A f R M e m o i r e s x ç iÿ p l l e
\Dtf?, 4e Doujat. On 4tL-^ns le ^âsjianguédoc True
dans la 'mêrfiè lignification^ 1
H ^ . •*
Il paroit des deux:' aémîëres Tables,, qu’il relie moins'
de mots,dp l’ancien celtique dahs-'la langue du b£s;Lan-J
guedoc , que dans celle du haut Langùed®é&£Ap'pâ3:eàn-
jnent que la J^qg^^^tine ,*» qui ' k anèàfatij,M^j^gla ^ ^
dafts lesGaules , devint plus' commune- & plus' Familière’
dans le bas' Languedoc b à quoi plufieurs caùÆS‘>^>d%pûr
contribuer ÿdà ^coeimité de la Provence, & de* l’Italie ;
le, pairage.v;prefque, continuel des R Qmdmftd qui t alloicne
en Efpagne, ou qui en revenoient ‘^tfe-tpiit le? câfenie%
.Romaines ^établies en nombrç ç^an^îé bas Lan-»
guedocf, à-Narbonne-, à îjldfmès* -à'Tfëzféps Wc,- l'An
relieje ne pretens pas gar^ptir^quç tous les, mots,
rappot tcz dans ces Tables, loient ycEitablcmtnt cçltïqubs.*
Quelques uns'pourraient bien venir-de motg latî'iïs^k'îrê-
memerit' -défigurez, ife-iby- en a d’autres ; qui feteouvaiM?
eoe ufaggdanp Franç^ , de meme' que’ danMe Lan--
spredocièn , -pourroient Wjtç François ^cxïl>i dut uudçl*
qües d’origîneS;
C E A Per T K E y I, ••
Des coahge'mens , dpuê~ ta domination des, Romains,'r des,
Goths ér des Sarrafins ,- à fthfèffvTrnëÈt ^appvrfétâ dans
jta Langue^eltique ^ epdon xtarléwigÿpairepiept- 4an$
le Languedoc. :
originairement y ééüit - k langue--Geltiquè'- j M§j -peu qu’il
relie de ces mots doit prouver que cette"ancienne1 langue
y arçi;coextrêmempnt• altérée., G’çfl de l’inif-pdq^lion 4e la
.languelatin^Pcômgié on yiènt-dè
mens font principalement Venus! Les Romains aùflT hapi-
Tes I èoideryer qu’a conquérir , faifôiént ^ ‘jcorlfiller "une
-Dataeftopéra, ut Civifajimpcriofâ nûn’&Iùrn jugain , vfrum etiara Xmguam
t fs j^ ^ ^w Jfen ti^ s ,|« i^ e ç i(^ ||oc ie ta tiS in ipp n ^ t,' ’Augi^ftwffîÈBÊ&**p. 7,. jDe cïvitmt i>èi. ' ”‘- PtK
DE.iLAÆCT.EDQC. Part. 111 Chap. F l. 4gn
-partie de^leur politique , à communiquer aux mations
qu’ils avaient fubjuguées.;.deurs moeurs , leurs loix^ leur
. langue | &c phez^eiad,, dp mnpien le^plus fur de s’atta-
. ch er-dp&;. différons peuples t fournis fadeur empire, étoit,
l’art qnt’ils avaientss.dlen:-' faire ;des Romains. ‘ Par cette
« (àgetfeondutteffé latin devint familier dans la Gaule Nar-
d|&hnoi£e,y quandrils em furent les maîta?^, & les habitafis
de ceçt.epp'rpyinGe feyirent MemtQt?jef%état de .partager
5 Jesi avantages deTltaliel,. »fuivant île-1-témoignage de P l i -
new On téfeonn’oîtieitçpte^daQSila kngu®fcdu Languedoc
le.-foin,que des Romains) prirent, autrefois de la former.
Leur empire. n’yH a duré qûfenvjronH y,b®j.ï; ans : il y’ciï a
près 4e ^ g jg qu’il, y eft détruit j & cependant la langue
> qu’011 y< parle .encorea, une. analogie- parfaite - ayec le
Jatin , du moins e» a-.t^l||u alitant .que l’italien même.
: Je-n’ai, gard'e dél.ypudir entrer, dW un .long' détail dé
. preuves dur cet arricléspGèh'xfJc qui Ja-lanÿé dm Languedoc,^
» Gonnùe: yin’enJçauroient doutera Sc pour ceux
à qui elle ne l’eft pas, les..^flexions fuivautes peuvent
fufiire?pbiîr'les;en cqnyamf^f. -,
- m Lç-fond de cette langue ell Ig l^tin. A- pdne y a-
t-il un trentiçm.e id^'s.mots.qui fonff èn- ufage en Langue-
. 4qc i & fur-tôur dans lebas Languedoc-,> qui n’en.viènrm
v P5S| > ^dope q® ne *fente.pas, l’originç.malgré lès aJb-ér^-
_ piqps que lettefns.a apportées.
-s- II. On n?exprimaiî ,point-,en latin les pronoms , qui
! ery^en.t,tde, nominatifs.*,au^yyerbes,, comrrie-on?les. exprime
emFrançois.-On diloit’par exemple , amo, ‘usdebat)
-ÿpçimus , ventent,, m lieu qu’pu ;fpançois ton. dit ’paime ,
voioit , nous avons< fait, ils viendrontt L ’ufgge du latin
s’elt coofervé. dans la langue'du Languedoc ? où l’pn dit
atmé, wjie\ , aven fach , vendran 9 faqs exprimer lçs
, nominatifs,,,
é 1 .HT*, Les. Romains ne çonnaiffoient point l’ufage des
participes auxililiafres , aiapt ou étant , fijGq^rnodçs
■ & fi . communs-dans la langue Ffançoife , où I’on-.dit ,
, par exemple , aiant pai^e' , aiant fatt, étant arrivé , étant
i couche-.. Om'ne cpnnpit-poipt non plus cet ufage dan§ je
L&Pgüçdoç 7 &.l’on ufe dans cçs oeçafions' de circoniocy-.