E M I N l i i
■ I h I
, C H A P I T R E X ..
Explication de ce qu’Etienne de Byfance & MartianusCapelU
ont dit. de la Gaule Narbonnoife.
i.
Explication de ce qu’on trouve dans Etienne de Byfancé»
(*) rzetïes, l"~p T i e N n é de (a) Byfance {b') Grammairien Grec
chiitad. ni. Hîft. |~*, avoit cpmpqfé un grand ouvrage dé: Géographie,
(î) SjM'das., in d’HMloire & de Grammaire , où il avoit rangé-par ordre
voçe e'p^/aoi»ç. alphàliétitpje-Iés d'oms de prefque toutes: ïes-villes & de
toutes ;les; piroyinees connues de ion terhs 5 où il rapportoit
fuf chaque article ce que ]&s Hiftoriens & les- Géographes
anciens en avoient dit ; & où il examinait enfin lés noms
Nationnaux , qui convenoienr à chaque lieu , t«.
Ë$riKj, Nomina gentilia, c^eft-à-dire les noms qui étqient en
üfage pour fignifier les Habitans de chaque different lieu.
Cet ouvrage fut compofé fuivant l’opinion commune
fous l’Empire de Theodofe le Grand , ornde-fes fils Ho-
noriüs & Areadius. Du moïffs paroît-il certain qu’il ne
fut fait qu’après l’Empire de Conftantin le Grand | puisqu’on
y j ^ | a i t mention jde la ville de Conftantinople &
de la tranflation de l’Empire. Il y a apparence qu’on au-
roit des. preuves plus pofirives là-deffus , fi cet ouvragé-
étoit venu jufqu’à nous en fon. entier , mais excepté quelques
fragmens qu’on a tiré de la- Bibliothèque de “M. le
(d) A Amfter- Chancelier Seguier , & qui ont été publiez (J) par Samuel
dua ut-4. 1069. XennuliuSjOnp’en a qu’un abbregé* fort court & fort mu*
tilé , où il eft difficile de diftinguer fi les -dates qui s’v
trouvent,font de là première ou de la fécondé main , fi
elles font de l’Auteur ou ,de celui qui a abbregé fon ouvrage.
* M. Hearne -dans (es Notes fat YHifloire ou plutôt la Chronique de
Guillaume de .Néuberri, Neubrigenfis, affûte , mais lùr un fïmple oui»
dir.e , «pi’il y a dans la Bibliothèque de l’Elcurial un tnanulçrit, qui contient
1 ouvrage d’Etienne de Byfance entier. Eoyezla, Bibliothèque An-
gloilê Tome FJI* pag% 1 p y.
Suidas
BvÇmaïTJô Yi,»
voce
d e L ang u e d o c . Part. L Chap. X. 129
Suidas nous apprend (a) que l’Abbreviateur d’Etienne
•s’appelloit Hermolaus , qu’îl étoit Grammairien de pk>-
felïion , qu’il travailla à cét abrégé fous le régné de Juf~
tinien, & qu’il le dédia à ce Prince. C’eft-làce qui npus
a fait perdre le grand ouvrage d’Etienne , dont oh
de multiplier les copies 7 dès qu’on crut pouvoir s’en
paflèr. il n’eft pas étonnant que dans-des fiécles où ilfah
loit tant de tems & tant de peine pour tranferire les. livres,
efti négligeât lesgros ouvrages, & qu’dn leur préférât
lès abrégez. C ’eft ainfi que l’abrégé de l’Hiftoire de Troge
Pompée par Juftin nous a privé de l’ouvrage de Troge
Pompée. Ç’eft:par la même raifon que Feftus a fait. perdr,e
l’ouvrage de Verrius, De verborumfignificationc jpoxx l’avoir
abrégéy&f.que l’abregé qu’il en avoit fait, s?eft perdu de
même ; pour avoir été aibregë encore -par Paul Diacre.
L ’ouvrage d’Etienne | tel que nous Pavons-, ,$ ) fut imprimé
au commencement chez les Juntes &: chez les Aides
fur -une copie pleine de fautes , & fous le titre de
*&«**»■ ?#epbanus de Urbibus, Guillaume
Xylaàder en dbbna èn à Bafle ürté'mdition'fbus
le meme titre, mais pltfstorreae. On doit à*Luc *Holfte-
nius des fçavantes Notes fur le même ouvrage-,■ qui pnt
pte imprimées in-fol. à Leiden en 1684. par . ms foins de
Rickius. Enfin Abraham Berkplius , Medeciiï Hollam
dois , avoit travaillé long-tems pour en donner, une nouvelle
édition \ & pour cet effet ilâvoit confultét plùfieurs
manuferits , corrigé plufieurs fautes, éclairci plusieurs dff-
ficultez, rendu à l’ouvrage fon véritable t;itre , qui eft
Zreip«rif tdrmd *<tr iwiTo/xw. Stephani gentilia per epitomenl,
quand il fut furpris par la mort. Mais c’eft fur fon-manl£
crit qui fetrouva en état d’être imprimé, qu’on a fait la belle
editibn d Etienne , qui parut in-fil. à Leiden en4 1688.
? comprend bien que dans un ouvrage tel que celui
d Etienne de Byfance, il doit y avoir quelques articles
Concernant le Languedoc. J ’ai pris foin de les recueillir ,
moins dans 1 efperance d’ep tirér des éclaïfciffehièris
pour la Géographie de cetteProvince , que parcê' -qu’il
m a paru que cés endroits avoient befoin eux-mêènes de
quelque éclairciffementv • •
R
ÈMM ïn
E p^OÀÂOÇ»
(b) Betkelius iM
Irifat,'