' [4] Vatigelss.
RojwS'qaes fur là
Langue Françoife ,
àa ta.èt'Sortir.
. [ i ] Franc. Pe-
trarchà, Del Triompha
itamore , capitule
4.
j; lit Alexandre Vel-
Intello , (on Commentateur.
Speron Speronil
Dialoge de lie Lingue
5 0 4 M è 'm o i r ë ? j Ê M i s-rtct-i -r e n ’a ï î u f . m l e - - ■
- Mario Equicola.,
D i natura d’Âmo-
re, gôlrwgwt&H ■
: Crefcimbeni -, j
Hißor, de la itolgar
Poïf. lib- 1, pag, 7.
éplii. l.pag. 87.
X a Peu de,tvçrbes neutresFpaffifs; dans', le; Languedocien
» La vivacité de l’imagination de ceux .qui parlent
çette langue, -les; porte à donner. de,^aftiori 3?|ôps-les
gerbes qui ont la forme aétive. .Ils portent cei%5 habitude
juiques dans le,-François il y_a long-terns - qu’on,'
fe, plaint que c’eft par la fréquentation de|j ^ fcb n s
que le/Verbe Sortir Ç a \ eft devenu aétif, que 'le Ver*
be Monter comrnenge «jg le devenir, & que le Ÿerbe, Tom»
ber l,e;deviendra, peut-gtre biem-tôt. ■■
• p°. C’efl par une fuite du- même principe qu’il -y I a,
dans le Languedocien plusieurs tours de phrafe plus vifs
& plus énergiques que dans le François-. On y dit , -pan
exempleÉ, pçrque' me'réncLio ., faut .que mé';}prouvoupuleu ;
e’êïl-à’dipe : Pour 'que, fe - me rende y-U,
prouve plutôt &e; Je.-vois ipêrue que Cgi -e-xpreffionsyé-
tabliffent peu-à-peu dans la langue Françoife',^- fe foiit
enfim adopter par ceux- mêmes, qui ayoignt • étg|i le%pre-,
mie-rs ar les condamner. On peut.^oir ce quia dit- .Vau«-
gçlas fur le Pour que.
Çnfin le Languedocien ,* non pjus> que Fran-,
cois, ne connoît ppint -cefte inverfiorj 4g mots dans qqe
rp|me. pbrafe, qui çtoit en ufage chez J^çs Grecs &; chesÇ;
Latins $-&.'§.£gp'jég3ïd l a . conftruétion dans -le Languedocien
cil abfolument la même,que dans le Frpiçpis.'-
Mais à l’égard des differens,-membres--, .pu paiîies^|unè>
même ^période, les inye'rfipns, font plus, communes 8c plus
hardies dans le Languedocien que dans le François, ce;
qui|vient,, ,àxe -que ^je çror eacqre^ dp 1% :viyatçité -de
l’imagination dans Je Languedoc ,, d’autant plus-que c’efl:
la nature feule qui enfeigne ces inyerfions au peuple de
• ce$tg province ,'i&. que -l’art ni
part.-.
Exi ijniffanqcçs .rédexions.fur k langue du Languedoc*
je, ppurrois faire valoir en fa*faveur le témoignage des
ÿEaîienfK#) , qui avouent eux-mêmes, que la. langue, ;,Ita^
tienne doit fon origine : & Ion accroiïfement a •la langue
Provençale , quîetoit la mêmfe.que celle- du Langi^doc fj
que c’eft d’elle qu’elle a reçu .l’art Oratoire_ &. Part Poétique
: Que Ips Poètes Provençaux ou ' Troubadpurs qn|
' “invente
ïî E L a nsg ü ED'é'e., Part. 1IL Chup. FIL ' *05
inventé la -rinîe H ôu Pont du moins introduite on
» dent; Enfin qüetces.EoëtCs doivent-être regardez comme
les rdftâiurateurs de la, Poëfie en Europe , & oommb
1er premiers modèles;.qu’on y ait eu dans l’art décrire ert
-proie & en vefisrdansdes Langues modernes.;:-Ces témoi-
gilages font .vrais ifelôriffiomQrablesÿsmaîs' ciesutemoi-'
gnages eh rappellant le fauvénir d’une prééminente-de- |
puis û 4ông-tdns perdue, ne font .quefaire mieux fentir la
décadence, oùfeettb langue; efit enfin tombée.
'-^Gë|êhdant malgré , eetüé .détfedence,* mlangue du Languedoc
fe conferve encore :(telle qu’ellfit^, été* dans lès
fcems les plus'»glorieux pourîelle. Lef fait ..paroîtra fingu-
lier, & il- n’eflpasi ,facdé, d’en,.»trouver■ larcsEufe. Ce n’efl I
pas du-moms au génie des • Fabftahsifqu’il en .feut faire
honneur, ^si font'ifau contraire ’ vifs ch'angeans i
tranchons de-mot -, 11& Pont légers‘r ^ V a n a t e . Ce*
feroirplutôtïafe|>Publi'où cette«, langue eft fornbée^ Le
peuple , quand dîilâfyrïk <|ie>lkhqui( parle une langue^
ne s’àvifc guère d y faire des changemens. IMeïfoht des
Autet^Sqtqui enrcompofanc, cherchent^ mieux dire que
tfeuy quif jës»É(iat’ pfefcédés ; qui par ce moien difent autrement*;
on fçait qu’en poliflant toujours-une'langue ,
<)n 'P@x|énlie fouvent , <S£ qu’à toup, fui: "On r àltere ' tbu- '
foùrs. Mais quand la caufe en' feroit ignorée, du moins -:
fe faft, ne fç§uroit-il |tre contefté. ,
r«-J^-puyavppsi encore pliifieur^ ouvragés des anciens Troubadours
, écrits dans le X l ï . & le XH I.’ fietî|§ylt à"
peine la'langue’ d'ai« Ikquelle dis’ font* écrits', differe'-
t-elle; autant du langage qu’on -pa'rlë aujourd’hui , que
le ■ F^ncpis _gui etpir en ufage fous lp régne d e< .Louis
XIII. différé^ du François d ’àprefent. .Catcl, (a) qui a (d)Mtlnoîrcs
fait autrefois la meme obïervation , remarque qu’il avoir de.J’HjftpiK 4«
une Hifîoirè des guerres de Raimond le Fieu x, Comte de Ttu
lo f y - -écrite en laÀjragè Tslofain , 8c à fon avis du tems
même ^ par un partifan du fu fdit Comte , dont le langage e'toit ;
jfèmblable f.çeiui .qu’on parloit en \ 634. dans le tems même
qu’il écrivait, bien que ce -livre eût épese'cr.it T h ce qu’i l
fttrpit^ U y avôié■:.#lors plus de quatre ceti% -tj.
jre; qui prouve™ mieux le’ peu de changéménr qu’à fouf