(a) Gèographîcor.
lib. 4»
Ç 3 8 M E M .0 I R E S PO U R L ’H i S T O I N A T U R E t I . E ]
cïenneté du commerce de Narbonne. Ce Géographe en
décrivant la Gâule'Ndr^iiae'i&'ÿ''lâx^ {a) hue à^te ville
étoit SPentrepôt de marchandifes ,Le piü&eônfrdérable. qu’il
Y eût aux environs : Maximum eorum, qu&. ibi lècôhum
font , Emporium. Il ajoûte un peu plus bas que e’étoit
le Havre*®? P Arfenal mamiirié des Arécomiques, ou plutôt
[J] Pag.#?-
rcJ De clarisg nfbi?
j>us, nbi de Nurbo-
[dy Dialog. ». Je
Virtût. Monacbor.
Oriental, enfp. I*
-Ȉ
(e) Ci-dolTuSiftgg,
iifz. 18-?.
t / jH if t . générale
5e Languedoc
des P P. Bened ®
Tom, i. par. 441»
Pentreppt du commerce de toutes les Gaules : ,/îre'eo-
mieorum ùausale dicitur ejfeNarboy quemreShits totirn Gaï-
lt£ Emporium diceres. Enfin après' Pavoir’comparée à la
ville de Nifmes, qm iétoit alors dans fa plus grande fplen-
deur, & avoir avoué qu’elle lé cedoit à. Nilntes par ' rapport
à l’étendue du gouvernement & à l’ordre de la police,
Il remarque que Nifmès étoit. à-fon tour; beaucoup au
deffous de». Narbonne, à ne- confidéner que l’abord cori-
tinuel. d etrangers;,: & la multitude de Marchands, que le
commerce yr-attiroitv Nemaufos 'hngeilnforiait ejt Narboney
J i peregrinam ér nemttantium.turka;mtoftfoâevep\.
Le commerce de cette'ville fe'fbutint jufques dans le
bas Empire. Nous avons vû fei-dieflîis'. {'b. ) ceî qu eh dit
Aufone , qui. viyoit .fous les: Empereurs; Valentinien' & '
Gratien vers le milieu du IV. fiéclè. Selon, ce BoéteJtJî
>5 Narbonne profttoit des richeffes' du Levant , de PA*
i> friqued’dela S k ile& . de PElpagne- :, & il ' fembiQit
» tpaB:'cqn.’éfofo qu’ea fa favédriM-on parcourut les mers
•» dans le refte • du monde. Le témoignage de’ Sulpicé
SevCre (^) prouve que ce commerce flonffoi t en cor e dans
. le;V. fiécle , &• que Narbonne eontinuoit d’être le rendez-
vous des vaiffeaax marchands dedlEgypte & de l ’Afrique.
Maigre les fréquenskhangemeris de Maîtres,où cette
ville fut expofée pendant les guerres des Gotfis &• dés
Sarrafins ; & enluite des Sarrafins~ & des François , le
commerce ne laiffa pas de $’ÿ maintenir ; &£ptte-troupe
d’Italiens, (?) HefotrÀ turba, qui, étoit à- Narbonne, : 8&
qui vint "an «devant de Thëodulphe , que Charlemagne
avait envoiefoâns la Province^ en qualité de MtjfopyiWfo
minicus, en 7^8. ne pouvofo , qu’un®
“ troupe' de Commerçaiis. On 'trouve nfêiùë encore’ plus
. tard des preuves du commerce des Hàbitans de Nar-
• bonne, dans la concefiîon (ƒ) queRaimond Berenger IV.
• D E J | , A M p i m :e ., /ƒ/. C h a p . j x .
Comte de Barcelonne , fit en 114 5 . aux Marchands
de cette, ville, d’un Fupdique^ , ^c’çft-à-dite d’un, Marché
public., dans la_vijle.de Torcqfé en Catalogne*'ayeç*'
exemption de tous droits $c tous péages; Et dans le
Traité d’aflneiation (4) “que cettç'ville 4t fèp 1 1 66. avec s , s.
la République de Genes , pour la fûre’té & la facilité duj
Mais.enfin les cjigfes changèrent de .»face peu-à-peü
fous -troifiême race-,de nos. Rois ; Et foit qute ï’entrée
de ,la riÿiere, d’Àfiçle , remplie aie, fables» fût plus ft
propre à Recevoir les vaîffeanx marchands jfpîd que -les
Vicomtes de Najrborine , qui '^écoient emparez dp. k
principale autorité dans la ville , j gên,aifenp trop l4;Cbmr
mepgans, .il »pij certain que la yilje çle Moîitpcllier qui
prit; alors de^ fapides ateerpifferaens , fe fâifit de prefque
tout Ie comqrercf;. de k Prpvitrcer Depuis ^'pems-là* S
Narbonhe n’a-fait que depjbieoir commence qui s’y
fait encore, eft xqes-médiqcre & cette ville merite, à. 1
peine d’être comptée, aujpurd’hui qntre. les vdlcs de Languedoc
du .troificfne nu^lu quatriémq ©jdye.
diP- ^'ous avons, remarqud^i'lleurs ‘(b)* qu’Arles évôlcM ,
une villp^de^grand, commerce dans le bas Empirp, tarit’
•qg’ede fut J^fiege .du Prqfqt.du Prétoîpe v ’& pour ainfo
dire^la Capi^ïe .des ,Gaule^, ;Qet,aygntagç, tfo t dqaSj
les Goths & fousî lés Frapç^sp^ ij, rçprit rnpm^dq - jfipii-,
Jorees fous les Rois d’Arles. .Mais, la Proyénce étant '
denup a 'des Seigneurs .particuliers ivüle jd’jArîçs,
âianr été 'Obligée de. les- reconnoîtije, fon comnaercexptri7l
ba prçfque entièrement jÇous^çè^^.a^tjres trppjfoibis ou
trop avides. La plus grande partie,5pafl> au lieg d e v in t
Gilles, que le vpjfiij.age»mit à ,portée- djen profiter , &
où îa*prptediion des Comtes de Touipuf^, qui en-etpient
les mattres , & qui ^pient puifiaqs ,&& gepereux, contribua
beaucoup à l’entretenir & a l’augmenter. Ainfi nen-
da’nt'le XL XII. & XIII. flécles*, la ville de Saint Gilles
lût un entrepôt; conftdérable de toutéJ les marchandifes
^t^a§ë^reS‘ ■ fomoignage de Rènjâmin clé Tüdelé , foi M Pjk.
qui y paffa vers Pan 1 ido. né fçauroit être plus' ëipfês: Atr*
Ce heu , dit-il , ejl freqvpnte'* par pUijieiirs Nations & pw
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