Mémoir es pour l’H i s toir e n a tu r e l l e
lieux qui étoient forts par leur afliette.
Mefm w//w. Voffius dans fes Notes fur Pomponius
Mêla, croit que c’eft la- montagne de: iSerte ; . mais outre
que le nom ne .convientpas1, & que la montagne de Sette
eft trop élevée , ;pour avoir pü être appelëe urii! cot
line, col lis 9 il e%ç|rtain qu’avant qu?onaeût fait le Pois
de Sette , cette montagne ne tenait point à la terre par
une efpeee de levée?ytenui aggeré, comme Pomponius Mêla
dit deMeJùa col lis ,mais par la plage :qm s’étenaoit à droite
& àgaucne &L qui féparoit les étangs-d’avec :1a mér dans
toute leur longueur,. Il eft donc plus apparent que c’eft
Mefe , village bâti fur le bord de l’étang çLe*Taur, à l’extrémité
d’une véritable colline. Cette colline eft féparéedes
collines voifmes par deux vallons profonds, qui font prefque
de niveau avec l’étang, &• que je crois que l’étang a autrefois
couverts ,s de iorte rqü’alors Mefe en étoit prefque
entièrement environné , & n’étoit. par conféquent accèf-
fible que par le haut de la colline,./m»/ aggere , - à. la
pointe de laquelle.il eft bâti.
Arauris juxta Agatham , fecundum Baterras Orbis finit,
L ’Eraut qui pafle à Agde , vient des montagnes qui
font à la partie feptentrionale du Dioeèfe; d?Alais fur les
confins du Gevaudan-, & l’Orb qui pafle à Beziers:, des
montagnes qui font fur les confins du Rouer guè 8& des
Diocèies de Lodeve & de Beziers ; mais Pomponius Mêla
comprenoitfous le nom de Gebenna toute la chaîne de
montagnes- qui s’étend; depuis l’Albigeois jufqu’auprez
de Lion, comme nous avons vû que>Strabon leseomprq*
noit, toutes fous-,le nom de Mont Cemmenus. Aujourd’hui
la plufpartde ces Montagnes portent des noms différens,
& celui des Cevennes eft rené aux montagnes du Ge-
vaudan & d’une partie du Vivarez. x
Atax ex Tyrenaomonte digreffùs. L ’Aude prend fa fource
dans le Rouflillon des montagnes du Câpcir , qui font
partie de Monts Pyrénées,,
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-- D W L'ApÉPÏGtlï E d'O'cv Part 1 Châp. III. I
Lacûs Ruhr e fus. Doit-on entendre par ce lac Ruhr e fus
où ;PompbniüS‘Mei^ilit que M àd | fe jette , l’étang de
Bages, Pemac è Sigem \ - où fe jettédabtanche de l’Aude "
qu’on a fait, palier dans la Ville .de. Narbonne -, ou bien
l’étang de où va aboutir le dit naturel de cette
RiViere ? Cette queftion n’eft pas facile à décider , '&
dans le fondelle n’elbguere importante. Mais je croi pourtant
quec’eft de l’étang,deBagesPeiriac & Sigean, que
Pomponius Mêla a entendu- parler: i 9. Parce que cet
étang eft grami, fpàtiofus admodkm, comme Pomponius
Mêla le' dit du lâc Rabrefus , au lieu que celui de Veifc
dres èft beaucoup plus petit, 29. Parce que ceeétang dont
l’embouchure # formoit le Port de Narbonne^ étoit beaucoup
plus connu qub celui‘de: .Vendfes. 3®. Enfin parce que
Pomponius Mêla parlede l’Aude qui pafloit ài-Narbomie ,
ubi Narbonem attingit, & que cet Aude, ou pluftôt cette
branche derl’Aude ^ vafe jetter dans l’étang de Baees.
Peiriac .& Sigean;-; . , ^ 6 *
Leucata. Leucatei II paroîtque ce n’étoit alors qu’une
rade fans aucune Ville. Littoris mmen, dit Pomponius Mêla.
. : Çflfa'lxfins. Sàlfes. La Fontaine'^ ou pour mieui dire
les Fontaines falées y dont parle Pomponius Mêla , fubfi-
ftent encore. ï
Juxta campus ,&c. Cette defeription eft exaéie& (^; conforme
a l’état préfent des lieux : mais on trouve la même
chofe dans prefque tous les lieux marécageux.
E terri penitus oriri, quittée. J’ai fuivi kcorreaion d’Ifaac
Vbflîus, aù lieu qu’on lifoit a u p a r a v a n t penitus erùi.
On pourra voir (b) ci-deflous les raifons, qui autorilent cette
leçon. - - : ■ • . ...
Or* Sardonum. La côte du Rouflillon étoit habitée par
les Sardoues, & l’intérieur du Pais par les Gonfuaratmi j
comme nous verrons que Pline le marque expreflement.
Eiij
* Onl’app<JJe au.
jbiiid’Jiaî'Je Grau
de ta Nouvelle-
V[oy«5 çi.
ideilaijs, part. 1IJ,
chap. VIII.
Chap. VIJI,