É É H | M .E M O I R E S P O U. R I ^ H r S T .© I R E N A T vU R e l l E
dant lequâ la?©haleur eft foible & te.beaeiîems'phs rare.
VI. Mais c’eft ‘de Inféconde des-'caüfes que nous avons
•rapportées, que dépendent les variations journalières; qui
font que ce Vent.eeffe le jour & ne commence à fouffler que
h nuit. Pendant le jour l’air du dehors, échauffé & -raréfié
par les raions dufbleih, contrebalance-* & ^rret'ë la
fortie desivapeurs:, quirfe prefentent -aux foupiraux;,,&
par ; conféquent afFoibiit oufupprimede.vent que ces va-
peurs formeroient. Ce n’eftque vers le foir que çés. vapeurs
retenues; & multipliées .dans, les, concavitez *d,e la montagne
, l’emportent enfindur Ja reflftance.de Paimçxterieur,
qui commence àfe condenfer par Baproche de-Ja nujty,
& c’eft alors auffi que., ces vapeurs , en ^s’échappant commencent
à produire un ~Vent>£enfible / qui fe rejifoJtce
cnfuite pendant-la nuit 7 à mefufe que l’air continue^ de
fe refroidir. Maisenfinxresvapeurs prefque épuifées?£bnt
arrêtées derechef - le lendemain -par la.raïé%éion p,ou-
r velle qui fumént dans, l’air ^au retour du foleil/:8&de
vent difparoît pour lors de.nouveau ,= pour recommencer
de la même maniéré la nuit fuivante^ Cdmmedes chan-
gemens jque le coimS: journalier du -foleil „caufe dans- la
raréfaction de l’air, iiiiyent .un ordre confiant* & taulier
dans leur viciftitude , les .variations quejçe-s çbangomens
produifenti fur le vent de Pas , doivent garder de.mêmè
un ordre fixe & périodique ; & e’éft auffi ce que les *pb-
Xçrvatiorfs | juftifient. , ;
i VH-, Ce Vent,:eft froid dans l’été f II port de çonca-
vitez qui quoique plus chaudes.en-été , qu’elles ne le font
en hiver, le font pourtant-moins-va ...proportion que la
•furfacer de la terre <§ç que pair, qui l’environne. Gç/Vent
doit donc participer de la même température, paraître
-par conféquent en été ■ moins > chaud a ou ce qui Revient,
au- meme , plus froid que l’air extérieur, >
VIII. Ce Vent au contraire eft plus temperé en hiver,
que Pair extérieur, & il empêche quand il fouffle qu’il
ne fe forme de la gelée blanche dans le vallon d£ Bïaud.
^C’eft qU alors leSiConcaviteZ i «lloail fort, font plus chaudes
.que- la iurfaee-.de, la terre, & que Pair extérieur,
quoiqu’elles le foiçnt. pourtant moins que dansl’é t é &
« d e L angue'dm m m //. chap. ix . $j$k
par conféquent ce Vent >',<gui eft au mêmedégfé de.cha-
-ïeurdéit être plus chaud auffi que. l’air -exterieur , & empêcher
la’-production' dèla gelée'blanche dans les endroits
;qùi|;fôuffle.
-Ainfî ce Vent qui fett’à! rafraîchir le-vallon de Blaud
en été Tertàl’éehauffer •ai--''-contraire en hiver. Il y- entretient
par ce?iinoien une temperatüré prefqueruniforme ;
& par-là bien differente ^,#é^celîe des lieux d’alentour,
où l’on éprouva lés changement de-tems‘lès-plus frëquens
& 'les plus extraordinaires. IDchafie. en même tems dû
Vallon lë$ Brouillards qui poùrrofent 's’y former , & les
mauvaifês exhalaifons dont Pair pourront |%re. chargé.
C ’êft par ces moiens qu’il - qoittribu'à|Lf/la' fertilité de
-■ £e «Vallon y-qui afeondei en toutes fort® djatfbres fruitiers ,
quoiaufôtkns un pais trés-froidr-Cteft^par-là auflî qu’il procure
la fa'ntéi'1 'SMlaVlbrigte .viêxde ceux qùi'^habite'nt-,
•dont plufîeurs atteignent -la centième-, année f%ns infirmité,
& dont quelques-uns* ont joui d’une vieilleffe vigoureufe,
jufqu’àp^cent, onze & .cent dix-huit ans y-ainfî. qu’il »étoit-
•juftifié par deux exemples a'fïez receïis en i . Idrfque
j’y fus;
Les Vènts dePefpece <de celui qu’on vient de-décrire,
he fontfSs çàjM*s.,<Tel étojtvl^îaptïefois celui quifortoit /v Diodofe je
du cr'èux du. Mont Parnàffe , par un trou renfermé dans Sicile, hb. 16. cap.
le$an£tuàke du Temple de^Delphes ,• &-que la Pythie a>*Strabon Ge0_
affile fur - le fateré trépied, qui le m u s t^ f d evo itj^ l^ ^ ^ fc^ ^ S ;^ y
voir, à s q u ’oa croioit, pour être* en état de rendre " Pfutarchus.D«
deVi?oracles. Tels^étoièat‘.encore-^) ceux qui- s’engèn- ° ’ac" 0TUm tfec'
drôient dans - certaines-.cayernes, ‘àuy -rapport de Pline ,
d’où ils fouffloient fans' difcontinuatîorii?séir»e fine , dit-il, (tyHiftor. ni-
•fêentb? générant jam quidam Jpecuft Tels font aujourd’hui / / / i,b' 2“ c**'
ün grând^nombre de Vents îbuterrains, qui fortent des
fentes-de plufîeurs montagnes, & dont on rrouye beau-
edup d’exèmplêsrdans les Auteurs- modernes: i
' I. Le P. Kircher rapporte (|j)| qu’affez ■ près'de Tèrtu'.'ù («j'ManJ. tab-
fort un vent froid' de quelquesTentes. de là mbntaghe fur ltb'
laquelle la petite; ville de* Q/?>eft bâtie Que .^ce^^ènt
foüffle principalement en été : Que les habitans de. Cefi
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