3^6, E MO I R f e S POUR t ’H l S TOI R E N A T.URE L L E
G H A .R 1--T R E- . X . ■
B>me Mine de .Plomb ;pjrh. du Mm, de Barforr,, dam le
Diocïfi'd^Akàs:r.ÿ :
E t t e Mine eft au .pied d’un coteau ou d’une pe-
_j tite montagne y dont le penchant eft couvert de vf-
‘ gne^ & de:çha,tmgxûers>. aurNordrOiiièft ^.à:un qüarfc de
lieue du-lieu de >0ur&rt) Æoinnk? oïï y aV^a
un grand nombre d’endroits aflez près les;misses autres^
& «F*0** ÿ a fouiflé tcHjjours aveefe maneduccès , ft y a
grand lieu de croire que toute la montagne eft de* la;m|‘-
feé nature y& qu’on y trouveroit prkoub:<feda mine dp
Plomb, fi on prenoit la peine d’y travailler férieufement;
mais,'ce travail eft abandonné &dà!'fafttaifie. des paifans
du hpu t :qui me s’en occupant?que: quand»ik n’Æ t ien
_dfe pus’ utile p fiire-i :
^E n commençant à * creufer dans- cet endroit „ m trouvé
d’abord trois ou quatre pieds de terre médiocrement fer-
tUe, & fous cette terre fc prefente un lit d’u&e roche
vivfe, dure ^ grifâtrey8c âe l’épaiftèur d ’environ deux ou
trois pieds.
On avoir accoutumé autrefois de faire faut^rse rocher
par la mine , »niais là cherté de la poudre , & fur tout
la difficulté d’en avoir dans les Cevcnnes, ou lès fréq'uens
foulevemens ne permettent pas d’en confier aux paifans,font
çâWe» qu’on emploie aujourd’hui un moien fun peu plus long
mais auflt beaucoup moins éher. On allume un grand feu
hir le lit de rocher yapr&tl’avoir décoüvert , & on entre-
tient ^ fe u jufqu’à ce que le roéhet fefohdé & s’éclâtte.
On'achevé enfuite de^défachef-à coufe % V â $ ë t s ,ce
qui feit déjà fele & ébranlé ; & s’il arrive que krfeu ri?ait
pas pénétré aflêz avant la première fois, & que les fentes
.ne s’étendent pas' dans toute, fépaiffeur du rochér , oii
y revient Une fécondé &: une« troilïémè foifo-r4
On trouve foü& ce. rocher une cohche épaifle dè dgux
ou' trois pieds, d ’une pierre blanchâtre , brillante , un
de L a $t,gï $f.pfâG:T-PartrirII. -Ch«?;. X. y&m
peu . tranfparente & quifo ç%ffë.'ïfaciIementVGei;te pierre
ne forpjp point-une mafîe continue ; elle mfelée en, pluT
r fjei^rs^üd-rpks & paroît Jpre forpée de plusieurs pfoce§ difr
rinétes.^^
, „;;Ç’eft >entr.e ce^pieçes qu’on trouve 4a pine, dé Plomb)
Ellejéft;noire polie.,.pefant|fe -en, lïn-mot* facile
à. diftinguer xTaveojajpierrg ql^on^trouve. „Gem’eft
point par filqn^çopfin.ps.,qu’elle .y bft , cpmme
les autres jn4tau^: le.fo^tô/dinaix leurs^minesf
niais par, morceaux diftinâs de, différâtes groffeip.„
^So^.çette^pr^miçtqî^oucjae. de pier^.j^-illa^^’ <& de
mine de-Plojnlîtoêl^z ehfemble > ôn, i^qjïivpun, aufsg lit
de. rpcher femblable ^u, premier, quipn, emporte- de la
même-façon-; gs fppflÇÇ. fç^n^dit de»' roçher on trouve
ung mgpyelle, cojuche^e piertg^brdlanl-e mûre-- dp
Plomb comme la >prqq^èa 8c ordinairement plus, ,épai&
& plus 'abondantejÆomme on j etxquye encore, fou^.cette
f^cppdg .çquche uij autre .lit du njêmp -roghlf", ily a'appa-
j^eace que la même dilpofition-çontinue^ qu’eq.creufant
Qn^ttfju^roit^kernativetnent .dans dejtmême.ord re , & de
n^^pUes çouches^le pierre brjllmng ^de mine de Plomb^
& .de noy^eau^; lits dè rocher. Peutr^.|etmê)nê la. raine der
A^ctroit-elle^plq^riche, à rnefure..qiU’ell|ifçroit plus profonde.
:.tmais_ ordinairement on ne crçufe pas au-çieflpus dû
troifiénje lit de, rocher, à caufç.deja peine .qu,dy auroit de
retirer lets pierres , & Pop, aime naieux #àrgir la mine par
Qnen ouVrir une nouvelle.
l^Çetfe"diTpofttion^ de la mine donne lieu âe conje£lur
ter que dans, lès erçtre-deux dg^cps differens lits de rocher,
il.avcpiié autrefois d.e l’eau chargée d ’nne grande quanth
te d-e ^arties .dç, tgrrç, fort finps -,, & ;de beaucoup de
parties de . plomb : Que d’un cô^é4es partfos de . ferre fe
font unies enfemble, 8c ont fait la pierre brillante 8c à
demi tranfparentes qui f«R5>lk
çpmme l ^ Saass pluie qui s’eft chargée de parties terref-
très , en pénétrapl à tçavers W | et f ef y f t ài f o dans
Jès cayernes où elfe diftijjdgoutte à goutte, en des congélations
brillantes wefqueti^^ar^ntès ; Quedèl’autreSté
les parties métalliques de plomb )Xp réuniftant de même*