57° M*MOIre> Ÿour l’Histoire natùreiIl E
&'même jufgifà’Agde ; &- loutre.Orientale, depuis Agde
jufqu’au Rhône. i l
Dans la première, il n’eft point arrivé de changement,
ou il n’en 'eft arrivé que peu. Le Promontoire Aphrodt-
ften , connu aujourd’hui -ioiïs' le^nomvde Qtp'de Creux,
S’avance encore1 daiîsda mer de- mêméqUe du rems de
Strabon: l’Etang.& la fontaine deSalfes font à‘ iai^rïîê-
me -diffance de'la mer, que du tefes- dé Porriftonius Mêla :
Collioüre , en latin Caucholtbemm , %ft fur 'le'Sbord de
la mer , de même - qa’au-feptiémé ftécle , où/pon*'commente
d’èn parier : Le Pgrt-Vèndres^ , PortuiVeneris.
eft encore un port dé/ mér, cô^medl l’étoit dadsQeiîé-
cle de Pomponius Mêla : Enfin la' diftâiïce de la VîUe de
Narbonne à la mer eft encore aujourd’hui de i a mi'MçS '
ou de trois lieues ^fedarmême par conféquent que Pline
l’a marquée dès le premier fiécle de PEre chrétienne/ *
ïln ’en eft pas 'de même de l’autre^partie’dé/’cesédfèS,
où-fout fembte indiquer qu’il s’eft ‘fait’de ’grandsfàtf er-
riffemens; & que Ja mer 's’eft freâuêb'up fêtiréé.’.ÿpmme
Cetre queftion eft importante & qu’elle, n’eft pas fans difficulté
, iFeft néceffaire d’examiner en. détail les diffèrén-
res-preuves , que lautôritédes anciens Géographes, ou
l’infpeÊtiomdês-lieux peuvent fournir,
i. i ° . Strabon ( f dans la description qu’il fait du Golfe
de Leon, qu’il appelle Sinus Gdhcus ; remarque d’abord
que cég golfe s’étend depuis un Promontoire confidérâble
qui eft au couchant, & à. eeàt ftades, %u ■ quatre lÉpés
de Marfeille 7 -appelle aüjdufd’huf7<? Cap Couronne' juf-
qu’au Promontoire Aphroàtfie» dans les Pyrénées édn-
hu au jour d’hüi 'fous le nom dé (&ip dé Creux ~ Après' qu’oi
il ajoute , que ^ ’^ f e eft partagé en deux autres golfes
plus petit? par la'montagne de Settc>A/<vw Sigius; &-par
l’Ifle de Brefcon , Infùla B lâ fy f qui eft auprès de éè'tfe
montagne -, que le plus grand décès deux golfes1 eftxe-
lin ^ ^ le RhôfteHfejetteàSt que Pautre , qui eft du -cSté
des Pyrénées, eft le-plus' petit.
' Gela fcul devroit décider iRqueftion , car ç’eft aiijpüfî
d’hui tout le -contraire : le golfe du côté des Pyreûées,
qui s’étend depuis Brefcon jufqu’au Cap de Creux, 8e qui
d e L an g do c. Part. II. Chap. . X I, 571
étoit awtEçiû^s le plus petit, eft aujourd’hui le.plus grantR
& le plus.’enfoncé ; & le golfe compris entre Brefcon 8e
le cap Couronne , qui étoit.^autrefois le plus grand , eft le
plus .petit aujourd’hui. ,-t^le, moins* enfqncé j fuppofé mê-
m£.qu-il mérite encore, Je nom de golfe, il eft certain
que cétte étendue de côte eft, aujourd’hui prefque- en li- ‘
gne droite»-.
2,°.^D.utenasdq Boropdnius Mêla-, le.lieu de M e* étoit
entourér de la mer prelquede toq§| cotez £,>,& aurore été
une ifle,,>'ii',cfi que dit Géographe,,) s’il n’avoi^ te, («) ©e fitu orbS
nu> ,au < continent .par,. ,une i e/pecê,* de levée. Mefm | colU&. îli~1- c*P-‘is | ,
mari pe^e undique incinéfus , ac nifi quod angufto uggere '
çont-iiienu ■ la.npeÊtîtur..ünftda,. Je^ veux ©roire -que, c’^ft dp
l’étang de Taur , qu’ilfaut^eqtendfo-e e que Pomponius
Mp% lemble:.,dir&' de la mais du moips.çeia| doit-il
fournir .unes preuve, ^ queuqet .étang s?eft beaucoup retire,
puifqu’il n’e-ntour^plus Mefe queqce; lieu îaR forme | ■
Skts^une, prefqu’ifle. ,
3q. Pline en décrivant /laxotq-de la Province.,,Nar-
j^pnnoife, qui eft .aujourd’hui compnfe d^ns le Eangue-
0 9 qu’il ÿ^vo« peojdq$ villes ,;.à,caufe -dpst.^ ^ çr,n^ ral,
étangs qui sjy ^tropvbient ; Oppzda.de fætepo^rara., prîjacem- f.df. 4..
tihus ftagnis,, A prefeg^ ^ s é taogsin/em.pêchent pas , qu’R
n-y>it dans.c^ais^lài plufieurs viftâ^i&4pîufteurs bourgs-
cotafid^aMes. Il falote dpnc que xes étangs fuffent autre-
fois pk&éteiacjt^î, qu’ils ne iont-aujourd’hui.
4°. 'C’eft^q qu’on peutdnfcre»!, ce femble, ;de la route
que les Romains tenoient de ;Nifeies à Beziers : cette route
étoit une grande demi-lieue plus haut que le chemiq qu’on
fuit aujourd’hui^ & cependant æàldieu d’allen aboutir à
Pezetaq^ | comme le .chemin, moderne , elle «âlloit
fero ou ST Piberi qui eft une .grande demi-lieueiplus.bas
que Pezériàs. Par-la pour aller die ,Nrfmesq^JÉf/^lo , au
liemde marcher fur une ligne droite , - on faifoit un con-
J t^ ir , ou »un arçs«dq.'Q.er&le > qui allongepit lq chemin
d’une groffe lieüè.' ïl y a apparence qu’on ne.s’étoit déterminé
à fuiyre cette route -, que parce que-'jes^étangs
occupoîent alorfe- la plus grandit- partie du chemin qu’on,\
tient aujourd’hui, où que du moins la plupart des en-
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