2 o6 M émo i r e s p o ü r l ’H i s t o k r e .'Nà t -ieR'Ell e
XI y a, comme on voit, dans c^tte Deicription quelques
.noms de lieu un peudéfigurés, mais il eftfaciledeies
rétablir en füivant d’ordre du voiage > :& c’eft ce que je
croi avoir fait Juffilarpment dans la traduction qui cil à.,
qôté.. Ainfi je ne n^’arrêtetai „que dur les deux diîhcultez
vivantes,.-
- Dans la première il Vagit; düdens de ces mots, Tran~
fierunt prope V ilteB p Y è 'l de M à ^ a lo n â . P oüj?
les entendre il faut obferver que î’évêqüdde Magirelônnef
demeurqît alors à Villeneuve fur le bord ,dg Pétàng dé
Maguelqnne, & qu’ainfi Roger, de Hôvedèn.j eit appel-
lant Villeneuve Epifcopatum de Mugdang, > n’a vopludire
fi ce n’eft que ViHeneüve étoit le ftége épifeopaldu Dio-
cèfe de Maguelonnei. '
: La fécondé difficulté regarde l’ifle que ceb; Hiftoriert
appelle O dur, & qu’il* place à l’entrée du R banc.., ad in-
troitum Rhodani. Cela doit s’entendre,,dé!la hrançJiQjôcr
cidentale du Rhône, qu’on appelle aujourd’hui U BrajX
Jiere du Rhône , comme il Ipaïok tant parce que l’ênàbou-
ehûre de cette branche eft la. première embouchûre- du
Rhône, qu’on rencontre en venant d’Efpagne ^ quepa'rce
que cet Hiftorien dR lui-même" qu’onl aftbït* ;a $. Gilles
par le Rhône dont-il lait mention y «e qui $ e , convient;
qu’àçette t branche du Rhônev Ox de-la il eft évident,
que l’ifle d’Odur dont Rogér deeli@yèd^ Mbp»gttttèw.;-
doit êtte k pètite ifle d’Orgrm , puifqud'.n’yem a point
d’autre à l’entrée dé' cette branche du Rhôrié. Mais fi
cela eft il faut corriger le texte de, .cet Auteur., & au
lieu d’Odur lire Ogur, ou même Orgun,. Il y. a apparence
que dans les manuferits d’Hoveden le g étoit xetroufleen
haut, comme on le formoit autrefois, ce qùi l^a feit prendre
pour un d.
Je fai que M. de Valois a prétendu ‘qu’il y avoir à l’cm»
bouchère du Rhône une ifle appellée Odor. près de l’ifle
AnguiUare .que c^feoit de. cetpe ifle-là qu’ondêvoiten-r
rendx&l’Odur dontparle Roger de.<Hoveden.:,Mais j’ai
peine a^me perfoadex que M. de*Valofë ait été bien inf-
truit. J ’avoue que je ne conhois ni Pifle dPOdor, ni ceh
le à?Anguillare. Il eft bien vrai qu’il y a a là grande emé
| Fart. I.Ghap. XWi ■ 207
boueh ûredu Rhône deux -ifles-connues ' enfemblë^fous le
nom dêfBgnes- p& qui ont pôürtant'.chaèdrï'e Un nom - *
parÆÎGÙlier ,'l*sfîais aucune neVàjppéMé 'ni Odor ni AngUffè
Lire. D’ailleurs quand une de'fis iflesVappdkroit mdot:s
comme M. de Valoisfemblele dire$tèêtfe‘ ifle fé tbéfiverofti1
Pemboüchûre du grand tftas du Rhône ,/&: në'Vâiïroit
être par conféqüentd’éhfer de Roger de Hovedeh - ôui
devoir .être dans la petite branche du'RJtônedcdînfiie
on vient de le* dire.^i
le Languedoc des-Vgft%Wde plufieurs vfflés détruites^
Il elt v r ^ (que:,çe^stMles! ne d o i v e n tWô i r ^ P , fdrt
coniiderablesq- ypMlqÏÏc“lès'Géographcs fîi$lcs fffftorî^’
n’en ont faitauctee qnèntioni Jk n éônnois
’oàsdbanguedoc :
La ^première ëtoitdteée fur les bordsédfedà rivierè1 du
Gardon, affez 'pïbèhgdfe Rempulins & du Pont d&Gar<f
près du bac -& du mOuîim d$iÏLafèiï&MleAWêdtitëèh' 'i
un pont fur le*Gard?on ÿdontloh décoüvrb cl#c'êfé^lbsH3i-
les II yïrefte beaucoup de màfures ; & il'par&dêbéîééde
vilJe.^pen par likft^e, dont on vôitiènfeWdël dàcef"
On prétend même qubnty^â trquvéàutrefoisdu bfbty-
ie j-enfin il eft allez ordihàke^d'e'. trouver des 'médaillés
romaines'dans lesen virons:'
La fécondé^. étoit fur le chemin de Montpellier â Be-
21ers au de-là du pont de là Mauflbn dans uïieéüarriffue
a une lieue de Montpellier,^ On y reconnohHl&ofe lés
rondemens des maifons, &;p'ar conféqùént la lonküeur
£ r piedgeUr ’deSTUèS > mais 11 n’y hïbfifte aucuribâtment
La troifiéme étoit près de Sauve dans le Dioeèfe d’A-
lais ,. .a cote d’une grange ârppellée la *Seuve , SUva i
près du chemin de'Sauve à Durfort, dàiS'un J i e u W
inz Mus. On y voit encore-les reftês d’un aqueduciame
^ pied & demi, qui commençoit a une fon-
iame éloignée de làde près de deux lieues, & qui tra-
'verloit un ruifleau affez profond, Soutenu dur .un pont
J L^ ne «Appelle de “Sainte Anne, & îaurr* defanata».