aaa M ém o i r e s po u r l’H i s t o i r e n a t u Re l l e
mais auffi font-elles moins fatiguantes,& par-là plus falutai-
résdans plufieurs oceafions.^ f
II. On y boit les eaux le matin à jeun à la dofe de
trois livres jufqu’à cinq ou fix. Ces-eaux font très-legëres 8c
paffént vîte fans fatiguer l’cflomac , mais ordinairement
elles ne purgent pas, ce qui prouve qu’elles ne contien-
nenrni fiel , ni minéral, 'ou- -qukîïeS'S-eiîL :eonâieimêiit^^>
peu. Biles, tiennent tout au plus le ventre.libre en ceux
qui fônt -aifezà '‘ém6iivoïr.^C'eft par les- urines qu’elles
fortent. On én éprouve des fuceès très-heureux dans les
maladies qui viennent des glaires' de l’eftomac , de l’épaif-
fiffement de la ji bile- &« de î’engorgemenr des couloirs du
foie, des: glaires ou des graviers dans ries -reins t ou dans
k veffie ,>de l’exulcèration des inteftins comme dans les
vieilles dyfenteriestr de lâ'vifcidité de la-- limphe Si des
embarras qu’elle xaiife dans Vies glandes*t->limphatiquesr,
enfin de la-faumure , de l’âcreté \ ou de l’épaiffiffetaent
du fang. -
III. J ’y fis emploier la douche dans les cas'où on l’emploie
ailleurs , & j’eus fujet d’êtrexontent de l’ufage que
j’en fis faire. Comme on n’y pratique pas'Ce remède , &
qu’il n’yjiavoit point de pompe deftinéë dêet-uîage, cpm-
me à Aix-la-Chapelle & dans la plupart des bains- des
Pais Etrangers, je fis doucher comme on a vû dansée
Chapitre précèdent qu’on.jiouche- à ■ Balaruc. Par cette
méthode: Peau tombe' avec-moins de force fur la partie
malade-, & doit par eonféquent agir moirfsieffiçacemen&,
mais ce defavantage paroît être coinpenfé par'l’ëffet- dès
frottemenes, qui augmentent l’a&ivité de l’eau & la font
pénétrer plus avant.
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d e L a N G u e d O C. Part. 1I. Chap. VI. 5 1 5
'"G H A P I T R E V I . ^ J - - J gfg 'i De la culture dl âedup répuration du Paftel ou Çuefde.
O U o.t qu e -le Paftelyîenne en plufieurs ,autres pâi|
de l’Europe fi?qn-a‘toujours donné la préférence à
celui de Languedoc.-Cleflî dansdë haut a-Languedoc où
lelterroir eft bon-, & fur-tout dans le.Lauraguez , qu’on
le cultive | d’où vient que i^a) du Barras l’a appellé l’herbe. Cf) Première Se-
Laurdgedfe. Le grand’débits 'qu’on en faifok autrefois en«* maipe’ *mr 1V'
richiffoitce-pais ^ce commerce > eft même encore âffez
confidérable , quoique fort déchu, ’ depuis : la' ’découverte
dè^lndigoiComme nniverra dansfia fuité.pîje né fçaï
fi la maniéré de"préparer!cette drogue.que je vais propos
fer, pourra- contribuer à, eh rétablir’ lkfage. -
Le Paftel ou kCGuefde eft une Plante« ^fleurs en,
croix , dont le Piftillé devient un fruif/epupérèn languette
& .applati- furies isebords. uCê- fruit s’oùvrênte|f*V
Ion» fa longueur; en deux pièces ,;ldans je creux defquellè^
eft. contenue une^femence ou graine wblongue. Les pai-
lans ont accoutumé de- diftmguer deux differentes graines,’
de Paftel , l’une woHette^ & l’autre jaune. Ils préfet
rent la violette, parce que le Paftel qui enlève^ a- les feuifc
les liffes & unies., au lied que le Paftel ;qufleve ded’autre
graine, /les. a velues * ce qui kit qu’elles fe chargent-.-de
p^ifiere 8c% de /terre que le Paftef en yaüt moins.' -Ce
Paftelj,S'appelle P.dfiel- Bout ou Bourdaigne-. ^
, On choifit pour femer leiPaftcHes foffésSfdès Châteauk
&jles champs les plus près delà maifon , parce qu’ilsdbrtt
mieux engraiffez. Il faut que k terre foit bonne , & fans
rocher deffous^ On* jette d’abord le fumier fur le champ,
après quoi on beche laiterie '& ’on la cffipofeïenplanches
4e trois pieds de large, qu’on applanit ^vec le rateam
Le véritable téhïs de femer le Paftel eft le mois de Fgf ,
vrier : Le Paftel qui en vient- eft plût-ôt mûr &meilleur.'
Cependant pour éviter les giboulées du mois»de Mars ,