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qui le gâtent fouvenfY*plufieurs ne le feniènt que dans le
mois de' Mars mêmë^quand lè mauvàïsJtèmVlcommence
à finir. rè
On jette: la graine fort épais fur les planches•préparées,
& on la cquyre avec le râteau. Il faut avoir foin qualid
le Partei commence ’à lever,- de'le farder & d’arracher
toutes les_hférbës étrangères : Et c’eft pour cela qu’on dif-
pofe le terreih en planches. La racine du Paftel devient
ordinairement dé la gröfieur du pouce & de la longueur
d’un pied ou d’un pied & demi.' ' Elle pique ^ c ’eft- â-
dire qu’eflè^s’enfonce perpendiculairement fans le di-
vlfer. Elle efl garnie tout autour de legeres barbes ou
fibres, ■
'•■ Le Pàflérpoufle d’abord hors de fèrre 'ëinq ou fixfeùil-
lës, qui ïe;fout-iennerit droites pendant qu’eMes font'vertes.
Elles' font longues d’énviron un pied-, &5 larges de fix
pouces. Elles* commencent à mûrir vers la S. « Jean. On
cbhnoît qü’élfesCoh't mûres, en cê qu’SlFés^s’afFaiffent &
qu’elles commencent'ràJ jaunir. On les cueille*alors- en les
empoignant bien près de terre ort-des^^ßpe’ en tordant.
On farcie enfuite'de nouveau le Paftel cé^ .qu’on
a foin de'réiterër à chaque réédité.
• -En Juillet , s’il ÿ a eü quelque pluie, on fait une fécondé
récolté : la pluie ou?lal féchcreffe l’avancent ou la Retardent
dé''huit jours. On fait cette récolté ^veoidês mêmes
précautions & cte-la même maniéré que la première.
A là1 fin du mois d’Août on en fait encore une • autre.
On èn fait une quatrième à;:k firi dë; Septembre ;& huit
jours après la Touflaints on fait‘da«’dërniérèiÆlle_eft plus
forte que les autres, parce que l’intervalle eft plus-long.
On coupe à cette récolté lè "c'olPet de la 'planté ,’Verèft-à-
-dire-Jè?4wu#- de ' la racine d’où partent toutes les feuilles.
Lé Paftel cpii- en provient, eft mauvais ,u.& cette, reeolte
eft défèndûë par les Reglemens. On âppelle Cé Paftel, le
Maroquin.
On ne fait que quatre récoltés du Paftel, qu’on dcftl-
ne pour gtaine. Dès lé . mois de Septembrè ;on ' l’abandonne
, & il forme;älörs des-tiges hautes de quatre à'cinq
piëds i partagées-en pliifieiirs branchés , & aont la fleur
P e L A N;^'U ED O^p'i Tari. II» Çhap. ifâl, J
eft jaune. On laiffe ce- Paftel fur, pied tout l’h iver \ &;ja|j
graine qu’il,porte n’eft mure', 'que dans de mois, de Ju in :,
dé l’anné^fuivante. On enconnoît la maturitéèn, çil qu’el*
le eft devenue noire & qu’elle commençe.à tomber d’élle-f
înêine-. j .} " '-r - ; _ tij
upjn,^e - cueille jamais le. Paftel pendant la pluie ni le,.]
brouillard. I l faut que le tems foit ferejn & que le fo le i l,
ait'donné fu r des feuiil§s$ Après Iaddërniere ré co lté 1 qn .
laboure dî’abord -la terre ;,on arrache par ce, m oien les ]
racines du i?aftel>,' Si-l’on y fentendu bléf fi l’on v e q t , j
ou bien on prépare la terre- pour,- ^ .n o u y e a u Paftel. ;
A chaque rgçolte on pprte,i|s feuilles au moulin à,
mefure qu’on les cueille , pour les écraferl&vfes réduire j
enpafte fine , où l’on ne diftingue plus"|les^qôtes.j .Cela
doit fe faire promptement, parce que- ces feuilles,^JorLl
qu’on les laiffe çntaffe,és, fermement^: fe pourriffent bièni-,
tôCaveo une puanteur infupportable. Ces moulins^, font
alfez îembiàh'les aux moulins à ,hutfte,-ou à^Tan. Us font
compofez d’une meule po%? de? chant, qui roule autour,
d’un pivot perpendiculaire , dans une vorniereciroulaire
àffezprofonde, dans,laquelle- on met Jq'ÇafteL, qu’on ylpt.
fairë broier. J ’en ai fait graver la figure. Planche^WI.
Efgjftre; r.- ■ j . . .
. Quand les feuilles font biqn écrafées^ & ; réduites,:«ep|3
pâtg fous la meule ,, orfren fait une pile’ dans galeries
du fnoulin / Ou en dehors à,flair ouvqrt. Après avoir bien
prèÙirèla pâte.,avec les pieds/. &: les; mains1, on la bat &;
on l’unit par-deffus avec la pele ; G’eft le Paftël en P île. .
ç-il'Sr’-y «forme par dehors une croûte , qui devient nqigh
râtréiï-Quand elle s'entrouvre-on l’unit de nouveau avec
beâuéoup. de foin ; autrement le Paftel .s’évente ^ & dl fe
forme dâlisdes crevaffes.de-petits vers, qui,1e gâtent.
«Après quinze jours.on ouvre le monceau de Paftel ; on
le broie ’ehtr ©lès. mains , & on mêle enfemble’; la croûte
le \dedans’.. Il faut même qdelquefbis écrafer la „crqute
avec .Une rnaffe pour la pouvoir bro.ier. -h
On fait enfuitè 'dre cette pâte> de petksrpains. ou pelot-
tesiÿ ondes, qui - doivent- p<sfer fuivant», les\ Ordonnances
cinq .quarterons poids- de table ; .qn; ferre. bien > cès ,pelot-
: S f iij