntdes ,
T auP palfèbrarum. Qétoit chez les Grecs
&-çhoz les Romains un préfage-de’ bonheur , quand il
. arrnf$ f êu^paupieres de l’oeil droit, & de mâlh'eür quand •
il a rriv e ra çelles de l’oeil gauche. Dan^s ^ Theocrite le
TheMtUs^ 2 j im °Côll,SWeUS S ddeÈp |