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S'. Pons y de Cadres, & de Lavaur , dont la chaîne fait
partie do l’ancien mont Cemmenus. Ce vallon fe trouve
fort refTerré dans le milieu de fa longueur entre les mon?
tagnès du- Pfocâe de Limaux & de Celui de Careaffoitae,,
& celles des Diocèfes de Lavaur & de Sc. Pons ij mais
ilva en s’élargiflant vers des deux extrémitez oppofées*
& forme par conséquent comme un double entonnoir.
A juger de ce vallon par la ligne qui le partage dans
fa longueur , il gît de PQueft-nord-oiiefk à l’Eft-fud-
eft, mais comme il va en s’élargiffant par lesdeux-boucs,
on peut y diftinguer plufieurs autres direé&dos > depuis
celle du Nord-nord-ouell au Sud-fud-eft y jufqu’a celle de
l’Oueft^ud-oueft à l’Eft-nojd-efi,
L ’endroit le plus élevé de^ ce-vallon fe trouve svers
Gaftekiaudari. C’eft par-là que les Montagnes desïCié-
vennes femblenf tenir aux Pyrénées. C’eft-là 'que les eaux
fe.partagent pour couler., les unes ver$.= l’Qcean & lés
autres vers la Méditerranée 1 Enfin quand onda voulu
foire le canal de. communication entre, les. deux, mers,
c’eft-là qu’il a fallu trouver le meàeh. de condmrfe-de
l’eau povjr la diftribuer des deux cotez -, maE cette éle-
■(a) 'Piginîai delà- vation iPeft pas fort-grandë/ïl®?y a que |^quarant€NStnq
Force,p*jcription ^clufes le long du canal, depuis l’étaiigde Taur jufqu’a u
+.ch»f. 7. dbalhn de J^aurouie, ou eit le point de partage. AlpiNt
donner à chaque éclufe 8.’ pieds de haut Pune Spor-
tant l’autre, cela ne fait que y do. pieds- ou 6d.vtc|ifes
de différence, entre le niveau du bafliii de Nauroufë &
celui de l’étang de Taun.
I. Sur cette defeription il eft aifé de comprendre r°.
Que tous les Ventsy qui foufflient entre le Nord^hëtd-
oueft & t’Oueft-fud-Queft y doivent s’engouffrer dans
l’ouvertureque le vallon qu’en vient de décrire leur offre
dans le haut Languedoc , Sc que ces- Vents dirigés
par la poficion. de ce vallon, doivent exciter dans le
■ ms Languedoe lie vent connu fous le nom deGV^ :
2.9. Que ce Vent doit être foible dans le haut Langue-
doc du côté de Toukrufe, parce que t'entrée du vallon
eft large-, & qu’il y eft peut preflë y mais qu’à mefere
d e - .L-a §1SJ&fc-iï&&]■ ?■ ***'■ IL Ckaf* VIII. 5 4 7
qu’il avatfoe^ verè , il doit fe> renforcer-, parce
^u’il fè trÔtiVe fefferré db plus-en plus entre les montagnes
qui fé rapprochent1. !
5°. Que ce n’eft qu’après avoir acquis toute la.vitefle
que le' rétreciffement- dü-yallon dans le Diocèfc de Car-
càffonne peut lui dpflhèrqu’il arrive dans îeiDiocèfe
de Narbonne ,?<fé JBeziers, & d’Agde i qu’ainfi il doit y
fouffler avec impétuofité, à peu-près de meme que l’eau
qui a franchi l’arche d’un pont- , coule avec unè extrême
viteife. ■ , g • . v - jftfjifll _
4e. Que. la direâion la plus ordinaire depe V,ent eft
de l?Quefl-nord-oueft à l’jÊft-lud-eft, pàrCé que c’eft dans
ce fins que la péfition- nreme du vallon Je dirige r Mais
cette dire&iorS n’eft pas fi confiante,' qu’elle ne varie
fouvent 'de-l’iin-ou de l’autre Coté & que quelquefois
êdü Vent fouffle plus du N(ird , ^ qüelqu^&lpfos
Cfo'Mfeéft:' V •’ -1. I - ’ ' < ‘ J i n.
5°. Que- quand ce .-Vent vient de l’Oüeft-îiord-oueft,
& à plus forte raifoh quand il vient plus du Nord , il ne^
s^étend pas au-delà- du Djoéèfe d’Agde j parce que les
Montagnes du Diocèfe. de S[. Poiis në lui permettent
point dans cette dit-eaionde pouvoir ê’ëcarter ferla gau-'
che v ma-îs que quand il foüffie- de* l’Oueft- à l’Eft , -Sc eU-
core mieux quàncï il foufîîe de l’Oucft-fud-oueft à FEft-
nord-Sl, il t?alaie alof-s-de Languedoc jtifqu’au Rhône,
& il s’étend-mémo, dans, la Provencéparte que les montagnes
du Mecèfe deSf. Pons ne fçaur-oient 1-arteter 'dans
cette dîreêtioh'. >' ,i ° ' , 1
'CçpmdMïtfi^iè dans t é à|Mà-r6âiie, fi Ae fçaurôit
'atteindre jufqu’à Vienne en DaupHkie , Ou Pour mieux
dire qufiî né peut pas m^me .^ëtêndrè au-delà de Vàtêïïéè'4
parce que lés montagnes du bas Vivarez lui oppofent mne
digue infermontable qui' Pémpêebe d’aller plus- haut.
C’eft-là, à cdque je; erôiiQnè que j^line a ientendü, quand
ü a dit qué-ëe Vent n’atteiiît' ville de Viennd-^ië
trouvant arrêté un peu èhkleçà pâf deâ -foOAtagAés qài
font dflfeè jeu-'d^ëés. ‘
tito&ki otfurfa.-. ; . sMtrettés.
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