2 d M ewloi re s p o u r l’H i s t o i r e n a t u r e l l e
tUt-Ü , fupermuré fit tim. eft , quod ab omni mundo commet cia-
fufcipit , & prädtöhe civitatif Treveris , tunt Galliarum
Aufpne quivivoit peu deitem&après,
(4) De Claris ( a.) ,eo .parle de même dans les vers d[u’il.-a faits fur - cette
urbibuSjwf1» de Are- y if ig *
&** r- ' ■ Pnecipitis Rhodani fîcinterxifa fluentis , t
Ut médiàm faeias navali pottte plateam,
Per quem Romani cômmercia fufcipis orbis ,
jgj *J^W:cobil^^V p8pale5f4ueaiiqs & mèenia ;dttas-j :
GàlKa queis fruiïùr ,greinioque Aqiïitania lato. •
... Enfin-on trouve des éloges du commerce d’Arles encore
plus magnifiquesdans la Contention, queTEmpereur
Honorius ( b ) adrefla en 418. à Àgricola, Préfet duPré-
(i) Apud Jaco- toire des Gaules. Cet Empereur ordonnok'par cette Cori-
bum Sirmundum, ftitution * quel’Affemblée des fept Provinces méridionales
•n ' des Gaùlcs , la Viennoife * - les deux Narbonnoifes-, les
,47. deux Aquitaines., la Novcmpopulame .& les Alpes mantimes,
fe tiendroit à l’avenir à Arles ; &-c’eft à,cett# oc-
eafion. qu’il, relevoit les avantages. ded%fimatiomde-cette
: Ville , & l’étenduë de fon commerce. Mais lqst|chofes
ont bien changé, de face depuis la décadence de l’Empire
en Occident, & il y a long-tems que- Marfeiile a profité
du commerce qui floriffoit autrefois à Arles. ;
Que coulent le ’Rufcinon l’Ilybirris. La Riviere de
* Tanta efienim loci opportunity, tanta efl"copia commerciorum, tanta
illic frequent ia comme annum, ut 'quidquid itjquam’nafcitur / illic comtno-
dtùscUftrahatur. Neque enim ulla Provinciaita pecufiari,
citate Utatur, ut non hac propria Arelatenfisfoli pridatur eJfe., ijß?CundipUs.
Qmdquid enirn dives Qriens > quidquid :pdorat,us Arabs , _quidquidde,liç,à~
tus Affjriqs , ejuod Africa ferttlts , quodfpectofa Htfpanta, quodfdr fis
G allia , poteft habere praclarum , ita illic ajfatitn éxuberat, qudfi ibi nafi
cantur omnia , ’qiïa ubique confiât effë magnifica. fam verb decurjuS"' Rho-
dani , & Tfßtvtni recurfus necejfiîèfi- , ut vicinum foctant ac penè conter-
pnnum ± vel qualifie praterftuit i- velquçd ille circuit
Jofèph-Scaliger, Aufomanar. heilion. hb. i. cap. 24. a attribué çpttc
Conftiuuionau Tyran Gonftantin?(qui-,io9? l’EtTipire d’Honorius fe fit
proelamer iEiripereur par l’Armée de la grande Brejagné,,& qui s'empara
d’Arles. Mais Si rmpnd - dans Jes Notesfùr Siàoàiuï ApollinUris a prouvé
quelle étôiï’de I’EmperèiirHoHoriiï&j!'
de LAN^tn^.Dî0 G: Part. 1. Chap. II. ~ n
Rufcinon s’appelloît Th élis. Ifoye^P ompomus Mêla ci-aprez,.
Aujourd \i\11\afThel ou la Th et. lu Ville de Rufcino étoitbâtie
fur cette Rivière à l’endroit où eft aujourd’hui la (a) Tour
dé Roujfillon , qui en conferve le nom., & qui l’a donné* au
‘Comtéde Rouffill
;Pour la Riviere - d’Ilybirris l^/elle. s’appelloit autrefois
Techis , &( aujourd’hui la Teçh. La - Ville d’Illiberrisétoit
( bâtie fur les-, bords', :à'^ l’endroit où eft,-au jour d’hui la Ville
d’EIne. On voit-par-là que -ces deux Rivières avoient des
noms, propres, mais- qu’on les défignoitfouyent parlëiiom
des: Villes bâties auprès. G’ell.ainfi que Polybe appelloit
la. Riviere d’Aude ‘Narho , .au rapport i & ^ ’Athenée,
parce qu’elle paioifà.'Narbonne.
: Il y . a près du Rufcinon , un peu au-deffus delà mer, un lac
di& une ejfyece de marécage. Il eil vifibîe que c’eft. l’étang 4 e
Saifes.'On verra ci-deffous (r)t:e qu’il faut penfer dé çes
poiffons, que Strabon prétend qu’on y pechoit en creu-
fant la terre.
I l Aude, fiOrb dr l’Eraut. L ’Orb > & l’Eraut coulent. du
Mont Cemmenus, comme .Strabon le dit, mais pour l’Aude,
il efl: certain qu’il vient des. Pyrénées dans le Capcir, 8c
non pas du Mont Cemmenus. Audi y a-t-il lieu de croire
que cette errèur ne doit, point .èap imputée" à Strabon, Sc
-que 'c’eft par la faute1 des copifles que le mot»;,^«? s’eft
gliffe dans.lç. ^.exte. Il paroît que ce Géographe • n’a-
voit fait mention en cet endroit que ,4 e l’Orb &, de l’E-
raut, puifqu’il ajoute que Beziers efl bâtifur l’un çfiAgde
fur l’autre.
p L« Ville de Beziers.’ Cette Ville efl appelée par Strabon
bi .a t e ^ a dans l’édition de Cafaùbon de 1 5S7. où l’Éditeur
remarque qu’on trouve dans quelques manuscrits
b a 1 t e p aÇ e cjjQî faut hre B a ï t^e p a ^’c(’eft-à-dire ,
Batera au lieu ^de Blitera. On a pû -aifément fé tromper* -
dans l'es manuïçrits grecs écrits en lettres onciales ,-3&prénr
dre un-iA poimMn 'V.à.caufe de la reflemblànce. Ainfi
loin de corriger ries autres Géographes .fur. Strabon, com-
; (4)^ Elle efl: à une
demie l/eaë:<lc Perpignan.
Valois , -
pag. 400. col. z. :
-( b ) Deipnofoph.
iib. 7. v;
IÖ. Xthap. Vlil. '