(*) Pfeudolj Aila
i.Sçca. i|
{£) Origia. /i£. g.
<*ƒ.?.
D’Herbelot,
Biblioth. Orientà-
tale » aux mots.
Ekhtelage 6c Sikir.
5 2 0 M e m o i r e s p o u r l ’H i s t o i r e n a t u r e l l e
treffaillement de l’oeil droit eft annoncé comme une marque
d’un bonheqr prochain ; & dans Plaute^) un efclave
qui promet à ion-maître de. lui procurer- l’argent; dont il a
befbin, ne lui.donne <ÿautre garantie de. ce qu’il promet
queffe treffaillement dë fa paupière.
Undejfcam ne(cioi ^
Nilî quia futurum eft., ita fiipérciliatu falit. ; * -
Comme 6n àppelloit en grec çe treffaillement des paupières
j-nd^sç , le préfage qu’onj?en-titoit,skppe.lloit^aufli
ytjpurjt* Omen palmicum? fuivant SpidâSv Q%et©n4if
dans la fuite le même privilège aux treffailletnens des autres
parties du corps ^ & la fuperftition s’aeçrut enfin^a un tel
point, qù’on donna un nom particuljerWcëux quipréten^
doient fur „ces mouvemens prédire d’avenir. S aïifatorejl^
jg f f it Ifidore , qui dumeismemhrorum quoecunque
partes faliertnt ., aliqùid Jtbi '■ cx 'màc profperum feu
trifie Jignijicari proedicunt.
Cet entêtement n’eft point encore fini. JLe.trfffaillemeht
de paupières , qui n’eft qu’un leger mouvement convyk
fif des mufcles -de ces parties , ou un battement1 un peu
plus fort qu’à l’ordinaire des artères J, & qui par copie-,
quent n’a rien de dangereux , .ne -, laide pap de réveiller
l’attention de ceux qui l’éprouvent. On l’appelle le rxt
en Languedoc, & à Paris la, petite Jouris, : Et le peuple
croit pouvoir -en tirer des préfages en bien ou.en maf J
fuivant que ce mouvement fe fait fentir dans }es. paupières
de^ l’oeil droit, ou dans Celles de l’oeil gauçhe.
; Cette forte de fuperftition eft encore plus-commune en
Afie qu’én Europe. Les Mahometans (r) obfervent feru-
puleufement ces fortes de treflaillemens involontaires de
l’oeil, des paupières, des Mvres, &c. qu’ils appellent en Arabe
Ekhtelage & en Turc Sikir. Ils ont fur cette matière plu*
fleurs Livrés, & un entr’autres fort célébré, intitulé Ke-.
tabal Ekhtelage , ou Elm al Ekhtelage , qui traite des
préfages qu’on doit, tirer- de ces trèlïaillemens , & qui
marque îes'.differentes prières , qu’il faut faire, félon les
differentes parties du. corps, ou ces treffaillemcns arrivent.
". j d:e I/â n g u ê u û c i TarnEtE\Ghap:ï <VW.M & r»
On attribué^mlmet^t Ouvrage un dés douzfe pre--
miersTmams Me la race dWi.Tantviheftf vrai- que" les
fables des plus •grdflieres né manquent jafnâisMe partifari^
pour jës'apptiier.! Xdullum\^b)tam impudens Mëndacktteuefi^,
tiïpefie "csa fieaÉi jng
Enfin la trorftéme efpèce de rprëfogej^étdiu l’Eternaea
ment,£Stéruutamentum , que Jes' Grecs .Rondins
eftimoieni peureuxs où malheureux , fuivant qu’on-ëter-
nuott^ à droite oy. à, gauche.*!Plutarque^ rapporte que
le Pietfe j»quf faif0itsua!ufae®^G©folen^âiâpaiït la feataftle
,déÿakm»e/,a|réditx^ Themlteclë fiaum
qu’il entendit éternuer- dujMcôtéMroft^.pendanrle facrii
fice,*.*& perfonne n’ignore'cfet que lignifient-ces motfc’M
dansiGàtulIë jî-
| r:Dextrain ftemuic ■ apjkâbâtiQtiSnji b|H
s - C ’étoit pour d é ro b e r les* mauvaispr^fages,, qu’on crai-
gnoir des éternuemens, ûulpdÿr hateAêg p é a g e s hem
reux qu’on croioit .pouvoir ,en tire r^jp ’opaypit accoutumé
de faire .des-voehx'poar ecux;q.tii Élërhuoiént.î-L’Eh>.
pereur TS f e egardo-it çdtte p r é c a ffio h C b lS fi né-
oe ffa jré^ u ’d trouvoit- mauvais,, qu’on' ,p manquât â'Jon |
iégâEd-ÿ^msme-: en.MQitum.i - Edr^emMamemis z'fahtamur,
hommm , in kiehnnime^fgMfèj tradmt, sf
< Quant a préfent je de f^che.p!ërfbnne’,; qui sfavife de
q^oajéfërnfeftMjthais la coutume
.de faluerj.cepx dji- ét.erri.uenï &^. de. fermerr4fes(.Voeux
pour e p ^ ffubfifte jçne.ore;yfi&: fart 'mêmfe partie, dé;:!»
, .civilité rd'RUS ffefqugijrçutef :d’Eur^e> ? 3 ; s
V I , ; .
t)eFamknçn jÇuperfiipieêfe Jt émtfir ou pêfcet tes ■)ioâpùh
< î M p A a quand elles (jSrit ‘vuides. h '
feviyéntîtr^uvé eh Languedoc Avecdes gens,
qui ^voient uhe attention fupefffitieufe âoemfer 1^ q§.
V V ü
(a ) Giafer hea.
Mohammed el Sa-
dik. Idem, ibid.
F (?)Plin.mtural7
•hiftot. lib. 8. cap.
sa.
!,..MTb Th en iifi® . cle.
^*Ep%rA.. 4}.
; Ve) ïfflio t .'ii8 ta -
pa • Idr. . cap. z .